La chambre judiciaire de la Cour Suprême statuant en Audience publique du 5 mars 2009, a rendu sa décision de Pourvoi en Cassation : Arrêt N° 123/09 ordonnant la réintégration de la Société Nouvelle SISA dans ses locaux du Lot N° 30VB du Port Autonome d’Abidjan. Dés lors, M. Bley Anondo Michel auteur de la plainte contre le Port Autonome d’Abidjan devrait entrer en possession du bâtiment, objet du litige. Un litige qui aurait pu trouver un dénouement heureux, depuis le rendu de cette décision, si les anciennes autorités portuaires n’avaient pas influé sur l’action judiciaire engagée. Aujourd’hui, avec la bonne volonté manifestée par les nouvelles autorités Ivoiriennes, notamment le Président de la République Alassane Ouattara, qui entend donner à la justice, toutes ses lettres de noblesse, l’homme d’affaires Bley Anondo Michel qui avait été exproprié, retrouve petit à petit l’espoir perdu. Les faits, selon Bley Anondo Michel, remontent en 1998, où il aurait acheté à la faveur de la privatisation l’ancien siège de la SISA, sis au Port Autonome d’Abidjan. Quelques années seulement d’exploitation après, il sera exproprié de ce bien au profit du Port, Autonome d’Abidjan. Une attitude qu’il a jugée illégale et qui l’emmènera à intenter une action judiciaire contre le Port pour rentrer dans ses droits. Suite au Pourvoi en Cassation N° 2007-137. Civ en date du 23 Avril 2007, la Cour Suprême a rendu son Arrêt qui le rétablit dans ses droits. Ainsi, Bley Anondo Michel pourra enfin mettre à exécution la décision d’expulsion de Ezzédine Ibrahim qui occupe les locaux du bâtiment. Hier, lundi 18 juillet 2011, la tension était encore vive au Port. Pour la simple raison que, Ezzédine Ibrahim n’entend pas faire droit à la décision de l’autorité judiciaire. Des Gros Bras et des éléments FRCI ont été sollicités à cet effet pour assurer la sécurité. La police sollicitée par l’huissier pour mettre à exécution la décision de justice s’est heurtée aux hommes de Ezzédine Ibrahim. Le grabuge a pu être évité grâce à la sagesse des FRCI et des policiers. Des ministres, des collaborateurs du chef de l’Etat, ainsi que des chefs militaires sont impliqués dans le dossier porté à la connaissance du Président de la République. Le Port Autonome d’Abidjan est sollicité et interpellé dans ce dossier. Ses anciens responsables ont toujours affirmé que la justice n’avait pas à prendre une décision contre l’Etat. ‘’Le Port, c’est l’Etat, la justice, c’est l’Etat », expliquaient les anciennes autorités portuaires, qui ont accordé leurs bénédictions à Ezzedine. A lire demain la réaction de M. Ezzédine Ibrahim.
Dosso Villard
Dosso Villard