Les jeunes désœuvrés retrouvent progressivement le sourire. Parmi eux, 1.500 personnes sont en train de réussir leur insertion socio-économique à travers le programme-maïs initié par la Société de développement agricole en Côte d’Ivoire (Sodaci).
Un retour à la terre qui leur procure de l’espoir et leur ouvre de nouvelles perspectives. Ils sont au nombre de 1.500 jeunes qui occupent une superficie globale de 640 hectares de plantations de maïs, dans les cantons de Zabia, Gbadi-est, Zédi et Nékédi, dans le département de Gagnoa. La plupart d’entre eux étaient dans un passé récent des sans-emploi, des déscolarisés, des diplômés dont des titulaires de Bts à la recherche d’une insertion sociale. Sur les différentes parcelles visitées, les travailleurs sont à l’étape de la récolte. Le maïs mis en tas et bien séché, attend d’être ramassé. Wanyou Serge, originaire du village de Grand-Gbassi, a arrêté ses études en classe de 3ème. Il fait partie des 1.500 jeunes sans-emploi qui ont décidé de s’intéresser au programme-maïs initié depuis le mois de mars de cette année, par la Société de développement agricole en Côte d’Ivoire (Sodaci).
Un projet qui avance
«Ce travail que je fais aujourd’hui, me nourrit et me permet de gagner ma vie. C’est un bon projet pour lequel j’invite les jeunes de mon âge qui sont encore à la recherche d’un travail à s’investir», lance-t-il à l’endroit de ses camarades. Moins bavard sur son revenu, il soutient tout de même que ce travail champêtre lui a permis de bien équiper sa maison et de faire des économies. Obou Rémi du village de Zigopa et ancien agent de la mairie d’Abobo, lui emboîte le pas et précise que grâce à ce projet, il a repris goût à la vie après plusieurs années de chômage. «Je suis satisfait parce que j’étais à la rue depuis plusieurs années. Ce projet est en train de redonner un sens à ma vie, car j’arrive à me réaliser», déclare-t-il visiblement heureux. Justement l’un d’entre eux, originaire du village de Gbigbikou, est en passe de remporter le prix du meilleur producteur de maïs avec les 8 hectares dont il dispose. Le président-directeur général de Sodaci, Abel Djohoré, un fils de la région, explique pourquoi il a choisi de s’établir dans la cité du Fromager. «Dans notre société, le nombre de jeunes désœuvrés croît sans cesse à cause de la rareté des emplois. C’est pourquoi, nous avons réfléchi et mis sur pied une structure agricole dont le but est d’aider ces jeunes ruraux à s’occuper et, en même temps, à gagner de l’argent et être autonomes. Nous avons donc procéder à leur recensement pour planter du maïs», déclare l’opérateur économique, ce jeudi 14 juillet. Sur le terrain, il a confié la mission à Konan Kouassi Wilfried, technicien en agriculture, qui occupe la fonction de directeur d’exploitation dudit programme. Selon ce spécialiste, le climat de la région du Fromager est favorable à la culture du maïs. Il y a possibilité de faire deux saisons en une année. Le cycle normal du maïs est de trois mois, depuis la semence jusqu’à la récolte. «Si on ajoute un mois de séchage, au bout de quatre mois, le maïs est prêt à être vendu», argumente l’agronome. La première saison du maïs qui a commencé au mois de mars est actuellement dans sa phase terminale. Le directeur d’exploitation s’occupe en ce moment de la commercialisation et de la préparation de la prochaine saison qui débute au mois d’août. L’attente majeure de cette entreprise vis-à-vis de l’Etat, reste l’exonération des taxes sur les importations des produits tels que l’engrais, les semences et les insecticides. D’autant plus que les