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Politique Publié le lundi 25 juillet 2011 | Nord-Sud

Bonne gouvernance : Voici la primature qui attend le Pdci

© Nord-Sud
Le premier ministre Soro Guillaume eu une réunion de prise de contact avec son gouvernement
Plus rien ne sera comme avant à la primature ivoirienne où les technocrates semblent désormais de retour. Le vent du changement attendu par les Ivoiriens va pouvoir commencer par la primature.

Ça y est, la primature ivoirienne va cesser d’être un réceptacle. Les mesures de bonne gouvernance annoncées par Guillaume Soro vont ainsi pouvoir commencer par les services qu’il dirige. Désormais, pour travailler à la primature plus besoin de mouiller le maillot sur le terrain politique. Fini également les périodes où on recrutait ses conseillers sur recommandation de tel ou tel chef de parti politique. Il suffira juste d’avoir les qualifications requises et de remplir les conditions de recrutement, affranchies de toutes pesanteurs sociales. Pour s’assurer que les appels à candidature qu’il a initiés, ne seront biaisés ou entachés d’un favoritisme quelconque, le chef du gouvernement ivoirien a commis le cabinet international, KPMG pour encadrer le recrutement des conseillers techniques travaillant à la primature. Une vraie rupture qui doit être saluée à sa juste mesure. Car, la bonne gouvernance (ou la gouvernance qualitative) qu’il entend contribuer à imprimer à l’administration ivoirienne sous le regard bienveillant du président Alassane Ouattara, Guillaume Soro ne pouvait pas choisir meilleure voie. En faisant appel à Kpmg pour encadrer le recrutement des personnes-ressources de la primature, M. Soro amorce, par ricochet, l’assainissement des services du Premier ministre ivoirien, devenus ces dernières années, un véritable fourre-tout. Outre les agents qui s’y sont retrouvés sans toujours avoir la qualification requise, ces services ont été accaparés par des acteurs politiques qui en ont chassé les technocrates, les vrais maîtres des lieux. Arrivés à la primature en avril 2007 dans un contexte particulier, Guillaume Soro a dû faire avec l’essentiel de ces collaborateurs. Au nom de l’Accord politique de Ouagadougou (signé en mars 2007 dans la capitale burkinabé, dont il est l’un des principaux signataires avec l’ex-dirigeant, Laurent Gbagbo), il a même été ‘’contraint’’ de recruter à la primature, des acteurs politiques en mal de promotion. Dans l’immanquable charivari qui caractérise généralement ce genre de ménage, M. Soro a, au moins, bataillé pour conduire à bon port le programme de sortie de crise dont le point d’orgue était, incontestablement, l’élection présidentielle de la fin 2010.
Porté par le vent du changement qui a soufflé sur le pays avec ce scrutin présidentiel, c’est donc toute cette page que le locataire de la primature veut tourner. Et, avec la bénédiction du président de la République, Guillaume Soro réussira sûrement à affranchir la primature ivoirienne des considérations politiciennes. Le résultat direct qui s’attache à ce challenge, c’est l’efficacité des services de la primature. Tout en recrutant les hommes qu’il faut aux places qu’il faut, la mesure tend à mettre un terme aux chassés-croisés auxquels on assiste à chaque changement de Premier ministre. Guillaume Soro est donc très loin de l’idée que certains ont commencé à se faire au sein du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda). En effet, dans ce parti à qui doit échoir le maroquin de la primature dans quelques semaines, précisément après les législatives, on soupçonne l’actuel chef du gouvernement de miner le terrain avant son départ. Prenant prétexte de la grogne qui s’était emparée de certains cadres du parti, au lendemain de la formation du gouvernement du 1er juin dernier, les critiques reprochent à M. Soro de vouloir priver l’ancien parti unique d’importants marrons. Une inquiétude sans fondement puisque le souci de bonne gouvernance qui guide M. Soro, est pleinement partagé par le chef de l’exécutif, Alassane Ouattara qui a un programme économique à mettre en œuvre. Or, c’est ce programme qui est censé être endossé par tous les alliés de M. Ouattara, y compris le Pdci-Rda. En balisant le terrain ou, mieux, en aidant Alassane Ouattara à travers l’assainissement de la primature, n’est-ce pas au poulain d’Henri Konan Bédié que Guillaume Soro rend ainsi service?
Au bon souvenir de la primature sous Alassane Ouattara !

Marc Dossa
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