Afin de freiner la hausse vertigineuse des prix des denrées de consommation courante, autorités, commerçants, syndicats ont signé un protocole d’accord visant à suspendre de façon temporaire le régime de la liberté des prix pour le sucre au détail. Ce « produit sensible », surtout en période de carême musulman, est désormais pres que soumis au régime de l’administration des prix. La mesure concerne l’ensemble de la chaîne des prix à partir du gros afin d’éviter des répercussions uniquement sur les détaillants. Ainsi, le kilo de granulé sera vendu à 800 Fcfa, le granulé roux à 725 Fcfa, le morceau blanc à 900 Fcfa, le sachet blanc pré-conditionné à 825 Fcfa et le sachet roux du même type à 775 Fcfa. Selon le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, la démarche vise un double objectif : la stabilisation puis la baisse des prix d’un certain nombre de produits. Pour Banzio, l’avantage de ce nouveau dispositif, c’est qu’il permet de suivre l’évolution des prix, mais aussi de suivre les marges des industriels, des distributeurs et des micro-détaillants. Pour faire respecter ces décisions, le gouvernement annonce une pile de mesures qui seront mises en application avec l’ensemble des structures concernées. Dans les coulisses, l’on pense à un régime spécial destiné à veiller à l’application stricte des prix. Des opérations « coup de poing » en perspective. Ces mesures ont reçu, en grande partie, l’adhésion des associations de consommateurs et des syndicats. «Il est sur la bonne voie », se réjouit Marius Comoé, le président de la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte d’Ivoire (Faca-ci). Revigoré par ce succès, Banzio a déclaré : «je l’étendrais à tous les autres produits notamment, le riz, l’huile, le lait, etc.. ».
Lanciné Bakayoko
Lanciné Bakayoko
