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Politique Publié le lundi 18 juillet 2011 | Notre Voie

Blé Goudé à l’opposition ivoirienne : “Voici le piège que nous devons éviter”

© Notre Voie
Charles Ble Goude, chef des "patriotes" pro-Gbagbo
Le Conseil Européen du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (COJEP) s’est réuni le 16 juillet dernier dans le 13ème arrondissement de Paris en France. A cette occasion Charles Blé Goudé, le leader du Cojep en exil a fait s’est adressé aux participants à travers une vidéo. Ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration.

«Je voudrais m’incliner devant toutes les victimes de la crise post-électorale en côte d’ivoire, mais aussi devant celles que la Côte d’Ivoire a enregistrées depuis la rébellion armée de 2002 jusqu’en 2010. Il y en a qui sont encore vivants et qui portent les séquelles et les douleurs de cette crise. Douleurs physiques mais aussi douleurs morales.

J’ai décidé de parler pour mettre fin à toutes les rumeurs qui circulent, parce que beaucoup a été dit et beaucoup continue d’être dit. Le silence, dit-on, a souvent des élans de trahison et de complicité. C est pourquoi j ai décidé de parler. Et je parlerai à chaque fois que besoin se fera sentir.

En Côte d’ivoire, l’on parle aujourd’hui de réconciliation. Eh bien, tout le monde veut se réconcilier semble-t-il. Tout le monde veut que la Côte d’ivoire regagne le calme d’antan semble-t-il. Mais entre les slogans, la communication que le régime Ouattara fait et les actes que ce régime pose, il ya un hiatus, une dichotomie totale. Est-ce parce que Monsieur Ouattara est aujourd’hui au pouvoir qu’il veut se servir de ce pouvoir pour se venger ? Veut-il se servir de son pourvoir pour régler des comptes à travers une Justice à deux vitesses et aussi à travers ses hommes en armes? En tout cas, c’est tout comme.

Tous ceux qui ont participé, d’une matière ou d’une autre, à la campagne électorale de Gbagbo sont traqués, poursuivis et tués par les hommes de Ouattara. Leurs comptes bancaires sont bloqués et on les accuse d’être à la base de toutes les souffrances de la Côte d’ivoire aujourd’hui. A croire que depuis 2000 jusqu’ au moment où je vous parle, c’est Laurent Gbagbo seul qui a géré cette Côte d’ivoire. Que non!

Chers amis, en Côte d’Ivoire, on constate aujourd’hui que plusieurs cadres ivoiriens qui exercent dans le nord du pays, mais ne sont pas originaires de cette partie de la Côte d’Ivoire, y ont été chassés. Ils sont enseignants, médecins, gendarmes, policiers etc.

Nombre de ceux qui travaillent dans l’administration ivoirienne, soupçonnés d’être proches de Gbagbo, sont chassés des zones sous contrôle des hommes en armes dans le nord. A Abidjan où ils se sont refugiés, leurs domiciles ont été saccagés, sinon incendiés.

Des domiciles de citoyens à Abidjan sont aujourd’hui occupés par les hommes en armes qui n’en sont pas les propriétaires. Quand on vous chasse d’Abidjan, le seul lieu qui vous reste est votre village. Mais de nombreux villages jugés pro-Gbagbo, hélas, ont été incendiés aussi. Ouattara a décidé de se venger. Il paie les Gendarmes et les militaires main à main.

Du jamais vu en Côte d’Ivoire ! Comment peut-on payer des fonctionnaires de l’Etat au guichet. Et les banques ? Quel est leur travail ?

C’est dans cette atmosphère de révolte qu’on parle de réconciliation. Je voudrais encore que l’on nous dise qui a tué Désiré Tagro? Pourquoi a-t-il été tué ? Pourquoi a-t- on traité Dakoury Tabley, l’ancien gouverneur de la BECEAO, de cette manière ? Gbagbo Laurent est en prison, Affi N’Guessan est en prison, Simone Gbagbo est en prison, Aké N’Gbo, cet éminent intellectuel, dont la seule faute est d’avoir soutenu Gbagbo Laurent, est en prison.