planteurs sont confrontés à la nuisance de certains animaux ravageurs qui détruisent leurs productions notamment les oiseaux, les écureuils et les rats palmistes, pour ne citer que ceux-là, se présentent comme des ennemis jurés des jeunes planteurs. Pour remédier à ces difficultés, les planteurs bénéficient du soutien du Centre national de recherche agronomique (Cnra) et de l’Anader (Agence nationale de développement rural) qui leur apportent leur expertise. Pour chaque saison, les candidats au programme-maïs reçoivent ainsi des semences, de l’engrais, des insecticides…
645 millions de Fcfa à distribuer
Avec l’appui de l’Anader, ces jeunes sont formés aux nouvelles technologies agricoles dont l’objectif est d’accroître la production agricole. Mais, cela paraît insuffisant au regard des besoins sur le terrain. « Avec les semences améliorées, nous obtenons une grande rentabilité, soit un minimum de 4,5 tonnes à l’hectare. Mais, nous avons besoin du soutien financier du gouvernement pour booster notre projet qui permet aux jeunes d’avoir une autonomie financière», fait remarquer M. Konan. Selon lui, chaque jeune se retrouve avec 215.000 mille de Fcfa après avoir déduit le coût de production qui s’élève à 95.000 Fcfa. Donc pour les deux saisons, chaque paysan empoche au total 430.000 Fcfa. Mathématiquement, c’est une manne financière de 645 millions de Fcfa que la Sodaci distribue à ces jeunes. A cela, s’ajoutent les emplois directs créés par cette structure à travers les encadreurs et les superviseurs de ce programme. Ceux-ci sont recrutés dans les villages où a lieu l’opération. Pour l’achat des produits, le chef d’exploitation ne se fait pas de soucis. Outre la société initiatrice du projet, d’autres structures sont intéressées. «Nous avons des unités industrielles qui utilisent directement le maïs produit comme matière première. Il y a aussi des fermes du secteur avicole qui ont besoin de notre production pour nourrir les volailles sans oublier les industries qui sont spécialisées dans l’alimentation du bétail», rassure-t-il.
Vu l’importance des quantités de maïs à ramasser pendant la récolte, la société est souvent obligée de faire appel à une main-d’œuvre supplémentaire, des contractuels pour accomplir le travail. C’est un contrat qui dure le temps du ramassage des céréales pour les charger dans des véhicules de transport. C’est aussi l’occasion pour les transporteurs de faire une bonne affaire à travers la location de leurs engins. A l’horizon 2012, le chef d’exploitation veut atteindre 5.000 hectares de champ de maïs. Un vœu qui reste réalisable eu égard à l’engouement que suscite le programme au sein de la jeunesse du Fromager.
Alain Kpapo à Gagnoa
Un retour à la terre qui leur procure de l’espoir et leur ouvre de nouvelles perspectives. Ils sont au nombre de 1.500 jeunes qui occupent une superficie globale de 640 hectares de plantations de maïs, dans les cantons de Zabia, Gbadi-est, Zédi et Nékédi, dans le département de Gagnoa. La plupart d’entre eux étaient dans un passé récent des sans-emploi, des déscolarisés, des diplômés dont des titulaires de Bts à la recherche d’une insertion sociale. Sur les différentes parcelles visitées, les travailleurs sont à l’étape de la récolte. Le maïs mis en tas et bien séché, attend d’être ramassé. Wanyou Serge, originaire du village de Grand-Gbassi, a arrêté ses études en classe de 3ème. Il fait partie des 1.500 jeunes sans-emploi qui ont décidé de s’intéresser au programme-maïs initié depuis le mois de mars de cette année, par la Société de développement agricole en Côte d’Ivoire (Sodaci).
