Sérieusement affectée par la crise, la compagnie ivoirienne pour le développement du textile (Cidt) éprouve d’énormes difficultés pour se remettre sur les rails. Pour relancer l’entreprise, il faut 30 milliards Fcfa. C’est l’annonce faite mercredi à Bouaké par le directeur général de la Cidt en marge d’une cérémonie de formation des travailleurs de l’entreprise. Au plan agricole, dira Mamadou Coulibaly, cette année est une période de transition en attendant que le programme de relance puisse se mettre en œuvre. Cependant au plan administratif et de la gestion, ajoutera-t-il, des efforts ont été faits pour payer les producteurs et les salaires en souffrance des travailleurs ainsi que leurs gratifications. Cela grâce aux ventes et à la subvention de l’Etat. « Il y a quelques temps, l’on ne vendait pas cher la peau de la Cidt. La crise nous a sérieusement affectés. Les conséquences sont diverses et nombreuses. Des travailleurs sont partis malgré eux. Ceux qui sont restés ne sont plus formés comme cela se doit », rappelle M. Coulibaly, saluant les sacrifices consentis par les employés loyaux. Situant le cadre de la formation de ses employés, le directeur général de la Cidt a avancé que cela est une belle initiative. D’autant qu’un travailleur qui ne connaît pas ses droits et ses devoirs est un danger pour lui-même, ses collègues et aussi pour l’entreprise. Ce sont au total 48 travailleurs qui seront formés dans 8 modules. A savoir l’entreprise ; la sécurité sociale ; le Vih et le sida ; le syndicat face au Vih/sida ; les conflits de travail ; la négociation collective ; le délégué du personnel et le comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail. Il faut noter que cette formation a également été saluée par les travailleurs de la Cidt et l’Ugtci.
Denis Koné à Bouaké.
Denis Koné à Bouaké.