Cinquante-huit militaires fidèles à l`ex-chef d`Etat ivoirien Laurent Gbagbo ont été inculpés pour des crimes commis durant
la crise post-électorale, tandis que l`ONU s`alarmait jeudi de la poursuite des exactions par des éléments de la nouvelle armée du président Alassane Ouattara.
L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) s`est également dite préoccupée par les conditions de détention de Laurent Gbagbo. Par son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, il avait plongé le pays
dans une crise ayant fait au moins 3.000 morts.
Sur les 58 militaires pro-Gbagbo inculpés, 40 ont été placés en détention préventive, a déclaré à l`AFP le commissaire du gouvernement (procureur militaire) Ange Kessi. Parmi la vingtaine d`officiers détenus figure le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la redoutée Garde républicaine.
Récemment revenus de leur exil au Ghana, le colonel-major Boniface Konan et trois autres officiers n`ont pas été inculpés mais seulement "entendus", et laissés en liberté, a-t-il souligné.
Ces anciens exilés "n`ont été nullement inculpés", a insisté auprès de l`AFP le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. "Ils sont libres de leurs mouvements mais ils ont été mis en lieu sûr pour leur propre sécurité", a-t-il expliqué.
Les chefs d`accusation retenus contre les inculpés sont: "arrestation illégale, séquestration suivie de meurtre, recel de cadavre, viol, vol, violation de consignes, détention arbitraire, détournement de fonds aux fins d`achat d`armes et de recrutement de mercenaires, formation et entretien de miliciens".
Ces inculpations s`ajoutent à celles prononcées ces derniers jours contre des civils, portant à 37 le nombre de personnalités politiques poursuivies dans les rangs du régime Gbagbo, dont une bonne partie de l`ex-gouvernement.
Elles sont accusées notamment d`atteinte à la sûreté de l`Etat.
Le président Ouattara a, le week-end dernier, "tendu la main" au camp adverse, spécialement aux exilés au Ghana. Mais les intéressés ont de nouveau exigé la libération de leurs compagnons et l`arrêt des poursuites.
Par ailleurs, le responsable pour les droits de l`Homme de l`Onuci, Guillaume Ngefa, s`est inquiété que, durant le mois écoulé, "26 cas d`exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires" et "85 cas d`arrestations arbitraires et de détentions illégales" aient été relevés.
Les "nombreuses" violations des droits de l`Homme ont impliqué "principalement" des éléments identifiés par des habitants et des victimes comme appartenant aux Forces républicaines (FRCI), a-t-il précisé à l`AFP.
Composées alors essentiellement d`ex-rebelles nordistes, les FRCI ont, avec l`aide de la France, arrêté Laurent Gbagbo le 11 avril après quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre. Les "Forces républicaines" sont désormais le nom de la nouvelle armée, où les ex-belligérants sont en cours d`unification.
Si la sécurité s`est nettement améliorée, en particulier à Abidjan, les FRCI restent accusées d`exactions. M. Ouattara, qui a nommé de nouveaux chefs militaires, a d`ailleurs souhaité que les rangs de l`armée soient "assainis".
Enfin, après une visite récente aux personnalités du camp Gbagbo détenues, l`Onuci a exprimé "quelques préoccupations" sur les conditions de détention de l`ancien président, en résidence surveillée à Korhogo (nord).
Lors d`un point presse, M. Ngefa n`en a pas dit davantage, mais compte faire des "recommandations" au gouvernement.
Les conditions de détention de l`ex-première dame Simone Gbagbo, assignée à résidence à Odienné (nord-ouest), "sont bonnes", a-t-il assuré.
L`ancien couple présidentiel, qui n`a pas été inculpé pour l`heure, est sous la garde de militaires ivoiriens et de Casques bleus.
Si pour la plupart des 37 détenus les conditions de captivité sont satisfaisantes, elles ne sont "pas vraiment conformes" pour les sept prisonniers de Bouna (nord-est), a déclaré M. Ngefa, évoquant des problèmes d`hygiène. Mais il a récusé toute "torture physique".
la crise post-électorale, tandis que l`ONU s`alarmait jeudi de la poursuite des exactions par des éléments de la nouvelle armée du président Alassane Ouattara.
