ABIDJAN - La prison d`Abidjan, rénovée, accueille de nouveau des détenus depuis mardi, après l`évasion fin mars de tous ses
pensionnaires au premier jour de la bataille qui fut le sommet de la crise post-électorale, a constaté une journaliste de l`AFP.
Seize détenus ont rejoint leur cellule aux murs peints en jaune à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), dont le journaliste Hermann Aboa. Auparavant en détention dans un camp de gendarmerie de la capitale économique, il est accusé d`atteinte à la sûreté de l`Etat, comme plusieurs dizaines de civils et de militaires favorables à l`ex-président Laurent
Gbagbo, incarcérés surtout dans le nord du pays.
Depuis longtemps délabrée et surpeuplée - construite en 1980 pour recevoir 1.500 détenus, elle en accueillait 5.300 -, la Maca vient de subir des travaux d`un coût de deux milliards FCFA (3 millions d`euros).
"C`est une étape importante dans le processus de normalisation et desécurisation du pays", a déclaré devant la presse le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko.
"Nous sommes conscients que la situation aujourd`hui n`est pas très bonne.
Il y a encore dans les rues d`Abidjan trop de délinquants, trop de braqueurs, souvent dissimulés dans les tenues des FRCI (Forces républicaines, nouvelle armée), et même peut-être parfois des membres des FRCI. Nous allons pouvoir aujourd`hui sévir", a-t-il ajouté.
Dans des conditions restées obscures, tous les prisonniers de la Maca avaient été libérés le 31 mars, jour de l`entrée à Abidjan des forces du nouveau président Alassane Ouattara, qui ont arrêté le 11 avril M. Gbagbo après dix jours de guerre dans la métropole.
"Nous avons pour ambition d`attirer les investisseurs. La justice et la sécurité doivent être le moteur", a expliqué le ministre de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou.
Plusieurs prisons du sud du pays, à l`abandon après la fin de la crise post-électorale, ont rouvert aussi mardi, a-t-il souligné.
Selon une source gouvernementale, des personnalités du camp Gbagbo détenues dans le nord, notamment une bonne partie de l`ex-gouvernement, actuellement incarcérée à Boundiali, devraient rejoindre la Maca prochainement.
En revanche, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo, en résidence surveillée et toujours pas inculpés, devraient rester à Korhogo (nord) pour le premier et Odienné (nord-ouest) pour la seconde, selon la même source.
Au total, 39 personnalités civiles pro-Gbagbo sont en détention dans le nord, pour atteinte à la sûreté de l`Etat ou "crimes économiques".
Une soixantaine de militaires ont été inculpés, dont 40 sont détenus dans des camps militaires à Korhogo et Abidjan.
pensionnaires au premier jour de la bataille qui fut le sommet de la crise post-électorale, a constaté une journaliste de l`AFP.
Seize détenus ont rejoint leur cellule aux murs peints en jaune à la Maison d`arrêt et de correction d`Abidjan (Maca), dont le journaliste Hermann Aboa. Auparavant en détention dans un camp de gendarmerie de la capitale économique, il est accusé d`atteinte à la sûreté de l`Etat, comme plusieurs dizaines de civils et de militaires favorables à l`ex-président Laurent
Gbagbo, incarcérés surtout dans le nord du pays.
Depuis longtemps délabrée et surpeuplée - construite en 1980 pour recevoir 1.500 détenus, elle en accueillait 5.300 -, la Maca vient de subir des travaux d`un coût de deux milliards FCFA (3 millions d`euros).
"C`est une étape importante dans le processus de normalisation et desécurisation du pays", a déclaré devant la presse le ministre de l`Intérieur, Hamed Bakayoko.
"Nous sommes conscients que la situation aujourd`hui n`est pas très bonne.
Il y a encore dans les rues d`Abidjan trop de délinquants, trop de braqueurs, souvent dissimulés dans les tenues des FRCI (Forces républicaines, nouvelle armée), et même peut-être parfois des membres des FRCI. Nous allons pouvoir aujourd`hui sévir", a-t-il ajouté.
Dans des conditions restées obscures, tous les prisonniers de la Maca avaient été libérés le 31 mars, jour de l`entrée à Abidjan des forces du nouveau président Alassane Ouattara, qui ont arrêté le 11 avril M. Gbagbo après dix jours de guerre dans la métropole.
"Nous avons pour ambition d`attirer les investisseurs. La justice et la sécurité doivent être le moteur", a expliqué le ministre de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou.
Plusieurs prisons du sud du pays, à l`abandon après la fin de la crise post-électorale, ont rouvert aussi mardi, a-t-il souligné.
Selon une source gouvernementale, des personnalités du camp Gbagbo détenues dans le nord, notamment une bonne partie de l`ex-gouvernement, actuellement incarcérée à Boundiali, devraient rejoindre la Maca prochainement.
En revanche, Laurent Gbagbo et son épouse Simone Gbagbo, en résidence surveillée et toujours pas inculpés, devraient rester à Korhogo (nord) pour le premier et Odienné (nord-ouest) pour la seconde, selon la même source.
Au total, 39 personnalités civiles pro-Gbagbo sont en détention dans le nord, pour atteinte à la sûreté de l`Etat ou "crimes économiques".
Une soixantaine de militaires ont été inculpés, dont 40 sont détenus dans des camps militaires à Korhogo et Abidjan.