La ligue islamique des prédicateurs de Côte d’Ivoire (Lipci) a un nouveau président, depuis hier. Les 35 sections de la structure réunies au 6e congrès ordinaire, à la mosquée Hadja Mariam Doumbia d’Angré Château, ont porté leur choix sur Vassidiki Cissé au terme d’un congrès de trois jours. L’ex-vice-président de la structure succède à Aboubacar Coulibaly. Il a reçu les attributs de sa nouvelle fonction (un chapeau et un Coran) des mains de son prédécesseur et du cheikh Aïma Boikary Fofana, président du Conseil supérieur des imams (Cosim). « Je viens d’être porté à la tête de la Lipci. Je ne suis certes pas le meilleur d’entre nous. Soutenez-moi si je suis sur le droit chemin et redressez-moi si j’emprunte la voie de la régression », a-t-il paraphrasé le khalife Aboubakr Sidik, compagnon du prophète Mohammad après son intronisation. Père de trois enfants, le nouveau chef de la prédication islamique en Côte d’Ivoire a imploré l’assistance du Tout-Puissant afin qu’il puisse honorer la confiance placée en lui. Lui et ses pairs ont reçu les félicitations du cheikh Aïma pour la maturité qu’ils ne cessent d’affirmer d’un congrès à un autre. Car, se convainc-il, « un congrès est le lieu de toutes les contradictions, des polémiques et des ambitions inavouées ». Mais aussi pour ce que la Lipci a fait et continue de faire pour l’islam en Côte d’Ivoire. Selon Boikary Fofana, la Lipci doit définir de nouveaux enjeux. « Nous sommes en retard en matière d’éducation. Il faut créer de bonnes écoles. C’est vers cela que la Lipci doit s’orienter. C’est cela l’avenir », a-t-il encouragé en étant convaincu qu’il faut aussi organiser la communauté. Et de relever amer : « nous comptons plus d’1,8 million d’enfants dans nos écoles. Mais quel objectif pédagogique avons-nous fixé pour eux ? Evitons de former pour la gare ».
Sanou A.
Sanou A.