Malgré sa soif du pouvoir, Laurent Gbagbo n’aurait pas progressé si loin dans le massacre des populations ivoiriennes si l’armée nationale avait eu la même réaction que les armées tunisienne et égyptienne. Dans ces deux pays, les patrons de la grande muette sont restés entre les pouvoirs et les révolutionnaires. Ce qui a sans doute contribué à limiter la durée et les dommages des crises tunisienne et égyptienne. L’armée est au cœur de la nation tunisienne, tout comme elle est un pilier de l’Etat égyptien. Quand elle est digne, elle entend forcément la voix du peuple et lui donne droit. En Côte d’Ivoire, l’armée a choisi d’être la marionnette d’un civil putschiste. Dommage.
C.S.
C.S.