Ce vendredi 22 juillet 2011, il est 15 heures, nous sommes à la Zone industrielle, un
sous quartier de la bouillante commune de Yopougon. Qui a été balafrée et défigurée
par les derniers soubresauts de la crise post-électorale. Nous sommes plus précisément à
l’entrée de la cité des agents pénitentiaires de la Maison d’Arrêt et de correction
d’Abidjan (Maca). Autour, un impressionnant dispositif des éléments du Groupement
Autonome de la Sécurité du Premier ministre (Gaspm) lourdement armés et appuyés par
quelques cargos de la Police nationale. Apparemment sans armes, ces éléments de la
Police nationale avaient un rôle essentiel : Réguler et fluidifier la circulation pour le
passage du cortège ministériel devant venir sur ce site. Sous le chaud soleil , notre
regard est attiré par la «bonne mine» des différents immeubles qui ont reçu des couches
de peinture, mais aussi de l’entrée principale et des différents miradors qui surmontent la
clôture de la Maca et vidée de sa population carcérale, lors de l’arrivée à Abidjan des
soldats pro-Ouattara appuyés par les forces onusiennes et l’armée française. C’était
début avril 2011 pour aboutir le 11 du même mois, à la chute du régime du Président
Gbagbo qui vit depuis en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord de la Côte
d’Ivoire. Depuis cette date, la criminalité et le grand banditisme ont pris de l’ampleur
aussi bien dans le district d’Abidjan qu’à l’intérieur du pays où les prisons ont été
également ouvertes lors de la crise post-électorale ; plus précisément début avril dernier.
Déversant dans la nature, des repris de justice et de grands criminels qui ont aujourd’hui
treillis et armes et se faisant passer pour des éléments des Forces républicaines de Cote
d’Ivoire ( Frci). 15 heures 30 mn, en provenance du Plateau où il a visité les locaux du
Palais de Justice, le Premier ministre Soro Guillaume, vêti d’une chemise blanche,
manches courtes et coiffé d’un Brossard bleu qui était accompagné du ministre d’Etat,
ministre de la Justice Me Ahoussou Jeannot et celui des Libertés publiques et des Droits
de l’Homme, le magistrat Coulibaly Gnenema Mamadou, arrive avec sa délégation
au pas de course. Ils pénètrent dans l’enceinte de cet univers carcéral. Les deux
personnalités ne sont pas dans un cadre inconnu. Le Premier Ministre y a séjourné par
le passé pour activisme syndical et le ministre d’Etat, en sa qualité d’avocat donc
défenseur de la veuve et de l’orphelin y venait régulièrement pour voir ses clients.
Nous constatons que les bâtiments renfermant les cellules des détenus, les
bâtiments de l’administration, la chapelle et la mosquée, ont été rafraîchis par une
couche de peinture et ont pris un coup de neuf. Pendant que les hautes herbes ont
été tondues. Bref, comme l’a reconnu un élément des Frci commis à la sécurité de
certains officiels, le décor a un peu changé. Cet élément en arme qui dit y avoir
séjourné juste avant la crise post électorale, a dit qu’ il pourrait faire mieux vivre
désormais à la Maca, vieille de 31ans et qui n’ a jamais été réhabilité. Selon un des
responsables de chantier de réhabilitation de la Maca, «l’essentiel des travaux a porté
sur la réfection de toutes les portes métalliques, la ferronnerie, l’électricité, la
plomberie et la climatisation des bureaux de l’administration. Mais aussi et surtout de la
peinture ». Coût des travaux pré financés par des entrepreneurs de la place, « 2,4
milliards de Fcfa dont 1,8 milliard de Fcfa pour les travaux de réhabilitation, le reste
devant servir à l’équipement de l’imprimerie de la Maca où se fabriquent les formulaires
de casiers judiciaires et de certificats de nationalité d’une part et à l’équipement de la
cuisine », a indiqué le ministre d’Etat, Ahoussou Jeannot. Ainsi du Bâtiment C affecté
en passant par les Bâtiments A et B , le chef du gouvernement qui n’était pas dans un
univers inconnu s’est rendu compte de l’évolution des travaux. L’ancien syndicaliste qui
a séjourné dans cette prison en 1996, pour activisme syndical dans le monde scolaire et
universitaire, sous le régime Bédié, a marqué une halte au Bâtiment B , l’un des
bâtiments qui abritent les cellules des voleurs et des bandits.. En compagnie du Garde
des Sceaux, Me Ahoussou Jeannot, un baron du Pdci Rda, M. Soro est monté jusqu’au
quatrième étage, pour aller voir la cellule 307 où il était interné. Une sorte de pèlerinage
et de recueillement, n’est –ce pas ! 15 heures 55 mn, alors que l’assistance pensait qu’il
visiterait le Bâtiment des « Assimilés » où avait séjourné , le secrétaire général du Front
Populaire Ivoirien,( Fpi) Laurent Gbagbo, à la suite « des évènements du 18 février
1992 » , le Chef du gouvernement et sa suite driblent la cohorte de journalistes et
cameramen , pour foncer vers le portail central de cette prison qui va reprendre du
service dans deux semaines. Pourquoi n’ont – ils pas visité le bâtiment des «
Assimilés » ? Certainement que la charge émotionnelle après le bâtiment B était très forte.
Pour conclure : « Je voudrais me féliciter de l’état d’avancement des travaux et me réjouir
du fait que la Maca va reprendre bientôt du service. Je suis content de savoir que du
travail a été fait. Pour y avoir moi-même séjourné, j’estime qu’il faut que les
prisonniers soient bien traités. Parce que les raisons pour être à là Maca peuvent –
être multiples», a dit Guillaume Soro.