Je pense qu’au-delà des discours de Ouattara , au-delà de ses slogans , la réconciliation doit être un fait qui doit se traduire dans les actes. C’est pourquoi, je voudrais lancer un appel à Monsieur Ouattara pour lui dire que quand on est à la tête d’un Etat, on enlève sa veste de président de parti politique, on évite d’instrumentaliser la Justice. Nelson Mandela avait dit à sa sortie de prison après ses 27 ans de détention : «Comment puis-je attendre des autres qu’ils changent alors que moi-même je ne change pas quand les circonstances me le demandent ?» Les Noirs sud-africains ont vécu sous l’apartheid. Mais aujourd’hui ils vivent ensemble. C’est un choix. Et c’est celui qui est à la tête du pays qui imprime une ligne à la réconciliation. Mais avec Ouattara, on fait de la communication, on ne dirige pas. Comment dans un pays qui sort à peine d’une grave crise, où des ethnies ont été opposées, on décide de faire une politique au relent tribaliste ? Avec ce nouveau pouvoir, on a un Président de la République qui est du Nord , un Premier ministre du Nord, un ministre de l’Intérieur du Nord , un ministre de l’Industrie du Nord , un ministre de l’Agriculture du Nord, le secrétaire général de présidence est du Nord , le directeur du port autonome d’Abidjan est du Nord, le directeur général du port de San Pedro est du Nord, la plupart des ambassadeurs accrédités à l’étranger sont du nord, le directeur du port autonome d’Abidjan est du Nord, le directeur général du port de San Pedro est du Nord, la plupart des directeurs généraux nommés dans l’administration sont du Nord. Mais plus grave, Ouattara a nommé en qualité de directeur financier à la présidence de la République, son petit frère ‘’Photocopie’’. Quelle est cette administration tribale que le nouveau pouvoir présente à cette Côte d’Ivoire plurielle ? Il n’y a pas d’intelligence que dans le Nord de la Côte d’Ivoire. Est-ce à dire que les autres ethnies de la Côte d’Ivoire n’ont pas de cadres valables au point où Ouattara fait beaucoup plus la promotion des Ivoiriens du nord qui lui sont fidèles? C’est dans ce brouhaha qu’on parle de réconciliation nationale. Qui veut-on réconcilier avec qui? Nous attendons de voir !

On a lancé un mandat international d’arrêt contre moi et d’autres cadres de La Majorite Présidentielle(LMP). Mais qui va punir ceux qui ont tué Désiré Tagro? Qui va punir ceux qui ont éventré et violé des femmes en 2002 ? Qui va punir ceux qui ont tué une centaine de gendarmes en 2002 à Bouaké ? Et ceux qui ont tué un millier de Guérré à Duekoué il y a quelques mois, qui va juger ceux-là ? Ils sont connus. Alors ils ont tué Désiré Tagro, ils ont tué à Duekoué, à Anokoua-Kouté , ils ont égorgé les gens en 2002, braqué la BCEAO en 2003 à Bouaké et c’est eux qui poursuivent les autres.

Je demande aux organisations internationales de les interpeller. Cette Justice à double vitesses sur fond tribale et idyllique ne peut pas faire bouger la Côte d’Ivoire dans le bon sens. En ce qui me concerne, je suis serein et je suis prêt à me présenter devant la Justice, pourvu que le procès d’Alassane Ouattara, de Soro Guillaume et de tous les autres assassins que la France a installés au pouvoir en Côte d’Ivoire ait lieu au même moment. En tout cas, nous devons être nombreux devant la justice nationale et internationale. Moi, je n’ai jamais fait les choses en cachette. J’ ai lancé des appels à la mobilisation populaire comme cela s’est fait récemment en Espagne par les jeunes, comme cela s’est fait la dernière fois en Italie, comme cela s’est fait il y a quelques années en France par les jeunes étudiants qui luttaient contre le contrat d’insertion professionnelle. Les jeunes Patriotes dont on parle tant et que j’aurais appelé à entrer dans l’armée devaient être recrutés dans la légalité. Le maniement de l’arme se fait normalement dans l’armée régulière. C’est le cadre légal. Je les ai appelés à entrer dans l’armée pour ceux qui le souhaitaient, au moment où le pays avait besoin d’eux. C’est cela qui est mon crime? Non, cela n’est pas un crime. Le crime est plutôt du côté de ceux qui ont illégalement formé des bandes armées dans le nord de la Côte d’Ivoire pour descendre sur Abidjan avec la complicité de la France et renverser Gbagbo. Ceux-là, ils sont connus. Ils ont formé une rébellion, l’ont revendiquée et ont expliqué pourquoi ils sont devenus rebelles.

