La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) a ouvert ses portes, hier, en présence d’Hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et d’Ahoussou Jeannot, garde des sceaux, ministre de la Justice.
La plus célèbre prison de Côte d’Ivoire a enfin rouvert ses portes, hier, après cinq mois de fermeture pour des travaux de réhabilitation. Travaux qui ont coûté 2 milliards de Fcfa, selon Ahoussou Jeannot, garde des sceaux, ministre de la Justice. Avec la Maca, les prisons civiles d’Agboville, de Dimbokro et de Tiassalé ouvrent également leurs portes ce même mardi. M. Ahoussou qui a visité les locaux de la Maca avec son collègue Hamed Bakayoko, a rassuré que cette prison ne sera plus comme avant. Sa capacité de 1.500 places sera respectée, ainsi que les conditions de détention. Pour son inauguration, ce sont 16 prisonniers qui ont été transférés dans les geôles rafraîchies de ce lieu de réclusion. Dont Hermann Aboa, le journaliste de la Rti, accusé des faits d’incitation à la haine... Ces prisonniers attendaient dans un cargo de la gendarmerie à l’entrée pendant la visite. A la fin de celle-ci, alors que les cortèges ministériels s’éloignent, le fourgon beige pénètre dans l’enceinte de la Maca. Les deux énormes portes vertes de la prison, tirées par des gardes pénitentiaires, se referment. C’est le début de l’occupation des cellules, après que les 5.300 bagnards qu’elles contenaient se sont fait la malle pendant la chute de Gbagbo. Avant de se retirer, Ahoussou Jeannot a fait de sérieuses mises en garde aux gardiens de la prison. Ce sera la tolérance zéro pour les légèretés. Comme celles qui conduisaient à l’évasion des prisonniers ou au foisonnement d’activités illicites à l’intérieur du bagne. Désormais, ce sera rigueur et discipline. Aux prisonniers évadés, le ministre de la Justice a demandé de revenir dare-dare occuper leurs cellules. Sinon celui qui sera pris verra sa peine augmenter. Ils sont fichés, prévient-ils. Cependant, M. Ahoussou a formulé le souhait de voir ces anciens bagnards épouser les règles de civisme en arrêtant le banditisme. Car, se justifie-t-il, personne ne souhaite que les prisons soient peuplés. « Changeons de comportement. A nouveau président, nouveau comportement » souhaite-t-il. Nonobstant, les bandits ne l’entendent pas de cette oreille, au vu de la criminalité qui s’est intensifiée ces temps-ci à Abidjan. Pour Hamed Bakayoko, les bandits de grand chemin seront traqués sans aucun répit. « Aujourd’hui (Ndlr : mardi) est une date importante pour la sécurité des Ivoiriens(…) Nous allons demander à nos forces de sécurité de redoubler d’effort afin que tous ces bandits soient traqués et que nos populations retrouvent la quiétude », a-t-il indiqué. Aucune information n’a été donnée quand au transfert des dignitaires de l’ancien régime. Aucun des deux ministres n’a voulu s’y hasarder.
Raphaël Tanoh
La plus célèbre prison de Côte d’Ivoire a enfin rouvert ses portes, hier, après cinq mois de fermeture pour des travaux de réhabilitation. Travaux qui ont coûté 2 milliards de Fcfa, selon Ahoussou Jeannot, garde des sceaux, ministre de la Justice. Avec la Maca, les prisons civiles d’Agboville, de Dimbokro et de Tiassalé ouvrent également leurs portes ce même mardi. M. Ahoussou qui a visité les locaux de la Maca avec son collègue Hamed Bakayoko, a rassuré que cette prison ne sera plus comme avant. Sa capacité de 1.500 places sera respectée, ainsi que les conditions de détention. Pour son inauguration, ce sont 16 prisonniers qui ont été transférés dans les geôles rafraîchies de ce lieu de réclusion. Dont Hermann Aboa, le journaliste de la Rti, accusé des faits d’incitation à la haine... Ces prisonniers attendaient dans un cargo de la gendarmerie à l’entrée pendant la visite. A la fin de celle-ci, alors que les cortèges ministériels s’éloignent, le fourgon beige pénètre dans l’enceinte de la Maca. Les deux énormes portes vertes de la prison, tirées par des gardes pénitentiaires, se referment. C’est le début de l’occupation des cellules, après que les 5.300 bagnards qu’elles contenaient se sont fait la malle pendant la chute de Gbagbo. Avant de se retirer, Ahoussou Jeannot a fait de sérieuses mises en garde aux gardiens de la prison. Ce sera la tolérance zéro pour les légèretés. Comme celles qui conduisaient à l’évasion des prisonniers ou au foisonnement d’activités illicites à l’intérieur du bagne. Désormais, ce sera rigueur et discipline. Aux prisonniers évadés, le ministre de la Justice a demandé de revenir dare-dare occuper leurs cellules. Sinon celui qui sera pris verra sa peine augmenter. Ils sont fichés, prévient-ils. Cependant, M. Ahoussou a formulé le souhait de voir ces anciens bagnards épouser les règles de civisme en arrêtant le banditisme. Car, se justifie-t-il, personne ne souhaite que les prisons soient peuplés. « Changeons de comportement. A nouveau président, nouveau comportement » souhaite-t-il. Nonobstant, les bandits ne l’entendent pas de cette oreille, au vu de la criminalité qui s’est intensifiée ces temps-ci à Abidjan. Pour Hamed Bakayoko, les bandits de grand chemin seront traqués sans aucun répit. « Aujourd’hui (Ndlr : mardi) est une date importante pour la sécurité des Ivoiriens(…) Nous allons demander à nos forces de sécurité de redoubler d’effort afin que tous ces bandits soient traqués et que nos populations retrouvent la quiétude », a-t-il indiqué. Aucune information n’a été donnée quand au transfert des dignitaires de l’ancien régime. Aucun des deux ministres n’a voulu s’y hasarder.
Raphaël Tanoh