A la faveur de la visite du Premier ministre français en Côte d'Ivoire, François Fillon, nous avons échangé avec l'un des industriels qui l'accompagnaient. Pascal Drouhaud, directeur adjoint Afrique subsaharienne et Amérique latine de Alstom, a bien voulu nous expliquer le sens de ce voyage au bord de la lagune Ebrié. Il était en compagnie de l'industriel ivoirien Roger Abinader.
Vous étiez membre de la délégation de François Fillon qui a séjourné à Abidjan. Indépendamment de la mission officielle qu’est ce qui justifie votre présence à Abidjan?
J’avais l’honneur d’être membre de la délégation qui accompagnait le Premier ministre français. J’étais là, en ma qualité de représentant du groupe Alstom. C’est une société française présente dans 70 pays y compris la Côte d’Ivoire. Depuis 30 ans, Alstom est dans ce pays. Nous sommes des fournisseurs d’équipements notamment pour des centrales électriques et également fournisseur d’équipements pour le transport.
Qu’est ce qu’Alstom fait concrètement en Côte d’Ivoire ?
Alstom est présent à la centrale électrique d’Azito ; nous fournissons les turbines. Nous avons fourni des équipements pour Azizo 1 et 2. Nous sommes en discussion pour équiper Azito 3. Nous sommes également disposés à intervenir pour le barrage de Soubré. La Côte d’Ivoire et Alstom, c’est une longue histoire. J’ai l’honneur de venir en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années dans le cadre de ma fonction. Je peux le dire, Alstom est un partenaire fiable pour ce pays. Nous voulons participer au développement de la Côte d’Ivoire. C’est cela aujourd’hui, le maitre mot du gouvernement. Nous entendons jouer notre partition.
Pensez vous que le climat actuel est favorable à l’investissement ?
Bien entendu. Il est évident que la Côte d’Ivoire connait une nouvelle impulsion avec le président Ouattara. Cela va avoir beaucoup de répercussions. Tous ceux qui veulent d’un développement durable dans ce pays qui compte dans la sous région doivent maintenant marquer leur présence, c’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes donc optimistes.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que la part belle est faite aux entreprises françaises au détriment des autres ?
Je réponds qu’on ne lance des pierres qu’aux arbres fruitiers comme on le dit en Afrique de l’ouest. Le monde est ouvert, la concurrence est là. Moi, ce que je sais, la Côte d’Ivoire est un pays indépendant, majeur qui sait évidemment choisir ses partenaires. Si Alstom a les meilleurs équipements, le meilleur prix et la volonté ferme d’être présent sur un secteur où sa performance est mondialement reconnue, pourquoi faudrait il s’exclure ? La Côte d’Ivoire n’est la chasse gardée de personne.
Avez-vous vraiment des concurrents dans votre domaine ici?
Il y a toujours de la concurrence. Mais nous avons du matériel extrêmement performant avec une garantie de qualité de standard européen qui correspond à la demande ivoirienne. Nous sommes donc outillés pour faire face à toute concurrence.
Quelle est alors la part d’Alstom au niveau mondial dans son secteur ?
Nous sommes leader mondial dans les domaines de production et la transmission de l’énergie, dans le domaine du transport. Une ampoule sur trois au monde est alimentée par de l’énergie produite avec du matériel de Alstom. Les équipements, ce sont les turbines, les alternateurs, le service d’énergie. Dans la partie transport, un métro ou un tramway sur trois dans le monde est construit à partir du matériel Alstom. En Amérique, en Afrique, en Europe, nous sommes présents.
Après Abidjan, vous mettez le cap sur le Ghana et la Guinée. Quelles sont les perspectives dans la sous région ?
Nous sommes un partenaire pour l’Afrique. Dans les 30 années à venir, ce continent est appelé à faire face à des demandes gigantesques parce qu’il y a une croissance démographique qui fait que la demande en gestion urbaine, en énergie est exponentielle. En 2050, l’Afrique comptera plus d’un milliard 800 millions d’habitants, c’est maintenant qu’il faut définir les contours globaux des investissements à faire. Il ne s’agit pas seulement de produire de l’énergie, il va falloir la transmettre et la distribuer au consommateur. Il s’agit de bien maitriser la gestion urbaine. En Afrique subsaharienne, nous voulons saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous ? C’est pour cela que nous nouons des partenariats avec la sous région.
En dehors de Alstom, on vous a connu comme une personnalité qui prend la parole dans les grands forums, en Colombie, en Tunisie, au Maroc. .. On a le sentiment qu’Alstom vous absorbe tant et si bien que vous n’arrivez plus à produire des réflexions sur l’actualité internationale ?
Je suis un citoyen engagé. J’ai des responsabilités dans un grand groupe industriel, cela ne m’empêche pas de penser et de livrer mon opinion sur les relations internationales. Mais actuellement, je parle et j’écris moins parce que je suis très occupé.