Moi Blé Goudé, J’ai encore les images de toutes les manifestions que j’ai organisées dans le pays. Et je mets quiconque au défi de me dire qu’au cours de mes manifestations, des gens ont été tués. Bien au contraire quand nos militants quittaient leur manifestation et qu’ils rentraient chez eux, ils étaient agressés par les militants du RDR. J’accepte qu’on me poursuive, mais qu’on ne le fasse pas parce que j’ai mobilisé des jeunes pour des causes légitimes et justes, sans arme. Or, on m’en veut parce que j’ai mobilisé pour un leader, Laurent Gbagbo ; on m’en veut aussi, il faut le dire, pour mon appartenance ethnique. C’est ça qui est la vérité. Parce que tous ceux qui sont de l’Ouest, du Centre ouest, du Sud, du sud-Est et même de l’Est de la Côte d’Ivoire et qui ont massivement voté Gbagbo sont aujourd’hui déclarés persona non grata en Côte d Ivoire parce que dans le viseur d’Alassane Ouattara. Je dénonce cela, je condamne cet élan tribal. Alors, on veut me bâillonner en me lançant un mandat d’arrêt. On ne réussira pas à m’effrayer, on ne réussira pas à me bâillonner. Je parlerai et je vais dénoncer toutes les tares du pouvoir Ouattara. Je vais dénoncer toutes les tortures morales et physiques qu’on inflige aux Ivoiriens dans le silence parce que les hommes en armes sont partout et les Ivoiriens ne peuvent pas parler, ils ne peuvent rien dénoncer. Ils soufrent dans leurs chairs et je ne suis pas d’accord. Peut-être qu’un jour, Ouattara et ses hommes réussiront à me tuer comme ils ont tué Désiré Tagro. Peut être qu’un jour ils réussiront à me mettre en prison comme ils ont mis Gbagbo Laurent en prison. Mais, ils auront tort, parce qu’ils doivent libérer Gbagbo Laurent, ils doivent libérer Simone Gbagbo, Affi N’guessan, Michel Gbagbo dont le seul crime est d’être le fils de Gbagbo Laurent ou d’avoir soutenu son père. Mais c’est cela un fils digne. Quand votre père est en danger ou en difficulté, votre place c’est à côté de lui.

Toutes les tares du régime de Ouattara seront dénoncées. Pourquoi sont-ils si allergiques aux critiques, eux qui, hier, aimaient tant critiquer. Voilà le pouvoir, il faut le gérer maintenant. Gérer le pouvoir n’est pas seulement gérer ses partisans, gérer le pouvoir ce n’est seulement faire justice ou rendre justice à ceux qui vous soutiennent. La justice doit être la même pour tous. Peut-on parler de justice dans un pays où il n’ ya pas de Police, de gendarmerie, de prison ? Vous aviez ouvert les prisons parce que vous aviez besoin de bandits emprisonnés pour aller tuer Gbagbo Laurent et parvenir au pouvoir. Maintenant tous ces bandits que vous avez armés sont partout dans le pays. Pourquoi êtes-vous surpris que les gens soient agressés partout ? Les Ivoiriens qui n’ont rien à voir avec la politique ont vu leurs domiciles pillés, leurs biens arrachés. Mais tout le monde n’a pas gagné sa vie à partir de la politique. Même quand Guei Robert a pris le pouvoir en 1999 par un coup d’Etat en 1999, les Ivoiriens n’avaient pas été pillés autant. Et c’est vous qui faites des leçons aux gens ? C’est vous qui poursuivez les gens ? Non, c est vous qui devriez être poursuivis. Vous qui tuez les Bétés, les Ebriés, les Agni, les Attié, les Abourés les Alandjan , les Abidjis , les Guérés les Wobé ect. Tout simplement parce qu’ils ne sont pas du Nord et parce qu’ils ont voté Gbagbo. C’est vous qui devriez être poursuivis. Vous croyez que pendant combien de temps vous allez continuer cela? Mais vous ne quitterez pas le pouvoir par un coup d’Etat parce que vous voyez les coup d’Etat partout. Nous ne sommes pas les partisans de coup de force.

Le régime de Monsieur Ouattara a peur d’une opposition significative. Ce régime sait ce que nous représentons dans le peuple de Côte d’Ivoire. Que Ouattara accepte le jeu démocratique et m’inscrive sur la liste de ses opposants. Moi, je serai un opposant bien éduqué. Un opposant qui critique et qui propose. Je ne serai pas un opposant qui prend les armes contre le pouvoir. L’opposition ivoirienne doit jouer son rôle. Qu’on nous permette de jouer notre rôle. La place de l’opposition, ce n’est pas en prison. C’est sur le terrain.

