Des éléments de la l’armée ivoirienne version Alassane Dramane Ouattara se sont, une fois de plus, illustrés tristement mercredi dernier dans la première capitale de la Côte d’Ivoire, Grand-Bassam. Ce jour-là, en effet, des soldats inopportunément célèbres des Frci ont… volé le groupe électrogène de l’Hôtel international sis au quartier dit « Château ». Il est midi. Le soleil est au zénith. Un contingent d’éléments en treillis estampillés Frci dans deux véhicules de type 4x4 sans immatriculation, stationne bruyamment devant le splendide complexe. Qui a déjà été vidé de tout son contenu. Même les sanitaires et les vitres n’ont pas été épargnés, au lendemain de l’arrestation du Président Laurent Gbagbo. Puissamment armés et très excités, ils prennent soin, sous les regards médusés des riverains et autres passants qui n’en croient pas leurs yeux, de « sécuriser » toutes les issues. Pendant que certains veillent au grain, d’autres se dirigent vers le vigile qui s’attend le moins à une visite d’éléments des Frci indésirables partout en Côte d’Ivoire. « Nous sommes venus chercher le groupe électrogène », lui dit, d’un ton autoritaire, un d’entre eux le visage « barré » par des lunettes fumées. L’infortuné surveillant qui n’a pas été informé au préalable par son « boss » sur cette transaction, sort son téléphone portable et tente de l’en informer. C’est l’erreur qu’il ne doit pas commettre. A peine a-t-il sorti son petit appareil de sa poche qu’il reçoit une violente gifle. Pour avoir contesté leur autorité, le gardien des lieux reçoit des coups de cross de kalachnikov, des coups de pied. Il est copieusement battu. Il se rend alors compte qu’il n’a pas affaire à des enfants de chœur. Maîtrisé et inoffensif d’ailleurs, un autre quidam sort une machette et sectionne le câble d’alimentation. Les filous font, par la suite, entrer un véhicule de dépannage qui fait partie de leur escorte dans l’enceinte de l’Hôtel international. Le gigantesque groupe électrogène haut de gamme est rapidement embarqué. Les cambrioleurs démarrent en trombe vers une destination inconnue, toujours au nez et à la barbe de la foule qui allait grossissant. Le vigile est lui également embarqué. Fort heureusement, il est relâché quelques heures après leur avoir… payé la somme de 20 mille F cfa. Quand es-ce que Alassane Dramane Ouattara trouvera t-il une SOLUTION à cette gangrène qui ne finit pas de sévir? L’avenir nous le dira.
Philomène Aquouama
Philomène Aquouama