Ils font la fine bouche. Ils se mettent toujours du côté des victimes, des harcelés, pourtant, ils ne sont pas si blancs que ça. Les commerçants, qui occupaient le domaine public, savaient pertinemment qu’ils allaient être obligés de partir un jour ou l’autre. Pour preuve, beaucoup ont reconnu que les mairies leur avaient demandé de construire en bois, afin que le départ soit plus facile. Mais se croyant plus malins, ces commerçants ont construit en dur. Les plus rusés ont recouvert leur construction en dur de bois. D’autres, en plus d’avoir construit en dur, ont tout simplement débordé sur la chaussée, occupant les emprises et autres caniveaux. Quant aux commerçants ambulants installés anarchiquement aux grands carrefours des boulevards, en réalité ceux-ci ont des places à l’intérieur des marchés. Mais le soir venu, ils préfèrent venir écouler rapidement leurs marchandises sur la chaussée. A un même carrefour, on peut retrouver des vendeurs de poissons frais, fumés, des vendeurs de chaussures, de montres, de friperie, d’ustensiles de cuisine, de fruits et même de nourriture. Tout ce monde évolue dans un environnement sale, où les caniveaux sont bouchés par les ordures générées par ces commerçants. Devant une telle situation, l’Etat doit-il laisser faire, en disant que ces gens ne font que chercher leur pain quotidien ? Sûrement que non. Il appartient à l’Etat de jouer son rôle régalien d’assainissement du cadre de vie des populations.
DM
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