Faits marquants : Comparaison

Pour bien juger le nouveau régime, une comparaison avec les performances de celui des socialistes s’impose. Celui qui n’agit pas ainsi, prend le risque de porter un regard erroné sur ce que le nouveau président a déjà réalisé en seulement trois mois d’effectivité du pouvoir. Après avoir remporté la présidentielle de 2000 dans des conditions calamiteuses, ne l’oublions pas, l’opposant historique n’avait pas cru bon de faire changer les choses. Le bon peuple de Côte d’Ivoire se rappelle qu’à leur arrivée, les refondateurs avaient demandé aux différents acteurs sociaux de surseoir à toute revendication, à tout remous social pendant douze mois bien comptés. Une sollicitation à laquelle, le bon peuple de Côte d’Ivoire, pour prouver sa bonne foi, a donné droit. Les refondateurs ont bien eu douze mois, comme ils l’ont souhaité, pour colmater toutes les brèches. Pour réconcilier les Ivoiriens, pour effacer toutes les traces de friction, pour retirer les Ivoiriens de la rue, pour remettre le pays au travail. Belliqueux et toujours provocateur, le chef de la refondation a mis ce temps à profit, pour diviser davantage les enfants de notre carré, pour menacer de destruction les peuples voisins, lui le grand Africain. Jamais les rues d’Abidjan n’ont été nettoyées, bien au contraire. L’opposant historique a fait du dérèglement systématique des structures mises en place pour faire fonctionner l’Etat convenablement, son jeu favori. Aujourd’hui, quand on compare les douze mois de trêve accordé aux socialistes à l’africaine aux trois mois de pouvoir de l’houphouétiste, la différence crève les yeux. On se souvient que les professeurs qui ont fait l’opposition pendant dix ans et même plus, selon eux, ont cru qu’ils pouvaient combler leurs lacunes par l’organisation intempestive de séminaires. Il ne se passait donc pas de jour sans que les oreilles du bon peuple de Côte d’Ivoire ne bourdonnent à force d’écouter les spots de lancement de ces grandes réunions entre amis. Ces cogitations, visiblement, n’ont servi à rien. La preuve : le bilan de gestion des anciennes poches de moralité est négatif à tout point de vue. Les critiques de maintenant, leurs partisans, devraient se montrer modestes. Le régime qu’ils ont soutenu jusqu’au bout, n’a laissé au bon peuple que désolation et ventre affamé. C’est en se référant à la gestion du régime déchu qu’ils devraient mesurer la grandeur de ce qui est entrepris. Or, ils font comme s’ils arrivaient de la planète Mars.