C’est ça qui est la vérité. Et j’espère que cette opposition ne va pas tomber dans le piège que lui tend Ouattara en la précipitant dans des élections législatives. Parce que les mêmes causes produisant les mêmes effets, si nous allons aux élections législatives dans ces mêmes conditions, nous les perdons d’avance et puis nos militants seront égorgés par la suite pour nous avoir votés. Dans la Côte d’Ivoire de Ouattara, la nouvelle règle c’est cela. Si vous ne votez pas pour les candidats de Monsieur Ouattara, On vous tue systématiquement. Tous ceux qui ont été tués et traqués dans les villes, c’est parce qu’ils ont voté Gbagbo. Des élections présidentielles de novembre à ce jour, qu’est-ce qui a changé? Rien n’a encore changé. J’invite la communauté internationale à interpeller Monsieur Ouattara pour que les conditions réelles d’élections législatives plus justes et transparentes soient créées avant que nous allions aux législatives. Nous n’avons pas le droit de commettre l’erreur d’accompagner Monsieur Ouattara dans sa victoire pour qu’il vienne dire demain que nous sommes minoritaires alors que ses hommes en armes auront faussé les élections. Ils n’ont pas encore changé du tout. C’est un piège que nous devons éviter. J’espère que pour une fois, je serai entendu. Parce qu’avant les élections présidentielles, j’avais dit que l’atmosphère pré-électorale est la mère de l’atmosphère post-électorale et qu’il fallait donc régler tous les problèmes avant d’aller aux élections. Personne ne m’a écouté. J’ai été rendre visite a Monsieur Choi, représentant spécial de l’Onu en Côte d’Ivoire. Je le lui ai dit. Il ne m’a pas écouté parce qu’il avait son plan dans la poche gauche.

J’ai fait une conférence de presse lorsque les T-shirts à l’effigie de Gbagbo et les affiches étaient déchirés, personne ne pas écouté. J’avais voulu que le pays évite la catastrophe. Aujourd’hui nous sommes dans la catastrophe. J’espère que pour les élections législatives à venir, cette fois-ci on m’écoutera.

Quoiqu’il arrive, que Ouattara et Soro sachent que les Ivoiriens se lèveront un jour contre eux. Les Ivoiriens se lèveront un jour contre vous. Et, croyez-moi cela ne tardera pas parce que tous les signes d’un pouvoir dictatorial sont mis en place. Affi N’Guessan est en prison parce que tout simplement, il a accordé une interview à une radio internationale.

Mais, si on devait mettre en prison tous ceux qui s’oppose à un pouvoir, Monsieur Ouattara aurait fait la prison au moins 15 fois. Lui qui voulait rendre la Côte d’Ivoire ingouvernable mais, il l’a rendue aujourd’hui ingouvernable pour tout le monde et pour lui-même. Le voici aujourd’hui qui appelle ses propres hommes armés à libérer les commissariats mais ceux-là refusent de lui obéir. C’est ça rendre un pays ingouvernable. Ne pas assurer la sécurité de ceux qu’on gouverne, c’est ça un pays ingouvernable. Ne pas créer les conditions pour que les investisseurs arrivent, c’est ça un pays ingouvernable. Sinon les promesses de prêt que vous font les institutions internationales ne seront traduites en actes que si les conditions idoines sont créées.

Chers amis, voilà ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Moi, Blé Goudé, je suis serein. Je suis dans mon coin. Un matin on m’annonce au Zimbabwe, un autre jour, on me voit au Ghana, au Benin, en Gambie. Mais moi, je ne suis nulle part, je suis là où je dois être. Et cette clandestinité, je suis prêt à l’assumer. J’ai été secrétaire général de la FESCI et pendant huit ans je ne vivais que dans la clandestinité. Donc, je ne fais que reprendre ma vie normale. Pour moi, une opposition se respecte. C’est pourquoi Laurent Gbagbo respectait ses opposants qui étaient Ouattara et Bédié. Deux hommes à qui Gbagbo avait donné des gardes de corps de leurs choix, à qui l’Etat de Côte d’Ivoire donnait un salaire. Mais à leur tour, ils l’ont mis en prison. Pendant que vous avez tué des gens en 2002, en 2003, en 2004, personne ne vous a mis en prison ; bien au contraire vous étiez les bébés gâtés de la République de Côte d’Ivoire. Djédjé Mady, le secrétaire général du PDCI, qu’il dise à Ouattara que la voiture dans laquelle il roule c’est Gbagbo qui lui l’a achetée. Le présidente Henri Konan Bédié qu’il dise que la voiture dans laquelle il a battu campagne, c’est Laurent Gbagbo qui l’a lui achetée. Mieux, les partis politiques étaient financés, c’est ça la démocratie.

