Le ministre de l’Industrie a entrepris une visite de travail dans les locaux de la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2t). Moussa Dosso en a profité pour asséner ses vérités.
Un avertissement à prendre au sérieux. Même s’il a été émerveillé par les prouesses de la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2t) au cours d’une visite entreprise, mercredi, dans ses locaux à Gonzagueville, Moussa Dosso a voulu tenir à ses dirigeants un langage de vérité. «Nous n’allons plus tergiverser sur les structures boiteuses si jamais il y a encore des difficultés. Ce sont les instructions du président de la République. Il veut baisser de 25% le portefeuille des sociétés d’Etat puisque la Côte d’Ivoire n’a plus les moyens pour continuer à les subventionner», a-t-il instruit ses hôtes.
Trop de dettes
Le ministre de l’Industrie réagissait ainsi aux préoccupations exprimées par le directeur général d’I2t, Yéo Guefala. Pour le patron de l’industrie ivoirienne, l’Etat n’hésitera pas à se désengager et à laisser aux mains des privés, les entreprises publiques à problèmes. En effet, outre les difficultés financières auxquelles est confrontée cette société, sa situation juridique actuelle nécessite «la prise de décisions». D’autant plus que depuis mars 2010, ses deux autres actionnaires qu’étaient l’Agence française de développement (Afd) et la Société d’ingénierie technip se sont retirés du capital. Alors qu’ils détenaient 35% des parts. Selon le Dg, I2t commence à se remettre des années difficiles de la période 1999 à 2005 au cours de laquelle les contributions de l’Etat avaient été réduites drastiquement. Toute situation qui a engendré l’accumulation de dettes. «Pendant ces dernières années, des efforts ont été faits pour redresser la situation d’I2t, en apurant un passif de dette de 1.023.133.450 Fcfa. Mais, les nouvelles réductions des appuis budgétaires de l’Etat qui viennent d’être communiquées au titre de l’exercice 2011 risquent d’annuler les résultats de tous ces efforts», a averti Yéo Guefala. Qui estime qu’une restructuration du capital social devra être accompagnée d’une restructuration financière en vue de mobiliser des ressources qui permettront de renforcer les capacités techniques de l’entreprise. «Ce sont des outils importants pour notre pays et ils permettent d’accompagner le secteur privé. La transformation de nos matières premières demeure aujourd’hui une préoccupation majeure pour le président de la République. Surtout qu’avec I2t, nous avons une technologie adaptée. Et l’industrie doit aider à réaliser des taux de croissance à deux chiffres que nous souhaitons dans les années à venir», a indiqué Moussa Dosso. Convaincu que ces micro-technologies expérimentées par I2t peuvent être un facteur de création d’emplois pour les jeunes diplômés des centres de formation professionnelle et technique à travers le transfert de technologie. Dans la mesure où l’on a pu constater plusieurs types de machines en provenance de l’Inde. Il s’agit notamment d’un mini moulin à riz, d’une décortiqueuse motorisée d’arachide, d’un extracteur de pulpe, d’une machine de fabrication de briquettes et de combustibles utilisant comme matière première des déchets agricoles, des coques d’arachides, des résidus de canne à sucre,…
Cissé Cheick Ely
Un avertissement à prendre au sérieux. Même s’il a été émerveillé par les prouesses de la Société ivoirienne de technologie tropicale (I2t) au cours d’une visite entreprise, mercredi, dans ses locaux à Gonzagueville, Moussa Dosso a voulu tenir à ses dirigeants un langage de vérité. «Nous n’allons plus tergiverser sur les structures boiteuses si jamais il y a encore des difficultés. Ce sont les instructions du président de la République. Il veut baisser de 25% le portefeuille des sociétés d’Etat puisque la Côte d’Ivoire n’a plus les moyens pour continuer à les subventionner», a-t-il instruit ses hôtes.
Trop de dettes
Le ministre de l’Industrie réagissait ainsi aux préoccupations exprimées par le directeur général d’I2t, Yéo Guefala. Pour le patron de l’industrie ivoirienne, l’Etat n’hésitera pas à se désengager et à laisser aux mains des privés, les entreprises publiques à problèmes. En effet, outre les difficultés financières auxquelles est confrontée cette société, sa situation juridique actuelle nécessite «la prise de décisions». D’autant plus que depuis mars 2010, ses deux autres actionnaires qu’étaient l’Agence française de développement (Afd) et la Société d’ingénierie technip se sont retirés du capital. Alors qu’ils détenaient 35% des parts. Selon le Dg, I2t commence à se remettre des années difficiles de la période 1999 à 2005 au cours de laquelle les contributions de l’Etat avaient été réduites drastiquement. Toute situation qui a engendré l’accumulation de dettes. «Pendant ces dernières années, des efforts ont été faits pour redresser la situation d’I2t, en apurant un passif de dette de 1.023.133.450 Fcfa. Mais, les nouvelles réductions des appuis budgétaires de l’Etat qui viennent d’être communiquées au titre de l’exercice 2011 risquent d’annuler les résultats de tous ces efforts», a averti Yéo Guefala. Qui estime qu’une restructuration du capital social devra être accompagnée d’une restructuration financière en vue de mobiliser des ressources qui permettront de renforcer les capacités techniques de l’entreprise. «Ce sont des outils importants pour notre pays et ils permettent d’accompagner le secteur privé. La transformation de nos matières premières demeure aujourd’hui une préoccupation majeure pour le président de la République. Surtout qu’avec I2t, nous avons une technologie adaptée. Et l’industrie doit aider à réaliser des taux de croissance à deux chiffres que nous souhaitons dans les années à venir», a indiqué Moussa Dosso. Convaincu que ces micro-technologies expérimentées par I2t peuvent être un facteur de création d’emplois pour les jeunes diplômés des centres de formation professionnelle et technique à travers le transfert de technologie. Dans la mesure où l’on a pu constater plusieurs types de machines en provenance de l’Inde. Il s’agit notamment d’un mini moulin à riz, d’une décortiqueuse motorisée d’arachide, d’un extracteur de pulpe, d’une machine de fabrication de briquettes et de combustibles utilisant comme matière première des déchets agricoles, des coques d’arachides, des résidus de canne à sucre,…
Cissé Cheick Ely