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Politique Publié le mardi 26 juillet 2011 | Nord-Sud

Réactions de ...

Francis Wodié, président du Conseil constitutionnel : « Restituer au conseil son honneur et sa crédibilité »

«Je découvre dans ces nominations un autre jalon significatif du mouvement général de renouvellement et de normalisation des institutions. On peut donc s’en féliciter. S’agissant du conseil constitutionnel, de manière particulière, je dois dire que nous devons nous attacher à lui restituer son honneur et sa crédibilité. Nous devons agir dans le cadre du sacrifice du conseil constitutionnel en tant qu’organe indépendant et impartial. Œuvrant à la consolidation de l’Etat de droit et de la sauvegarde du droit et des libertés dont le conseil doit garantir le respect. C’est-à-dire que le conseil constitutionnel est un peu le gardien de l’application de la constitution. Il va donc en être un gardien scrupuleux et vigilant. Bien sûr, dans les limites du champ de ses compétences. Il doit interdire l’implication. En tout cas, c’est la signification que je donne à la mission qui vient de nous être confiée. Car il s’agit bien d’une mission que nous entendons assurer pleinement en toute rigueur, avec une claire conscience des obligations et des responsabilités qui en découlent. Je m’y engage et c’est ce à quoi j’engage tous les membres du conseil constitutionnel. Nous devons agir toujours avec un sens élevé du droit, un sens élevé du devoir».


Ouraga Obou, conseiller constitutionnel : « Nous ne sommes pas soumis au président »

«Je voudrais d’abord remercier le chef de l’Etat de m’avoir fait confiance en me nommant parmi les illustres membres du conseil. Je voudrais dire aussi qu’en 1995, j’aurais pu rentrer au conseil constitutionnel. Les circonstances de l’époque n’ont pas permis. C’est l’occasion pour moi de remercier le président Bédié qui m’avais fait confiance à cette époque. En renouvelant ma gratitude au chef de l’Etat, je voudrais également remercier tous ceux qui m’aiment et tous ceux qui m’ont fait confiance. Je leur demande d’être exigeants avec moi pour que je puisse, avec abnégation et loyauté, m’acquitter envers le chef de l’Etat et envers toute la Nation du devoir d’ingratitude».(...)

Le devoir d’ingratitude c’est lorsqu’on vous nomme à un poste aussi important, il est bon de remercier la personne qui vous a nommé. Mais vous ne lui êtes pas soumis. C’est un devoir national. On n’a pas à se soumettre à ses injonctions. (…) Le chef de l’Etat a nommé selon les qualités. Il n’y a pas de problème. Vous avez vu que je me suis toujours acquitté avec le chef de l’Etat de mon devoir. Il n’y a aucun regret. (…) Chacun attend. En 95 j’aurais pu. 16 ans après, aujourd’hui, je le suis. Chacun sert là où on lui demande de le faire. (...)
Il a de grands mérites. C’est un grand juriste. Il a servi la nation. Quoiqu’on dise, si on a, aujourd’hui, la paix qui commence c’est aussi grâce à de lui. S’il n’était pas revenu du Ghana pour que les choses se passent dans les règles, peut-être que nous n’aurions pas la paix que nous recherchons aujourd’hui. Quelque part, il a ce mérite.


François Kouablan (Pit) : « Le départ de Yao-N’Dré n’étonne personne »

«Cela montre véritablement que le président de la République tient parole. Il a promis qu’il apportera des changements au niveau des institutions, il souhaite avoir des instituions fortes et indépendantes ; il souhaite aussi que ceux qui ont la maîtrise des dossiers soient à leurs places. Tout le monde sait également le rôle que le conseil constitutionnel sortant a joué dans la crise post-électorale. Si nous voulons effectivement tourner la page de cette partie sombre de l’histoire de la Côte d’Ivoire, il est important que le Conseil constitutionnel fasse peau neuve. Le départ de Yao-N’Dré n’étonne personne, ni les Ivoiriens, ni la communauté internationale. C’était évident ! S’agissant du professeur Francis Wodié, tout le monde connaît ses qualités en tant que juriste et en tant que constitutionnaliste. C’est un des éminents constitutionnalistes du monde. Si la Côte d’Ivoire lui permet d’être à la tête de cette institution, je pense que le président Alassane veut montrer au monde que la Côte d’Ivoire a les personnes qu’il faut et qu’elle peut compter parmi les grandes nations de ce monde».


Dr Marie-Paule Kodjo (Playdoo-ci) : « C’était nécessaire »

«C’est tout à fait normal que Yao-N’Dré ne soit plus le président du Conseil constitutionnel, dans la mesure où la population ne se reconnaissait plus en ce qu’il racontait. Et, mieux, la population dans sa majorité l’avait accusé d’être l’instigateur de ce que la Côte d’Ivoire a connu. Et donc, la page noire que nous avons connue, nous pensons que le départ de Yao-N’Dré était inévitable ! Il a été remplacé par Francis Wodié. C’est un éminent juriste. Nous n’avons pas d’a priori. Cependant, il faut qu’il sache que les femmes de Côte d’Ivoire ont décidé d’exercer leur contrôle citoyen. Il faut qu’il soit dans le droit. On ne veut pas d’un président du Conseil constitutionnel qui cherche à faire plaisir à qui que ce soit. Cela entraîne le chaos pour le pays. On veut quelqu’un qui fasse du droit pour que la Côte d’Ivoire aille de l’avant. En tout cas, nous avons beaucoup d’espoir».

Alassane Salif N’Diaye (Sg Udpci) : « Wodié sera un homme droit »

«Yao-N’Dré n’est pas exempt de tout reproche. Le rôle qu’a joué le président du Conseil constitutionnel dans la crise qui a suivi les élections est connu de tous. Avec l’atmosphère de réconciliation dans lequel nous vivons, il est tout à fait normal d’apaiser les esprits en demandant à ce monsieur de se retirer. Cela devrait venir de lui-même. Il aurait pu, en toute honnêteté, démissionner. Ce qui l’aurait honoré. Et, comme il n’est pas parti, on le fait partir.
Pour ce qui est du professeur Francis Wodié, c’est un grand constitutionnaliste, un juriste émérite. On comprend que quelqu’un qui est sous les harnais politiques en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies, connaissant un peu le terreau politique de ce pays, pourra vraiment tenir ce rôle de président du Conseil constitutionnel. Je reste persuadé que ce sera un homme droit dans l’impartialité que requiert cette fonction. Je lui souhaite vraiment beaucoup de chances».

Jean Bosson (Csci) : « Il aurait pu démissionner »

«Nous pensons que le comportement partisan du président du Conseil constitutionnel est à la base de la crise que nous avons vécue. Il aurait pu démissionner mais, finalement, il a été remplacé».

Propos recueillis par B.K.I. et Anne-Marie Eba
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