C’est pourquoi je voudrais saluer tous les Ivoiriens qui, en ce moment, souffrent dans leurs chaires, je leur dis de tenir bon. Je leur dis de tenir parce qu’un jour il fera jour. Nous ne somme pas des partisans de coup de force. Mais c’est le peuple qui dira un jour le « non » à Ouattara. L’on dit que Laurent Gbagbo a obtenu 46% selon les résultats truqués par la Commission électorale indépendante(CEI). Mais la vérité sera sue un jour et le peuple de Côte d’Ivoire finira par se faire entendre.

Pour finir, je voudrais saluer les initiateurs de cette rencontre de Paris aujourd’hui samedi 16 juillet 2011, rencontre qui me permet d’échanger avec vous. Salut à Patrice Kouté, représentant digne de COJEP en Europe. Salut à tous ses collaborateurs des autres pays qui sont là. Je vous salue camarades, je vous embrasse. Tenez bon parce que le travail ne fait que commencer. Moi je n’ai que 39 ans. Donc, je ne suis même pas pressé. Les gens s’agitent pour rien. Je ne suis pas un footballeur dont la carrière fini à 33 ans ou 35 ans. Nous allons faire la politique en Côte d’Ivoire. Nous allons faire des débats politiques. Nous allons faire des propositions et des contre-propositions.

Je vous salue tous. Vous tous qui êtes dans cette salle, Ivoiriens, Africains, en avant pour le combat pour la dignité de l’Afrique. Quant à Monsieur Michel Ghaly qui a accepté d’être le conférencier du jour, je le salue. Nous ne sommes pas des ultras nationalistes comme on le fait croire. Mais nous refusons d’être ce que les autres veulent que nous soyons, c’est-à-dire des assassins, des rebelles. Nous voulons qu’on nous associe au jeu politique dans notre pays. Je voudrais saluer la grande sœur Calixte Beyala que j ai déjà rencontrée à Abidjan et avec qui j’ai fait des meetings. Grande, merci pour ton combat et un jour ce combat sera entendu. Merci au grand-frère Alain Toussaint qui fait le tour de l’Europe, de l’Amérique aussi, de l’Afrique pour porter la voix de ceux qui n’ont pas de voix. Merci grand-frère. Merci aux initiateurs de la marche du 1er juillet dernier à Paris. Camarade continuez, c est ensemble que nous pouvons réussir. A tous les refugiés, tenez et tenez bon parce qu’un jour vous ne serez plus des refugiés. Voilà ce que je voudrais vous dire et dire que le thème que vous avez choisi est à propos. Les spécialistes l’ont déjà développé. En ce qui me concerne je voudrais vous dire que le thème nouvel ordre mondial a été pour la première fois officialisée par Bush père précisément le 11 septembre 1990 en face du Congrès américain après la guerre dans le Golf persique. Le nouvel ordre mondial est un concept qui consiste aligner le reste du monde sur la vision idéologique, politique et culturel de l’Amérique mais maintenant des grandes puissance puisque l’Amérique à un moment donné a réussi à convaincre trois pays européens de son choix bien entendu et cela répond a une stratégie. L’Allemagne, la Grande Bretagne et la France pour casser l’axe Euro-Asie face à l’émergence de la Chine et du japon. Il fallait éviter qu’il y ait un lien fort, une collaboration forte entre l’Europe et ces pays que je viens de citer. Alors pour casser ce lien, ils ont choisi trois pays que sont l’Allemagne, la Grande Bretagne et la France qui aujourd’hui se sont mis ensemble pour constituer ce qu’on appelle nouvel ordre mondial et aller à la conquête des richesses de l’Afrique. La Côte d’Ivoire est victime de cela aujourd’hui. On nous parlera d’établir ou de rétablir la démocratie en Côte d’Ivoire mais on ne nous dit pas que c’est pour le pétrole ivoirien , on ne nous dit pas que c’est pour le pétrole Libyen, on ne dit pas que c est pour le cacao ivoirien , le café ivoirien. Or c’est cela la vérité.

Tenons bon chers amis, la lutte ne fait que commencer.

Ouattara doit libérez Gbagbo. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire, je vous remercie.»

Charles BLE GOUDE
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