Hier, en début d'après midi, la commission électorale indépendante (CEI), chargée de l'organisation de l'élection à la présidence de la FIF, a reçu deux recours de la part de la liste Sidy Diallo. Les deux recours s'opposent à l'éligibilité des deux têtes de liste que sont Salif Bictogo et Anzouan Kacou. Pour se qui concerne Salif Bictogo, il lui est reproché d'avoir accepté d'être tête de liste alors qu'il a déjà été condamné. Or, selon les textes qui régissent cette fédération et selon la loi électorale, ne peut être candidat à la présidence qu'une personne « qui n'a jamais été condamné ». On se rappelle qu'en 2006, le président du Stella, Salif Bictogo, avait frappé un arbitre. Ce qui lui avait valu une condamnation. Une sanction qui sera levée en 2007 par une grâce présidentielle de Jacques Anouma. Si pour l'intéressé, cette mesure lui permettait d'échapper à la rigueur de la loi électorale, la liste de Sidy ne l'entend pas de cette oreille. Selon certaines personnes proches de cette liste, la grace n'annule ni la sanction, ni la faute et encore moins le fait qu'on ait été condamné. A Anzouan Kacou, il est reproché la même chose. Les Ivoiriens ont encore en mémoire le drame du 29 mars 2009 au stade Félix H Boigny qui avait fait 30 morts. Après enquête, Anzouan Kacou, alors président du comité d'organisation des compétitions, avait été reconnu coupable puis condamné avec sursis. Si tel est le cas, Anzouan ne peut pas lui aussi prétendre à la tête d'une liste pour gérer la FIF. Mais c'est à la CEI qu'il revient le dernier mot. Cette instance à jusqu'au 18 aout pour trancher cette affaire.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