Un projet qui avance
«Ce travail que je fais aujourd’hui, me nourrit et me permet de gagner ma vie. C’est un bon projet pour lequel j’invite les jeunes de mon âge qui sont encore à la recherche d’un travail à s’investir», lance-t-il à l’endroit de ses camarades. Moins bavard sur son revenu, il soutient tout de même que ce travail champêtre lui a permis de bien équiper sa maison et de faire des économies. Obou Rémi du village de Zigopa et ancien agent de la mairie d’Abobo, lui emboîte le pas et précise que grâce à ce projet, il a repris goût à la vie après plusieurs années de chômage. «Je suis satisfait parce que j’étais à la rue depuis plusieurs années. Ce projet est en train de redonner un sens à ma vie, car j’arrive à me réaliser», déclare-t-il visiblement heureux. Justement l’un d’entre eux, originaire du village de Gbigbikou, est en passe de remporter le prix du meilleur producteur de maïs avec les 8 hectares dont il dispose. Le président-directeur général de Sodaci, Abel Djohoré, un fils de la région, explique pourquoi il a choisi de s’établir dans la cité du Fromager. «Dans notre société, le nombre de jeunes désœuvrés croît sans cesse à cause de la rareté des emplois. C’est pourquoi, nous avons réfléchi et mis sur pied une structure agricole dont le but est d’aider ces jeunes ruraux à s’occuper et, en même temps, à gagner de l’argent et être autonomes. Nous avons donc procéder à leur recensement pour planter du maïs», déclare l’opérateur économique, ce jeudi 14 juillet. Sur le terrain, il a confié la mission à Konan Kouassi Wilfried, technicien en agriculture, qui occupe la fonction de directeur d’exploitation dudit programme. Selon ce spécialiste, le climat de la région du Fromager est favorable à la culture du maïs. Il y a possibilité de faire deux saisons en une année. Le cycle normal du maïs est de trois mois, depuis la semence jusqu’à la récolte. «Si on ajoute un mois de séchage, au bout de quatre mois, le maïs est prêt à être vendu», argumente l’agronome. La première saison du maïs qui a commencé au mois de mars est actuellement dans sa phase terminale. Le directeur d’exploitation s’occupe en ce moment de la commercialisation et de la préparation de la prochaine saison qui débute au mois d’août. L’attente majeure de cette entreprise vis-à-vis de l’Etat, reste l’exonération des taxes sur les importations des produits tels que l’engrais, les semences et les insecticides. D’autant plus que les planteurs sont confrontés à la nuisance de certains animaux ravageurs qui détruisent leurs productions notamment les oiseaux, les écureuils et les rats palmistes, pour ne citer que ceux-là, se présentent comme des ennemis jurés des jeunes planteurs. Pour remédier à ces difficultés, les planteurs bénéficient du soutien du Centre national de recherche agronomique (Cnra) et de l’Anader (Agence nationale de développement rural) qui leur apportent leur expertise. Pour chaque saison, les candidats au programme-maïs reçoivent ainsi des semences, de l’engrais, des insecticides…
645 millions de Fcfa à distribuer
Avec l’appui de l’Anader, ces jeunes sont formés aux nouvelles technologies agricoles dont l’objectif est d’accroître la production agricole. Mais, cela paraît insuffisant au regard des besoins sur le terrain. « Avec les semences améliorées, nous obtenons une grande rentabilité, soit un minimum de 4,5 tonnes à l’hectare. Mais, nous avons besoin du soutien financier du gouvernement pour booster notre projet qui permet aux jeunes d’avoir une autonomie financière», fait remarquer M. Konan. Selon lui, chaque jeune se retrouve avec 215.000 mille de Fcfa après avoir déduit le coût de production qui s’élève à 95.000 Fcfa. Donc pour les deux saisons, chaque paysan empoche au total 430.000 Fcfa. Mathématiquement, c’est une manne financière de 645 millions de Fcfa que la Sodaci distribue à ces jeunes. A cela, s’ajoutent les emplois directs créés par cette structure à travers les encadreurs et les superviseurs de ce programme. Ceux-ci sont recrutés dans les villages où a lieu l’opération. Pour l’achat des produits, le chef d’exploitation ne se fait pas de soucis. Outre la société initiatrice du projet, d’autres structures sont intéressées. «Nous avons des unités industrielles qui utilisent directement le maïs produit comme matière première. Il y a aussi des fermes du secteur avicole qui ont besoin de notre production pour nourrir les volailles sans oublier les industries qui sont spécialisées dans l’alimentation du bétail», rassure-t-il.
Vu l’importance des quantités de maïs à ramasser pendant la récolte, la société est souvent obligée de faire appel à une main-d’œuvre supplémentaire, des contractuels pour accomplir le travail. C’est un contrat qui dure le temps du ramassage des céréales pour les charger dans des véhicules de transport. C’est aussi l’occasion pour les transporteurs de faire une bonne affaire à travers la location de leurs engins. A l’horizon 2012, le chef d’exploitation veut atteindre 5.000 hectares de champ de maïs. Un vœu qui reste réalisable eu égard à l’engouement que suscite le programme au sein de la jeunesse du Fromager.
Alain Kpapo à Gagnoa