La Côte d’Ivoire est de nouveau la destination la plus prisée des investisseurs. Depuis l’arrivée du président Alassane Ouattara au pouvoir, les hommes d’affaires se bousculent autour de certains contrats juteux.
Les investisseurs s’activent actuellement pour décrocher de grands contrats en Côte d’Ivoire. Parmi eux, Phoenix Capital Management (PCM), qui vient d’effectuer un premier closing à 11,7 milliards FCFA pour son fonds ouest-africain, pense conclure, dans ces jours, deux opérations en Côte d’Ivoire. « Ce sont deux sociétés qui ont besoin d’être restructurées financièrement, l’une dans l’alimentaire, l’autre dans la finance», souligne Michel Abrogoua, fondateur et président de PCM. Le déblocage de la situation économique à Abidjan est une bonne nouvelle pour les capital-investisseurs. Actuellement, ils se bousculent aux portes d`Abidjan. Les investisseurs l’avaient désertée depuis décembre 2010, contraints par la situation de crise qui prévalait. Alors, selon Noël Eklo, fondateur et dirigeant de Cauris Management, l’une des premières structures de gestion de fonds de capital-investissement à vocation sous-régionale, créée en Afrique de l’Ouest Francophone, la Côte d’Ivoire reste le poumon de la sous-région. La Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), chaîne de supermarchés dans laquelle Cauris a perdu pour 1 milliard de F CFA de stocks, sans compter les pertes liées à l’arrêt de l’activité compte sur le ramadan et les fêtes de fin d’année pour compenser ces déficits. La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), détenue majoritairement par Emerging Capital Partners (ECP) depuis fin 2009 est, également, prête à faire de grands investissements. Tout cela reste loin des opérations montées en Côte d’Ivoire avant la crise: en 2008 et 2009, près 97,5 milliards avaient été investis dans des entreprises du pays . Dont environ les trois quarts dans Finagestion (holding de tête de la CIE), Thunnus (thon) et NSIA (assurances).
Pourquoi la Côte d’Ivoire est-elle la destination la plus visée de la sous- région ?
Les investisseurs manifestent cette volonté de venir tous en Côte d’Ivoire car dans la sous-région, en dehors du Nigeria, les autres destinations restent décevantes pour la profession.
Le Sénégal, malgré l’espoir qu’il suscite régulièrement, n’a pas pris aujourd’hui la place que les uns et les autres espéraient. Aureos Capital, qui a choisi Dakar comme bureau francophone, n’a réalisé que deux investissements dans le pays… Selon un financier, le tissu sénégalais est difficile. Car, les entreprises sont détenues soit par des groupes étrangers, soit par des entrepreneurs d’origine libanaise qui préfèrent souvent s’endetter plutôt que d’ouvrir leur capital. Prudence des capital-investisseurs. Une prudence due, en partie, aux conséquences de la paralysie économique sur les sociétés en portefeuille. Les autres destinations ne sont pas non plus rentables pour les opérateurs économiques, excepté le Ghana.
Benjamin Soro
Les investisseurs s’activent actuellement pour décrocher de grands contrats en Côte d’Ivoire. Parmi eux, Phoenix Capital Management (PCM), qui vient d’effectuer un premier closing à 11,7 milliards FCFA pour son fonds ouest-africain, pense conclure, dans ces jours, deux opérations en Côte d’Ivoire. « Ce sont deux sociétés qui ont besoin d’être restructurées financièrement, l’une dans l’alimentaire, l’autre dans la finance», souligne Michel Abrogoua, fondateur et président de PCM. Le déblocage de la situation économique à Abidjan est une bonne nouvelle pour les capital-investisseurs. Actuellement, ils se bousculent aux portes d`Abidjan. Les investisseurs l’avaient désertée depuis décembre 2010, contraints par la situation de crise qui prévalait. Alors, selon Noël Eklo, fondateur et dirigeant de Cauris Management, l’une des premières structures de gestion de fonds de capital-investissement à vocation sous-régionale, créée en Afrique de l’Ouest Francophone, la Côte d’Ivoire reste le poumon de la sous-région. La Compagnie de distribution de Côte d’Ivoire (CDCI), chaîne de supermarchés dans laquelle Cauris a perdu pour 1 milliard de F CFA de stocks, sans compter les pertes liées à l’arrêt de l’activité compte sur le ramadan et les fêtes de fin d’année pour compenser ces déficits. La Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), détenue majoritairement par Emerging Capital Partners (ECP) depuis fin 2009 est, également, prête à faire de grands investissements. Tout cela reste loin des opérations montées en Côte d’Ivoire avant la crise: en 2008 et 2009, près 97,5 milliards avaient été investis dans des entreprises du pays . Dont environ les trois quarts dans Finagestion (holding de tête de la CIE), Thunnus (thon) et NSIA (assurances).
Pourquoi la Côte d’Ivoire est-elle la destination la plus visée de la sous- région ?
Les investisseurs manifestent cette volonté de venir tous en Côte d’Ivoire car dans la sous-région, en dehors du Nigeria, les autres destinations restent décevantes pour la profession.
Le Sénégal, malgré l’espoir qu’il suscite régulièrement, n’a pas pris aujourd’hui la place que les uns et les autres espéraient. Aureos Capital, qui a choisi Dakar comme bureau francophone, n’a réalisé que deux investissements dans le pays… Selon un financier, le tissu sénégalais est difficile. Car, les entreprises sont détenues soit par des groupes étrangers, soit par des entrepreneurs d’origine libanaise qui préfèrent souvent s’endetter plutôt que d’ouvrir leur capital. Prudence des capital-investisseurs. Une prudence due, en partie, aux conséquences de la paralysie économique sur les sociétés en portefeuille. Les autres destinations ne sont pas non plus rentables pour les opérateurs économiques, excepté le Ghana.
Benjamin Soro
