x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le lundi 18 juillet 2011 | Le Mandat

Secteur du transport/ Adama Coulibaly (PCA de la Matca) : “Les syndicats ont foutu le désordre dans le milieu”

Le Président du conseil d’administration de la Mutuelle d’assurance des taxis compteurs d’Abidjan (Matca), Adama coulibaly, est d’avis avec le ministre du transport pour la réorganisation dudit secteur d’activité. Selon lui, le désordre qui sévit dans le milieu est la faute des nombreux syndicats.

Que pensez-vous des initiatives du ministre du transport visant à assainir ce milieu qui connait encore de sérieux problèmes ?
Le ministre Touré Gaoussou connait bien le milieu des taxis compteurs. C’est pourquoi, il prévoit mettre en place des têtes pour ne plus qu’un taxi roule sans client. Cela se passe en France et dans certains pays. Donc je pense que c’est une expérience que nous allons mettre à profit. Je loue également son courage pour l’organisation d’une élection visant à aboutir à une seule fédération pour régir le milieu du transport. Le désordre profite aux médiocres. Il faut vite assainir le milieu. Avec le ministre actuel, on fera beaucoup de choses. Car il comprend mieux le fonctionnement du secteur. Pour un taxi compteur, il y’a au moins trois ou quatre chauffeurs. Si le ministre arrive à organiser le secteur, les chauffeurs seront déclarés à la CNPS. Le nombre pléthorique va disparaitre. Nous profitons pour informer le ministre qu’il y’a de véritables opportunistes dans notre secteur. Il doit faire un recensement pour connaitre les vrais acteurs de notre corporation. Il faut détecter les vrais transporteurs. S’il procède ainsi, il va mieux réussir sa mission.

Votre mutuelle a été occupée par des hommes en armes en complicité avec certaines personnes bien connues dans le milieu du transport durant 5 jours. Que s’est-il passé pour que la Matca subisse un tel sort ?
Suite à l’appel du ministre de la Fonction publique à la reprise du travail, nous avons appelé tous les employés de la Matca à reprendre leur poste. Le jour de l’ouverture de la mutuelle, une heure de temps après, au moment où les sociétaires s’activaient à prendre leur assurance, des éléments se réclamant des FRCI, armes au point, sont arrivés sur les lieux. Ils ont mis la main sur tous les services. Ces individus ont tiré sur mon directeur administratif, Guedou Osmane, sous prétexte que le PCA aurait financé des mercenaires à hauteur de 600 millions de FCFA. Mon collaborateur se trouve hors du pays pour les soins. Sa jambe est complètement fracturée. A la tête de ces individus, il y avait le président du syndicat des transporteurs et des marchandises et voyageurs de Côte d’Ivoire, M. Camara Aboudramane, Bakayoko Sidiki (ancien Pca) et bien d’autres personnes. Ils ont fait 5 jours de braquage et ils ont été chassés par la suite. Le préjudice est énorme, ils ont emporté avec eux 43.800.000 FCFA. Face à cette situation nous avons saisi l’autorité de régulation qui est la direction des assurances et des dispositions ont été prises pour que très rapidement les choses rentrent dans l’ordre. C’est depuis cette période que nous sommes là.

Est-ce qu’on peut parler de véritable relance économique dans votre mutuelle ?
Avec la situation post-crise, actuellement aucune entreprise ne se porte vraiment bien. Dans notre secteur d’activité, il y’a au moins 500 taxis qui sont sortis de notre fichier. Cela représente une véritable perte que nous subissons. Nous avons fait pratiquement trois mois sans travailler, c’est aussi un énorme préjudice. Malgré tout, nous nous débattons tant bien que mal. C'est-à-dire mettre l’assurance à la disposition de nos sociétaires et payer leur sinistre en cas de besoin.

Pourquoi parmi toutes les structures exerçant dans le milieu du transport, c’est seulement la Matca qui a été visée par vos détracteurs ?
C’était un coup préparé. Tout ce qui, s’est passé est parti d’un article publié le 31 décembre dernier par l’un de vos confrères. Ce dernier a titré à la une que j’aurais appelé les transporteurs à exercer leurs activités en dépit de l’appel au boycott lancé en son temps par le Président Ouattara. Ce qui est totalement faux. Car Je n’ai pas tenu de conférence de presse ni fait de déclaration pendant la crise postélectorale. Sincèrement c’était fait à dessein. Nous avons saisi la justice afin que les auteurs de cet article soit entendus et les lois en vigueur soient appliquées. A la Matca, il ne devrait pas y avoir de problème puisque c’est la Cima même qui a délégué des observateurs pour superviser les élections avec la tutelle qui est la direction des assurances et le ministère de l’Economie et des Finances. A la suite des élections, c’est la liste conduite par Adama Coulibaly qui a remporté les élections. Cette victoire a été reconnue par tous les candidats malheureux et, pour un mandat de 6 ans, nous devons diriger la structure. Depuis, nous avons pris le contrôle de la structure, il n’y a pas de problème car nous sommes venus la trouver dans une situation critique.


Il se racontre que la Matca est restée insensible face aux nombreux taxis qui ont été détruits pendant la période post-crise. Qu’en est-il ?
La MATCA n’est pas un syndicat. C’est un établissement financier. En matière de recherche, on assure qu’un seul produit, la responsabilité civile automobile. Les véhicules braqués, brulés où saccagés ne sont pas du ressort de la Matca. Cela dépasse notre mutuelle. Il appartient à ces opérateurs économiques de faire leur démarche auprès des autorités compétentes pour voir ce qui pourrait être fait pour eux.

Combien de taxis ont-ils été endommagés ?
Au moins 500 taxis compteurs sont sortis de notre fichier. Nous en enregistrons actuellement 7500. Et c’est ce nombre que nous assurons.

Actuellement avec le processus de réconciliation nationale, est-ce que vous tendez la main à ces personnes qui ont profité de la situation pour prendre le contrôle de la Matca ?
Ceux qui ont attaqué la Matca sont des récidivistes notoires. Nous n’étions pas en guerre quand ils sont venus attaquer la structure. Ils vont répondre de leur acte. C’est du braquage. Ils doivent dire ce qui les a motivé à attaquer la boite et à tirer sur mon collaborateur. C’est vrai qu’on peut parler de réconciliation mais il faut qu’on parle de justice.

Il a été dit que vous avez financez les miliciens et mercenaires de Gbagbo à hauteur de 600 millions de FCFA.
J’ai été accusé à tord. D’abord l’article qui est sorti sur moi dans un quotidien de la place est mensonger. Lorsque j’arrivais à la Matca, le nombre des collaborateurs extérieurs étaient indéfinis. Les 95% de ceux qui émargeaient à la Matca étaient des jeunes patriotes. Par exemple Thierry Légré, Watcha Kédjébo, Touré Zéguen, Al Moustapha. J’ai mis fin à ce scénario. Comment quelqu’un qui a mis fin au règne des jeunes patriotes dans cette structure financière peut être accusé d’avoir financé des miliciens. C’est une cabale monté de toute pièce. Mais Dieu a rétabli la vérité. Si payer les sinistres des sociétaires, c’est le fait de financer des miliciens, je l’ai fait.

Benjamin Soro
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