Interview réalisée par Traoré M. Ahmed
Vous étiez membre de la délégation de François Fillon qui a séjourné à Abidjan. Indépendamment de la mission officielle qu’est ce qui justifie votre présence à Abidjan?
J’avais l’honneur d’être membre de la délégation qui accompagnait le Premier ministre français. J’étais là, en ma qualité de représentant du groupe Alstom. C’est une société française présente dans 70 pays y compris la Côte d’Ivoire. Depuis 30 ans, Alstom est dans ce pays. Nous sommes des fournisseurs d’équipements notamment pour des centrales électriques et également fournisseur d’équipements pour le transport.
Qu’est ce qu’Alstom fait concrètement en Côte d’Ivoire ?
Alstom est présent à la centrale électrique d’Azito ; nous fournissons les turbines. Nous avons fourni des équipements pour Azizo 1 et 2. Nous sommes en discussion pour équiper Azito 3. Nous sommes également disposés à intervenir pour le barrage de Soubré. La Côte d’Ivoire et Alstom, c’est une longue histoire. J’ai l’honneur de venir en Côte d’Ivoire depuis plusieurs années dans le cadre de ma fonction. Je peux le dire, Alstom est un partenaire fiable pour ce pays. Nous voulons participer au développement de la Côte d’Ivoire. C’est cela aujourd’hui, le maitre mot du gouvernement. Nous entendons jouer notre partition.
Pensez vous que le climat actuel est favorable à l’investissement ?
Bien entendu. Il est évident que la Côte d’Ivoire connait une nouvelle impulsion avec le président Ouattara. Cela va avoir beaucoup de répercussions. Tous ceux qui veulent d’un développement durable dans ce pays qui compte dans la sous région doivent maintenant marquer leur présence, c’est pour cela que nous sommes là. Nous sommes donc optimistes.
Que répondez-vous à ceux qui pensent que la part belle est faite aux entreprises françaises au détriment des autres ?
Je réponds qu’on ne lance des pierres qu’aux arbres fruitiers comme on le dit en Afrique de l’ouest. Le monde est ouvert, la concurrence est là. Moi, ce que je sais, la Côte d’Ivoire est un pays indépendant, majeur qui sait évidemment choisir ses partenaires. Si Alstom a les meilleurs équipements, le meilleur prix et la volonté ferme d’être présent sur un secteur où sa performance est mondialement reconnue, pourquoi faudrait il s’exclure ? La Côte d’Ivoire n’est la chasse gardée de personne.
Avez-vous vraiment des concurrents dans votre domaine ici?
Il y a toujours de la concurrence. Mais nous avons du matériel extrêmement performant avec une garantie de qualité de standard européen qui correspond à la demande ivoirienne. Nous sommes donc outillés pour faire face à toute concurrence.
Quelle est alors la part d’Alstom au niveau mondial dans son secteur ?
Nous sommes leader mondial dans les domaines de production et la transmission de l’énergie, dans le domaine du transport. Une ampoule sur trois au monde est alimentée par de l’énergie produite avec du matériel de Alstom. Les équipements, ce sont les turbines, les alternateurs, le service d’énergie. Dans la partie transport, un métro ou un tramway sur trois dans le monde est construit à partir du matériel Alstom. En Amérique, en Afrique, en Europe, nous sommes présents.
Après Abidjan, vous mettez le cap sur le Ghana et la Guinée. Quelles sont les perspectives dans la sous région ?
Nous sommes un partenaire pour l’Afrique. Dans les 30 années à venir, ce continent est appelé à faire face à des demandes gigantesques parce qu’il y a une croissance démographique qui fait que la demande en gestion urbaine, en énergie est exponentielle. En 2050, l’Afrique comptera plus d’un milliard 800 millions d’habitants, c’est maintenant qu’il faut définir les contours globaux des investissements à faire. Il ne s’agit pas seulement de produire de l’énergie, il va falloir la transmettre et la distribuer au consommateur. Il s’agit de bien maitriser la gestion urbaine. En Afrique subsaharienne, nous voulons saisir toutes les opportunités qui s’offrent à nous ? C’est pour cela que nous nouons des partenariats avec la sous région.
En dehors de Alstom, on vous a connu comme une personnalité qui prend la parole dans les grands forums, en Colombie, en Tunisie, au Maroc. .. On a le sentiment qu’Alstom vous absorbe tant et si bien que vous n’arrivez plus à produire des réflexions sur l’actualité internationale ?
Je suis un citoyen engagé. J’ai des responsabilités dans un grand groupe industriel, cela ne m’empêche pas de penser et de livrer mon opinion sur les relations internationales. Mais actuellement, je parle et j’écris moins parce que je suis très occupé.
Interview réalisée par Traoré M. Ahmed