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Faits Divers Publié le lundi 25 juillet 2011 | Nord-Sud

Pergola : Le surveillant des pro-Gbagbo se dévoile

Né le 21 janvier 1968, marié et père de deux enfants, le capitaine Fofana Brahima a été nommé le 18 juillet, commandant du Groupe sécurité portuaire (GSP) de San-Pedro. Avant cette nomination, le capitaine a assuré la sécurité des proches de l’ancien régime, placés en résidence surveillée à l’hôtel La Pergola. En bon soldat, lorsque nous le rencontrons le 12 juillet dernier, il se montre peu bavard dans un premier temps. «Il faut toujours assumer la mission qu’on nous confie sans complaisance. Si vous travaillez dans le sens de l’amélioration du service, le travail paie. Il ne faut pas tricher sinon ça se voit. C’est par mon sérieux et mon dévouement que je mets dans le travail que j’ai été choisi pour venir à la sécurité au niveau de la Pergola». Du haut de son 1 m 70, le patron de la sécurité des «refondateurs» à Marcory sort petit à petit de sa réserve. La confiance aidant, l’officier se dévoile à nous. Il déroule son cursus universitaire et professionnel. «J’ai fait la faculté de droit jusqu’à la seconde année. Puis, je suis rentré à l’Ecole nationale d’administration (Ena) à la section judiciaire cycle moyen. C’est tout juste après la formation judiciaire, que j’ai passé le concours de Saint Cyr», confie l’ex-adjoint au cdt d’escadron 2/1 de Yopougon. La carrière militaire de cet homme de 43 ans va se dérouler comme un tapis. Sorti de l’école de Saint Cyr, en France en 1988, il rentre au pays. Après quoi, il fait ses armes à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (Ensoa) à Bouaké. « Pour commencer ma carrière de sous-officier, je suis passé dans cette école. Après la fac, j’ai passé le concours de Saint Cyr. J’ai été le seul retenu en Côte d’Ivoire pour faire ma formation d’officier », souligne-t-il. Il précise aussi qu’il a fait un tour à l’Ecole des enfants de troupes du prytanée militaire de Saint Louis au Sénégal.
Après l’école militaire, il fait ses premiers pas à la gendarmerie de Melien en France puis une formation à l’école des officiers de gendarmerie. Le capitaine Fofana aime la précision. Pour ce faire, il indique que sa carrière professionnelle d’officier a véritablement commencé après son passage à Melien.

«Donc, ma première prise de fonction en Côte d’Ivoire a été Touba,  où j’ai servi en tant que commandant de peloton adjoint. A la faveur de la crise, j’ai été affecté à l’école de gendarmerie de Toroghué où j’ai formé au moins quatre promotions de sous-officiers. Après l’école de gendarmerie de Toroghué, j’ai été muté à l’escadron de Yopougon comme commandant de peloton, adjoint au commandant d’escadron », soutient l’officier qui fait partie des premiers soldats qui ont rejoint l’hôtel du Golf, le gouvernement légal et légitime, répondant ainsi à l’appel au ralliement du président Alassane Ouattara.
Selon lui, il est venu à la gendarmerie par vocation. «C’est un métier qui me plaisait», dit-il, sourire aux lèvres en rappelant volontiers qu’il avait à cœur d’appliquer ce qu’il avait appris en matière de droit à l’Ena. «Nous sommes des auxiliaires de justice», précise-t-il. A la question de savoir pourquoi il n’a pas opté pour le tribunal militaire, le nouveau cdt du Gsp de San-Pédro répond : «il faut être ambitieux. Je voulais porter les épaulettes. Je sortais fraîchement de l’Ena où je n’ai même pas appliqué ce que j’y ai appris. Lorsque le concours de Saint Cyr s’est présenté à moi, automatiquement j’ai postulé.  Heureusement, j’ai été le seul retenu. Je suis devenu gendarme à l’issue d’une formation à l’école militaire inter-armes des écoles de Saint Cyr Coëtquidan en France, une école prestigieuse. A l’issue de mes deux ans de formation, j’avais plusieurs choix ; mon choix s’est orienté vers la gendarmerie, ce choix a été entériné par le président Robert Guéi».

La gendarmerie : une affaire de passion

Pour caricaturer, on peut écrire que rien ne peut séparer cet officier de la gendarmerie. D’après le capitaine Fofana, la maréchaussée est une arme pour laquelle on a besoin de connaissance juridique. « Il faut dire que l’ambiance est parfaite. Les hommes avec qui nous travaillons, sont des hommes de qualité. Parce que ne vient pas à la gendarmerie qui veut. Ce sont des hommes de qualité qui connaissent leur métier.  Moi, j’ai envie de servir », répète-t-il même si, nuance notre interlocuteur, dans toute société, il y a des hauts et des bas. Parlant de la gendarmerie, il souligne qu’il est vrai, il y a des choses qui ne me plaisent pas en particulier la fumisterie, la délation, l’ingratitude et surtout le mensonge. «On a trouvé une institution en place, on essaie de l’améliorer en apportant notre pierre à l’édifice. Le comportement mesquin de certains de nos camarades est à déplorer. Quand on est à la gendarmerie, on travaille pour l’institution, on travaille pour le pays. La sécurisation des personnes et des biens», affirme le nouveau patron du port autonome de San-Pédro. Au-delà du métier des armes et du treillis, le soldat Fofana a une dévotion pour Dieu. Il nous raconte une anecdote qui a été déterminante dans son choix au plus fort du bras de fer engagé par l’ancien président dans sa confiscation du pouvoir perdu dans les urnes en novembre 2010.

Un soldat au service de la vérité

La soif de vérité du militaire a pris le-dessus lors de la crise post-électorale. Alors que plusieurs de ses collègues hésitaient. «Dieu m’a guidé et j’ai choisi le camp de la vérité.  Dès les premières heures, j’ai répondu au message de ralliement du président de la République, Alassane Ouattara. Nous nous sommes battus pour faire triompher la vérité. Il faut admettre que cela n’a pas été facile. La vie est ce qu’elle est, et la vérité finit toujours par triompher du mensonge. J’ai fait deux fois le pèlerinage à La Mecque. Mon premier voyage a eu lieu en 2000 et le second l’année dernière», déclare le vice-président chargé de la sécurité et du protocole au sein de l’aumônier militaire musulman. «J’ai été coopté pour assurer la sécurité des pèlerins en Terre sainte à la faveur de mon second pèlerinage. La crise post-électorale nous a trouvés là-bas,  et nous avons vécu la galère. Quand je suis revenu, le choix a été vite fait pour l’hôtel du Golf en répondant à l’appel au ralliement», insiste-t-il.

Un sportif aguerri

Loin des armes et de sa natte de prière, le capitaine s’adonne souvent au sport. «J’ai pratiqué beaucoup de choses lors de ma formation. Ici, je n’ai pas fait mes preuves. Le tigre ne crie pas sa tigritude. Il faut dire que je pratique le basket, l’athlétisme et la natation».

Bahi. K.
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