Chercher la bénédiction de Dieu avant de commencer sa mission. C’est la démarche qu’a décidé de suivre le président Banny en se rendant à la cérémonie de prière organisée à la paroisse St-Augustin de Yamoussoukro. Cette cérémonie a été organisée par la population chrétienne pour demander le soutien de Dieu, afin que le président de la commission « dialogue, vérité et réconciliation, » réussisse la délicate mission de réconcilier les ivoiriens à lui confier par le président de la république, son excellence, Alassane Ouattara. Comme la Cananéenne à qui Dieu a dit : « Femme, ta foi est grande, que tout se passe pour toi comme tu le veux ! Et à l’heure même sa fille fut guérie », c’est ce miracle, selon l’Abbé Jean-Jacques Kadja qui officiait la messe, que va réussir Charles Konan Banny. Car, selon lui, il est le choix de Dieu pour sa grande foi, depuis le 13 mai dernier, pour réconcilier les filles et fils de côte d’Ivoire. « La Côte d’Ivoire, jadis havre de paix, refuge des exilés, carrefour des peuples est devenue une terre déchirée, une terre de guerre et de mort », a déploré l’abbé. La question que nous devons nous poser chacun à lui-même et collectivement, à en croire le père Jean-Jacques, c’est « Que voulons-nous ? » Bien que, selon lui, la route la plus facile soit celle de la vengeance, la meilleure et définitive, dit-il, est la route du pardon. Pour sortir donc de ce cercle vicieux, l’homme de Dieu conseille qu’il faut rejeter la loi du talion. Au profit du pardon, chemin de la réconciliation qui conduit à la paix. La Providence, pour l’Abbé, en choisissant Charles Banny comme président de la commission « dialogue, vérité et réconciliation, » fait de lui un apôtre de la paix. Et cela ne surprend personne, dit-il, puisqu’il est le fils d’un grand homme de paix, Fils de Yamoussoukro, cité de paix. C’est pourquoi toute la société, chrétienne, animistes, athée, comptent sur lui et s’alignent derrière lui pour recoudre le tissu social déchiré. « Afin que les Ivoiriens réapprennent à vivre ensemble dans une communion profonde et fraternelle. Que le Guéré soit chez lui à Aboisso, le Sénoufo chez lui à Lakota, le Baoulé soit à nouveau chez lui à Soubré, le Bété à nouveau chez lui à Ferkessédougou… », a-t-il insisté. Mettant fin à l’homélie, l’Abbé Jean-Jacques Kadja, a rappelé à tous quel que soit notre langue, « nous sommes un même peuple, nous avons une même patrie et un même destin. Il a donc exhorté les uns et les autres à désarmer les cœurs, à poser des actes de pardon et de réconciliation, comme nous l’a enseigné le président Félix Houphouët-Boigny père de la Côte d’Ivoire moderne.
Jacquelin Mintoh, Correspondant
Jacquelin Mintoh, Correspondant