L`Opération des Nations unies en Côte d`Ivoire (Onuci) s`est également dite préoccupée par les conditions de détention de Laurent Gbagbo. Par son refus de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, il avait plongé le pays
dans une crise ayant fait au moins 3.000 morts.
Sur les 58 militaires pro-Gbagbo inculpés, 40 ont été placés en détention préventive, a déclaré à l`AFP le commissaire du gouvernement (procureur militaire) Ange Kessi. Parmi la vingtaine d`officiers détenus figure le général Brunot Dogbo Blé, ex-commandant de la redoutée Garde républicaine.
Récemment revenus de leur exil au Ghana, le colonel-major Boniface Konan et trois autres officiers n`ont pas été inculpés mais seulement "entendus", et laissés en liberté, a-t-il souligné.
Ces anciens exilés "n`ont été nullement inculpés", a insisté auprès de l`AFP le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi. "Ils sont libres de leurs mouvements mais ils ont été mis en lieu sûr pour leur propre sécurité", a-t-il expliqué.
Les chefs d`accusation retenus contre les inculpés sont: "arrestation illégale, séquestration suivie de meurtre, recel de cadavre, viol, vol, violation de consignes, détention arbitraire, détournement de fonds aux fins d`achat d`armes et de recrutement de mercenaires, formation et entretien de miliciens".
Ces inculpations s`ajoutent à celles prononcées ces derniers jours contre des civils, portant à 37 le nombre de personnalités politiques poursuivies dans les rangs du régime Gbagbo, dont une bonne partie de l`ex-gouvernement.
Elles sont accusées notamment d`atteinte à la sûreté de l`Etat.
Le président Ouattara a, le week-end dernier, "tendu la main" au camp adverse, spécialement aux exilés au Ghana. Mais les intéressés ont de nouveau exigé la libération de leurs compagnons et l`arrêt des poursuites.
Par ailleurs, le responsable pour les droits de l`Homme de l`Onuci, Guillaume Ngefa, s`est inquiété que, durant le mois écoulé, "26 cas d`exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires" et "85 cas d`arrestations arbitraires et de détentions illégales" aient été relevés.
Les "nombreuses" violations des droits de l`Homme ont impliqué "principalement" des éléments identifiés par des habitants et des victimes comme appartenant aux Forces républicaines (FRCI), a-t-il précisé à l`AFP.
Composées alors essentiellement d`ex-rebelles nordistes, les FRCI ont, avec l`aide de la France, arrêté Laurent Gbagbo le 11 avril après quatre mois de crise post-électorale, dont deux semaines de guerre. Les "Forces républicaines" sont désormais le nom de la nouvelle armée, où les ex-belligérants sont en cours d`unification.
Si la sécurité s`est nettement améliorée, en particulier à Abidjan, les FRCI restent accusées d`exactions. M. Ouattara, qui a nommé de nouveaux chefs militaires, a d`ailleurs souhaité que les rangs de l`armée soient "assainis".
Enfin, après une visite récente aux personnalités du camp Gbagbo détenues, l`Onuci a exprimé "quelques préoccupations" sur les conditions de détention de l`ancien président, en résidence surveillée à Korhogo (nord).
Lors d`un point presse, M. Ngefa n`en a pas dit davantage, mais compte faire des "recommandations" au gouvernement.
Les conditions de détention de l`ex-première dame Simone Gbagbo, assignée à résidence à Odienné (nord-ouest), "sont bonnes", a-t-il assuré.
L`ancien couple présidentiel, qui n`a pas été inculpé pour l`heure, est sous la garde de militaires ivoiriens et de Casques bleus.
Si pour la plupart des 37 détenus les conditions de captivité sont satisfaisantes, elles ne sont "pas vraiment conformes" pour les sept prisonniers de Bouna (nord-est), a déclaré M. Ngefa, évoquant des problèmes d`hygiène. Mais il a récusé toute "torture physique".