La décision est tombée hier après moult tractations. L’ex- Président ivoirien Laurent Gbagbo est désormais inculpé. Kouadio Koffi Simplice l’a annoncé hier à son cabinet, sis à Angré 7e tranche, lors de son traditionnel point de presse hebdomadaire.
‘’Au chapitre des infractions économiques, après audition de 78 personnes, une information judiciaire a été ouverte le 16 juin 2011. (…) L’information majeure c’est que M. Laurent
Gbagbo, l’ancien Président de la République a été inculpé ce jour (jeudi, ndlr) et placé en détention préventive. Cependant sur décision du juge d’instruction, il demeure dans le local où il a été assigné à résidence’’, a dit le procureur Kouadio Koffi Simplice au sujet de l’ancien Président dans sa déclaration liminaire. En ce qui concerne l’ex-Première dame Simone
Gbagbo, son inculpation est effective, aux dires du procureur, depuis le 16 août 2011. Elle est comme son époux en détention préventive à Odienné et sera transférée incessamment, selon le procureur, à la Maison d’arrêt et de correction d’Odienné. Il est reproché au couple Gbagbo le détournement de deniers publics, l’atteinte à l’économie nationale, le vol aggravé et la concussion. Le magistrat conférencier a expliqué que c’est en toute indépendance que le juge d’instruction a mené ses investigations qui ont abouti à ces nouvelles inculpations. ‘’Dans le système judiciaire ivoirien, lorsqu’une information judiciaire est ouverte, seul le
juge d’instruction est compétent pour inculper quiconque ayant participé d’une manière ou d’une autre aux faits. Il est indépendant et ne saurait recevoir d’instructions d’une
quelconque autorité’’, explique-t-il. Pour ce qui est de l’atteinte à la sûreté de l’Etat, une seule personne est inculpée par le juge d’instruction. Il s’agit du médecin personnel de l’ancien Chef d’Etat, le docteur Blé précédemment en résidence surveillée aux côtés de Laurent
Gbagbo. Il ne saurait y avoir d’incongruité quant à la nature des faits et à la qualité de l’inculpé. Kouadio Koffi Simplice indique qu’il n’est pas compétent pour commenter la décision du juge d’instruction au nom du secret de l’instruction. Mais il reste convaincu que les charges contre Dr Blé seront détaillées dans le réquisitoire final. ‘’Je ne suis pas qualifié pour expliquer les raisons pour lesquelles le juge d’instruction inculpe. Mais il produira une ordonnance de clôture dans laquelle il donnera les raisons’’, s’est défendu le magistrat. Qu’en est-il de l’assassinat de Désiré Tagro ? Là- dessus, Kouadio Koffi Simplice relativise : ‘’Désiré Tagro est décédé dans des circonstances non encore élucidées. Il a trouvé la mort à la résidence présidentielle qui était un champ de bataille. J’ai ouvert une information judiciaire pour que le juge sache les causes de sa mort. C’est différent du cas des gens qui se trouvaient dans un hôtel et qui ont été enlevés avant d’être torturés et tués (faisant allusion à Yves Lambelin)’’. Une réponse à ceux qui évoquent une justice à double vitesse en Côte d’Ivoire. Le feuilleton juridique continue. Déjà les avocats de Laurent Gbagbo, affirment que le procureur a choisi son camp : celui des «sauveurs» de la République, tel qu’il a lui-même qualifié, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
S. Débailly
‘’Au chapitre des infractions économiques, après audition de 78 personnes, une information judiciaire a été ouverte le 16 juin 2011. (…) L’information majeure c’est que M. Laurent
Gbagbo, l’ancien Président de la République a été inculpé ce jour (jeudi, ndlr) et placé en détention préventive. Cependant sur décision du juge d’instruction, il demeure dans le local où il a été assigné à résidence’’, a dit le procureur Kouadio Koffi Simplice au sujet de l’ancien Président dans sa déclaration liminaire. En ce qui concerne l’ex-Première dame Simone
Gbagbo, son inculpation est effective, aux dires du procureur, depuis le 16 août 2011. Elle est comme son époux en détention préventive à Odienné et sera transférée incessamment, selon le procureur, à la Maison d’arrêt et de correction d’Odienné. Il est reproché au couple Gbagbo le détournement de deniers publics, l’atteinte à l’économie nationale, le vol aggravé et la concussion. Le magistrat conférencier a expliqué que c’est en toute indépendance que le juge d’instruction a mené ses investigations qui ont abouti à ces nouvelles inculpations. ‘’Dans le système judiciaire ivoirien, lorsqu’une information judiciaire est ouverte, seul le
juge d’instruction est compétent pour inculper quiconque ayant participé d’une manière ou d’une autre aux faits. Il est indépendant et ne saurait recevoir d’instructions d’une
quelconque autorité’’, explique-t-il. Pour ce qui est de l’atteinte à la sûreté de l’Etat, une seule personne est inculpée par le juge d’instruction. Il s’agit du médecin personnel de l’ancien Chef d’Etat, le docteur Blé précédemment en résidence surveillée aux côtés de Laurent
Gbagbo. Il ne saurait y avoir d’incongruité quant à la nature des faits et à la qualité de l’inculpé. Kouadio Koffi Simplice indique qu’il n’est pas compétent pour commenter la décision du juge d’instruction au nom du secret de l’instruction. Mais il reste convaincu que les charges contre Dr Blé seront détaillées dans le réquisitoire final. ‘’Je ne suis pas qualifié pour expliquer les raisons pour lesquelles le juge d’instruction inculpe. Mais il produira une ordonnance de clôture dans laquelle il donnera les raisons’’, s’est défendu le magistrat. Qu’en est-il de l’assassinat de Désiré Tagro ? Là- dessus, Kouadio Koffi Simplice relativise : ‘’Désiré Tagro est décédé dans des circonstances non encore élucidées. Il a trouvé la mort à la résidence présidentielle qui était un champ de bataille. J’ai ouvert une information judiciaire pour que le juge sache les causes de sa mort. C’est différent du cas des gens qui se trouvaient dans un hôtel et qui ont été enlevés avant d’être torturés et tués (faisant allusion à Yves Lambelin)’’. Une réponse à ceux qui évoquent une justice à double vitesse en Côte d’Ivoire. Le feuilleton juridique continue. Déjà les avocats de Laurent Gbagbo, affirment que le procureur a choisi son camp : celui des «sauveurs» de la République, tel qu’il a lui-même qualifié, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire.
S. Débailly