En ce début du mois de jeûne musulman, les supermarchés et autres commerces mettent en avant un des produits phares de cette période, le sucre. En dépit des baisses consenties sur les prix du sucre, cette denrée reste néanmoins encore chère. Dans la plupart des boutiques que nous avons sillonnées hier, lundi 01 août les commerçants distribuant le sucre ne respectent pas la mesure du gouvernement. En plus, ces prix varient d’une boutique à une autre. Le granulé blanc non conditionné qui devrait être vendu à 800 F le KG se négocie toujours à 850 FCFA. Dans certains cas, les commerçants n’hésitent pas à aller jusqu’à 900 FCFA. Le sucre granulé roux non conditionné se négocie entre 775 et 750 F le KG. Le paquet de sucre blanc en morceaux a même grimpé jusqu’à 950 F voir 1000 FCFA, ces derniers temps. Le sucre blanc en sachet préconditionné se négocie à 900 F et le roux en sachet pré conditionné, toujours à 900 FCFA. On peut dire donc que les nouveaux prix du sucre tardent à rentrer en application effective. Et pourtant, un comité représentatif des acteurs du secteur sucrier, des commerçants et du ministère du commerce avait promis que ces tarifs seraient respectés sur le terrain. Selon le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, « la lutte contre la vie chère étant capitale pour le Président de la République, il appartient aux commerçants de jouer leur partition pour la cohésion sociale ». En effet, pour trouver une solution au problème de la cherté de vie, le ministre Banzio a demandé aux commerçants de respecter les règles du commerce en pratiquant les marges commerciales requises. Lors de sa rencontre avec les directeurs généraux et départementaux, Dagobert Banzio s’est offusqué des marges pratiquées sur le marché. Soit 36 et 54% du prix d’achat. «C’est inacceptable », décriait-il. Ainsi, les marges bénéficiaires ne devraient pas excéder 21%. A hauteur de 3% pour les commerçants grossistes, 6% pour les demi-grossistes et 12% pour les détaillants. Cette situation est due à de nombreux paramètres qui ont pour conséquences le surcoût que les consommateurs décrient. Il s’agit notamment du racket routier et des abus de certains agents du ministère qui se répercutent sur le coût du transport des marchandises et donc sur le prix de celles-ci. En dehors de la non application des nouveaux prix sur le marché, l’affichage des prix n’est pas toujours effectif devant les boutiques.
Des consommateurs se lamentent, d’autres dansent
Sur le marché Ivoirien, il y’a deux groupes de sucre. L’un provenant des usines ivoiriennes et l’autre des pays limitrophes, donc frauduleux. Au marché du forum d’Adjamé, ce sucre provenant hors des frontières ivoiriennes, est qualifié de ‘’sucre brésilien’’. Le sac de 50 Kg se négocie à partir de 33 mille FCFA. Selon des commerçants, ce sucre en provenance du Brésil est débarqué dans les ports togolais et ghanéens. Il est acheminé via le Burkina Faso, ou le Mali, en direction de la Côte d`Ivoire, en passant par le nord. Ce qui représente un risque pour les industries nationales qui emploient plus 350.000 personnes. Estimée à 300.000 tonnes, la production sucrière ivoirienne est assurée par deux grands groupes, Sucaf (entreprise majoritairement ivoirienne) et Sucrivoire, un consortium ivoiro-mauricien, propriété du groupe Sifcom. Selon des informations, les villes ex-zones CNO ne sont pas concernées par cette nouvelle structure tarifaire annoncée par le ministre Banzio. « Nous ne sommes pas concernés par cette mesure. Dans notre zone, nous achetons le Kilo de sucre à 600 francs cfa », a confié un habitant de Séguéla, dans le nord de la Côte d`Ivoire, joint par téléphone. Idem à Korhogo, Boundiali, Man, Odienné, Ferké, Katiola, Bouaké… Si tel est le cas, pourquoi le sucre est vendu moins cher dans cette zone alors que le pays est désormais réunifié après l`élection présidentielle ? En attendant d`obtenir une réponse à cette question le consommateur est obligé de délier davantage la bourse en ce mois de carême, pour s`offrir un kilo de sucre.
B. SORO
Des consommateurs se lamentent, d’autres dansent
Sur le marché Ivoirien, il y’a deux groupes de sucre. L’un provenant des usines ivoiriennes et l’autre des pays limitrophes, donc frauduleux. Au marché du forum d’Adjamé, ce sucre provenant hors des frontières ivoiriennes, est qualifié de ‘’sucre brésilien’’. Le sac de 50 Kg se négocie à partir de 33 mille FCFA. Selon des commerçants, ce sucre en provenance du Brésil est débarqué dans les ports togolais et ghanéens. Il est acheminé via le Burkina Faso, ou le Mali, en direction de la Côte d`Ivoire, en passant par le nord. Ce qui représente un risque pour les industries nationales qui emploient plus 350.000 personnes. Estimée à 300.000 tonnes, la production sucrière ivoirienne est assurée par deux grands groupes, Sucaf (entreprise majoritairement ivoirienne) et Sucrivoire, un consortium ivoiro-mauricien, propriété du groupe Sifcom. Selon des informations, les villes ex-zones CNO ne sont pas concernées par cette nouvelle structure tarifaire annoncée par le ministre Banzio. « Nous ne sommes pas concernés par cette mesure. Dans notre zone, nous achetons le Kilo de sucre à 600 francs cfa », a confié un habitant de Séguéla, dans le nord de la Côte d`Ivoire, joint par téléphone. Idem à Korhogo, Boundiali, Man, Odienné, Ferké, Katiola, Bouaké… Si tel est le cas, pourquoi le sucre est vendu moins cher dans cette zone alors que le pays est désormais réunifié après l`élection présidentielle ? En attendant d`obtenir une réponse à cette question le consommateur est obligé de délier davantage la bourse en ce mois de carême, pour s`offrir un kilo de sucre.
B. SORO