C’est un langage bien de chez nous et tout aussi bien trivial qui le dit: «Les enfants savent courir mais ne savent pas se cacher.» A la faveur de la crise postélectorale en général et de la capture de Gbagbo en particulier, beaucoup de ses proches se sont évaporés dans la nature. Certains ont trouvé refuge dans des pays voisins notamment au Togo, Benin, Ghana. Tandis que d’autres sont signalés dans des pays qu’ils croient être des pays ‘’amis’’ à leur mentor du temps de sa ‘’splendeur’’. Il s’agit en l’occurrence la Guinée Equatoriale, l’Angola. De là où ils se trouvent, ils espèrent secrètement se faire oublier. Il y en a qui, de temps à autre, donnent de la voix pour se faire remarquer. Dans un cas comme dans l’autre, ils sont suivis. Et ce n’est pas le ministre de la Défense qui dira le contraire. Lors du sommet sur l’Union du Fleuve Mano au Libéria, Koffi Koffi Paul avait clairement fait savoir que tous ceux qui pensent être du pays sont suivis par les services de l’Etat de Côte d’Ivoire. Comme pour appuyer ses propos, le Parquet d’Abidjan s’est lancé aux trousses de ces derniers dans l’espace CEDEAO. Selon le communiqué «14 commissions rogatoires internationales ont été délivrées cette semaine aux autorités judicaires des 14 pays qui composent avec la Côte d’Ivoire, l’espace CEDEAO.» Les objectif, au nombre de trois, sont clairement définis : «identifier les biens meubles et immeubles appartenant aux personnes visées par les enquêtes, rendre lesdits biens indisponibles et enfin, geler les avoirs des personnes concernées en raison de ce que ceux-ci pourraient être les fruits des infractions poursuivies». Mais ce n ‘est pas tout. Le Parquet qui est convaincu que ces personnes ont des biens mal acquis hors de l’espace CEDEAO, a aussi délivré d’autres commissions rogatoires internationales aux autorités des ays européens tels que la France, la Belgique, le Canada et Israël, pour les mêmes raisons. Concernant l’atteinte à la sureté de l’Etat, ‘’les investigations, toujours selon le communiqué du Parquet, se poursuivent’’. Tout en précisant que près d’une trentaine de personnes – 26 plus précisément – ‘’ont été inculpées et placées en détention préventive’’. A ces deux catégories de crise, s’ajoutent une autre : les crimes de sang. Sur ce point précis, depuis le 12 juillet, ‘’une cellule spéciale d’enquête sur la crise postélectorale a été créée. Elle est ouverte et reçoit les témoignages et les plaintes de victimes de crimes ou leur ayant droit’’. L’exacerbation était telle que le siège de cette cellule ne désemplit pas. En l’espace de dix petits jours seulement, soit du 12 au 22 juillet dernier, ce sont 147 victimes qui ont toutes été entendues par les enquêteurs. Soit une moyenne journalière d’une quinzaine de victimes. En tout état de cause, le rouleau compresseur de la justice est lancé. Et il est aux trousses de tous ceux qui se sont rendus coupables de crimes tels que définis par le parquet. Que des individus qui se sont terrés jusque dans des trous à rat et ceux qui pensent que le temps leur permettra de se faire oublier, se le tiennent pour dit.
Ils n’échapperont point à la justice. Pas plus que le temps ne sera leur allié. De là où ils se trouvent, ils seront retrouvés, extradés en Côte d’Ivoire et jugés en bonne et due forme.
Comme n’a de cesse de le faire savoir le président de la République. Il fait en effet de la justice son cheval de bataille. Et a promis donner les moyens à cette institution pour qu’elle fasse son travail.
Yves-M. ABIET
Ils n’échapperont point à la justice. Pas plus que le temps ne sera leur allié. De là où ils se trouvent, ils seront retrouvés, extradés en Côte d’Ivoire et jugés en bonne et due forme.
Comme n’a de cesse de le faire savoir le président de la République. Il fait en effet de la justice son cheval de bataille. Et a promis donner les moyens à cette institution pour qu’elle fasse son travail.
Yves-M. ABIET