Dans l'affaire Colonel Adou Donga, ancien directeur de cabinet de l'ancien Commandant supérieur de la gendarmerie nationale et du Mdl Zo Loua, poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat, le Procureur militaire a signifié que l'enquête est terminée. Toutefois, ''c'est le ministre de la Défense qui donne un ordre de poursuite'', précise-t-il. Sur l'assassinat de l'oncle du président de la République feu Cissé Amara, l'enquête a permis de ''découvrir 7 personnes dont 5 officiers et 2 sous-officiers. Nous avons immédiatement procédé au gel de leurs avoirs et au blocage de leurs comptes bancaires. Ce qui a permis de mettre la main sur eux'', a-t-il révélé. S'agissant du meurtre du Colonel Dosso Adama, le Commissaire du gouvernement a cité le Procès verbal (Pv) qui note que l'un des mis en cause, a indiqué que le Colonel Dosso a été interpellé et conduit au bureau du général Dogbo Blé (ancien Commandant de la Garde républicaine) qui a demandé de le liquider. Dans ce dossier, 4 personnes ont été inculpées en dehors du général Dogbo Blé. Il a également révélé l'assassinat d'un soldat de l'Onuci au plus fort de la crise, par des miliciens à la Riviera, au niveau du ''carrefour Mel Théodore''. Ainsi, sur plainte du commandant de la force de l'Onuci, 4 militaires ont été interpellés. Par ailleurs, dans le cadre d'une affaire de vol à l'École nationale de Police, le Commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire d'Abidjan Ange Bernard Kessi Kouamé a soutenu que le Commissaire de police 2ème classe Gboko Zokou Jean-Claude, intendant de l'École nationale de police, a été mis aux arrêts, le 11 août 2011. Selon le commissaire du gouvernement, ''il était en possession de 300 millions de francs cfa dans son bureau, et qu'il a déclaré avoir été soustraits par des inconnus. Il va nous expliquer comment 300 millions de francs cfa peuvent rester dans son bureau et pourquoi il n'a pas songé à les mettre en lieu sûr. Les enquêteurs sont en train de l'entendre. Il sera écroué dans un commissariat qui fait office de prison militaire''. S'agissant des tueries de Duékoué à l'ouest de la Côte d'Ivoire, où des Ong ont dénombré plus de 3000 morts, le Procureur militaire a rappelé que ''le tribunal militaire n'est pas compétent pour les crimes contre l'humanité''. Pour lui, certes il a été instruit afin d'enquêter sur les événements post-électoraux, mais à Duékoué, a-t-il dit, ce sont des tueries avec des origines ethniques, religieuses... Interpellé par les journalistes sur la forte ''odeur'' du politique dans ses enquêtes, Ange Kessi, la main sur le cœur, a déclaré :''Nous n'avons aucune pression du politique. Le président de la République et le Premier ministre n'ont jamais appelé pour donner des consignes''.
K.A.Parfait
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