L’accès aux soins des populations est une préoccupation majeure pour l’Etat de Côte d’Ivoire. Le gouvernement, à travers le ministère de la Santé Publique et de la Lutte conte le Sida, explore d’autres chemins en vue de la mise en œuvre de l’assurance maladie. C’est ce dont il a été question au cours de l’atelier qui a débuté jeudi et qui a pris fin hier, aux Deux-Plateaux. Les experts du ministère de la Santé et les partenaires ont passé en revue les mécanismes de financement innovants du système de la santé. Ce sont entre autres la mise en place des taxes sur les téléphones mobiles, l’alcool et le tabac et l’augmentation du budget alloué à la santé (4%) à 15% selon le sommet d’Abuja et le renforcement de l’utilisation des médicaments génériques. Le ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Pr N’Dri-Yoman, a noté que cette couverture médicale serait la bienvenue dans la mesure où la grande partie du financement du système sanitaire (70%) provenait des populations qui sont de plus en plus pauvres. Selon Dr Ball Mamadou, représentant de l’Oms en Côte d’Ivoire, le financement est un domaine essentiel de la réforme du système de santé dans son ensemble. Raison pour laquelle ce sujet constitue le thème du rapport mondial sur la santé 2011 produit par son organisme. Pour lui, la lutte pour une meilleure santé tout comme celle contre la pauvreté sera longue et difficile. Raison pour laquelle elle a besoin de solutions audacieuses et innovatrices.
Adélaïde Konin
Adélaïde Konin