Bamba Mafoumgbé (bamaf2000@yahoo.fr)
sous quartier de la bouillante commune de Yopougon. Qui a été balafrée et défigurée
par les derniers soubresauts de la crise post-électorale. Nous sommes plus précisément à
l’entrée de la cité des agents pénitentiaires de la Maison d’Arrêt et de correction
d’Abidjan (Maca). Autour, un impressionnant dispositif des éléments du Groupement
Autonome de la Sécurité du Premier ministre (Gaspm) lourdement armés et appuyés par
quelques cargos de la Police nationale. Apparemment sans armes, ces éléments de la
Police nationale avaient un rôle essentiel : Réguler et fluidifier la circulation pour le
passage du cortège ministériel devant venir sur ce site. Sous le chaud soleil , notre
regard est attiré par la «bonne mine» des différents immeubles qui ont reçu des couches
de peinture, mais aussi de l’entrée principale et des différents miradors qui surmontent la
clôture de la Maca et vidée de sa population carcérale, lors de l’arrivée à Abidjan des
soldats pro-Ouattara appuyés par les forces onusiennes et l’armée française. C’était
début avril 2011 pour aboutir le 11 du même mois, à la chute du régime du Président
Gbagbo qui vit depuis en résidence surveillée à Korhogo, dans le nord de la Côte
d’Ivoire. Depuis cette date, la criminalité et le grand banditisme ont pris de l’ampleur
aussi bien dans le district d’Abidjan qu’à l’intérieur du pays où les prisons ont été
également ouvertes lors de la crise post-électorale ; plus précisément début avril dernier.
Déversant dans la nature, des repris de justice et de grands criminels qui ont aujourd’hui
treillis et armes et se faisant passer pour des éléments des Forces républicaines de Cote
d’Ivoire ( Frci). 15 heures 30 mn, en provenance du Plateau où il a visité les locaux du
Palais de Justice, le Premier ministre Soro Guillaume, vêti d’une chemise blanche,
manches courtes et coiffé d’un Brossard bleu qui était accompagné du ministre d’Etat,
ministre de la Justice Me Ahoussou Jeannot et celui des Libertés publiques et des Droits
de l’Homme, le magistrat Coulibaly Gnenema Mamadou, arrive avec sa délégation
au pas de course. Ils pénètrent dans l’enceinte de cet univers carcéral. Les deux
personnalités ne sont pas dans un cadre inconnu. Le Premier Ministre y a séjourné par
le passé pour activisme syndical et le ministre d’Etat, en sa qualité d’avocat donc
défenseur de la veuve et de l’orphelin y venait régulièrement pour voir ses clients.
Nous constatons que les bâtiments renfermant les cellules des détenus, les
bâtiments de l’administration, la chapelle et la mosquée, ont été rafraîchis par une
couche de peinture et ont pris un coup de neuf. Pendant que les hautes herbes ont
été tondues. Bref, comme l’a reconnu un élément des Frci commis à la sécurité de
certains officiels, le décor a un peu changé. Cet élément en arme qui dit y avoir
séjourné juste avant la crise post électorale, a dit qu’ il pourrait faire mieux vivre
désormais à la Maca, vieille de 31ans et qui n’ a jamais été réhabilité. Selon un des
responsables de chantier de réhabilitation de la Maca, «l’essentiel des travaux a porté
sur la réfection de toutes les portes métalliques, la ferronnerie, l’électricité, la
plomberie et la climatisation des bureaux de l’administration. Mais aussi et surtout de la
peinture ». Coût des travaux pré financés par des entrepreneurs de la place, « 2,4
milliards de Fcfa dont 1,8 milliard de Fcfa pour les travaux de réhabilitation, le reste
devant servir à l’équipement de l’imprimerie de la Maca où se fabriquent les formulaires
de casiers judiciaires et de certificats de nationalité d’une part et à l’équipement de la
cuisine », a indiqué le ministre d’Etat, Ahoussou Jeannot. Ainsi du Bâtiment C affecté
en passant par les Bâtiments A et B , le chef du gouvernement qui n’était pas dans un
univers inconnu s’est rendu compte de l’évolution des travaux. L’ancien syndicaliste qui
a séjourné dans cette prison en 1996, pour activisme syndical dans le monde scolaire et
universitaire, sous le régime Bédié, a marqué une halte au Bâtiment B , l’un des
bâtiments qui abritent les cellules des voleurs et des bandits.. En compagnie du Garde
des Sceaux, Me Ahoussou Jeannot, un baron du Pdci Rda, M. Soro est monté jusqu’au
quatrième étage, pour aller voir la cellule 307 où il était interné. Une sorte de pèlerinage
et de recueillement, n’est –ce pas ! 15 heures 55 mn, alors que l’assistance pensait qu’il
visiterait le Bâtiment des « Assimilés » où avait séjourné , le secrétaire général du Front
Populaire Ivoirien,( Fpi) Laurent Gbagbo, à la suite « des évènements du 18 février
1992 » , le Chef du gouvernement et sa suite driblent la cohorte de journalistes et
cameramen , pour foncer vers le portail central de cette prison qui va reprendre du
service dans deux semaines. Pourquoi n’ont – ils pas visité le bâtiment des «
Assimilés » ? Certainement que la charge émotionnelle après le bâtiment B était très forte.
Pour conclure : « Je voudrais me féliciter de l’état d’avancement des travaux et me réjouir
du fait que la Maca va reprendre bientôt du service. Je suis content de savoir que du
travail a été fait. Pour y avoir moi-même séjourné, j’estime qu’il faut que les
prisonniers soient bien traités. Parce que les raisons pour être à là Maca peuvent –
être multiples», a dit Guillaume Soro.
Bamba Mafoumgbé (bamaf2000@yahoo.fr)
