Filière pêche/ Kobenan Adjoumani : “Les bateaux pirates seront traqués”

Le ministre des ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani a eu une séance de travail avec les opérateurs de la filière pêche, hier, vendredi 05 août 2011, au 11è étage de l’Immeuble Caistab. Au cours de cette rencontre, les responsables des pêcheurs artisanaux, les armateurs de la pêche industrielle ainsi que les responsables des commerçants de poisson ont présenté à leur ministre de tutelle les difficultés liées à la production et à la commercialisation du poisson. Il s’agit, entre autres, des taxes abusives prélevées par le Port Autonome d’Abidjan, de l’inaccessibilité du carburant à la Douane, les week-ends et les jours fériés, faute de permanence, de la clanisation dans l’activité, de la concurrence déloyale au niveau de la commercialisation, de l’insécurité sur les quais, du piratage des eaux par les bateaux coréens et chinois, et du monopole des mareyeurs. Le ministre Adjoumani a rassuré les pêcheurs qu’il mettra tout en œuvre pour vite remédier à ces difficultés, en vue de redynamiser le secteur. « Mon combat, c’est de faire en sorte que les prix du poisson baissent. Bientôt, nous allons créer une brigade de contrôle pour traquer les bateaux pirates. C’est une brigade qui sera constituée de docteurs vétérinaires, de militaires et de policiers, pour arraisonner tous les bateaux qui viennent pêcher frauduleusement dans nos eaux », a-t-il indiqué. Le Secrétaire général du conseil national chargé de la filière pêche et des ressources halieutiques, Koné Kassoum, à qui le ministre avait donné instruction pour faire l’état des lieux au niveau du secteur a, au cours de cette réunion, situé la part de responsabilité des commerçants dans les difficultés que rencontrent les pécheurs, avant de faire les recommandations ci après : procéder à un recadrage juridique afin de loger chaque acteur dans la catégorie qui convient à la nature de son activité, autoriser et aménager des débarcadères adéquats à Abobodoumé et à Zimbabwe afin de désengorger le port de pêche devenu trop restreint pour une fluidité du mareyage, confier la criée et même la gestion des quais à une structure neutre, procéder à la normalisation des instruments de mesure et de conditionnement du poisson et enfin aboutir à la fixation de prix au kg du poisson par décade pour tenir compte de la variation du prix du carburant qui respecte ce délai. A toutes ces recommandations, le ministre a dit pouvoir vite donner une suite favorable car, selon lui, elles entrent dans le cadre de sa vision globale du secteur de la pêche. Il a promis aux pêcheurs de faire, bientôt, une visite inopinée au port de pêche, en vue de s’imprégner des réalités du terrain.

ADAYE KOUAKOU