L’ancien chef de l’Etat, Laurent Gbagbo et son épouse, Simone ont été inculpés avant-hier pour le premier et depuis le 16 août dernier, pour l’ex-Première dame, pour crimes économiques, vols aggravés, détournements et concussion. Des délits qui, selon certains observateurs de la scène politique ivoirienne ne suffisent pas. Ils s’étonnent que l’ex-couple présidentiel en général et le président déchu en particulier ne soient pas inculpés pour les nombreux crimes de sang, c’est-à-dire, les assassinats, les exécutions extra-judicaires qui ont peuplé leurs dix ans de règne. Et qui sont devenus quasi quotidiens durant la crise post-électorale. Sur la question, le Procureur de la République, Simplice Koffi a été on ne peut plus clair. Ces crimes de sang sont du ressort de la Cour pénal internationale. D’ailleurs on se rappelle que le président de la République avait, dans ce sens, déjà saisi la Cour pour qu’elle vienne enquêter sur les crimes de sang commis par Gbagbo et ses partisans : «Par la présente, j'entends confirmer mon souhait que votre bureau mène en Côte d'Ivoire des enquêtes indépendantes et impartiales sur les crimes les plus graves commis depuis le 28 novembre 2010 sur l'ensemble du territoire ivoirien", indique M. Ouattara dans une lettre clarifiant ses intentions. Le chef de l'Etat ivoirien, dont la cérémonie d'investiture a lieu samedi 21 mai dernier, avait accepté et confirmé la compétence de la Cour en Côte d'Ivoire, qui n'est pas un Etat partie au Statut de Rome, le traité fondateur de la CPI, en décembre 2010.
Il indique vouloir que le bureau du procureur "fasse en sorte que les personnes portant la responsabilité pénale la plus lourde pour ces crimes soient identifiées, poursuivies et traduites devant la Cour pénale internationale". Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait annoncé début avril vouloir demander aux juges de l'autoriser à ouvrir, de sa propre initiative, une enquête sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d'Ivoire à la suite des violences qui avaient suivi le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. Une décision saluée à sa juste valeur par la France qui voit en ce courrier adressé à la CPI par le président de la République, sa volonté de mettre un terme à l’impunité. «Nous avons pris connaissance avec intérêt du courrier du président Ouattara demandant au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves commis en Côte d’Ivoire depuis le second tour de l’élection présidentielle, afin que les personnes portant la responsabilité la plus lourde pour ces crimes soient identifiées, poursuivies et traduites devant la CPI. Nous notons la détermination du président Ouattara à œuvrer afin que la Côte d’Ivoire ratifie dans les meilleurs délais le statut de Rome de la CPI.
La France est attachée à la lutte contre l’impunité, comme à la réconciliation des Ivoiriens meurtris par une décennie de violences et de déchirements. Elle considère qu’il appartient au gouvernement ivoirien de définir les modalités et voies judiciaires qu’il entend emprunter pour atteindre ces objectifs.
(…) » ,a fait savoir l’Elysée dans un courrier publié sur son site Internet. C’est donc le plus naturellement du monde que Fatou Bensouda, le procureur adjoint de la CPI est arrivée à Abidjan le jeudi 23 juin dernier. Elle a déclaré à la presse: «(…) Je suis venue pour évaluer la situation sur le terrain et préparer les activités futures». Luis Moreno Ocampo. Elle ajouté en outre que les 3000 personnes qui sont mortes dans la crise post-électorale l’ont été «le plus souvent en raison de leur ethnicité, ou de leur affiliation politique, sous ordres de personnes qui se croyaient au-dessus de la loi». C’est pourquoi, elle a martelé qu’il faut en finir avec le vicieux cercle de l’impunité.» Tout un message.
Yves-M. ABIET
Il indique vouloir que le bureau du procureur "fasse en sorte que les personnes portant la responsabilité pénale la plus lourde pour ces crimes soient identifiées, poursuivies et traduites devant la Cour pénale internationale". Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait annoncé début avril vouloir demander aux juges de l'autoriser à ouvrir, de sa propre initiative, une enquête sur des "massacres commis de façon systématique ou généralisée" en Côte d'Ivoire à la suite des violences qui avaient suivi le second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. Une décision saluée à sa juste valeur par la France qui voit en ce courrier adressé à la CPI par le président de la République, sa volonté de mettre un terme à l’impunité. «Nous avons pris connaissance avec intérêt du courrier du président Ouattara demandant au bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les crimes les plus graves commis en Côte d’Ivoire depuis le second tour de l’élection présidentielle, afin que les personnes portant la responsabilité la plus lourde pour ces crimes soient identifiées, poursuivies et traduites devant la CPI. Nous notons la détermination du président Ouattara à œuvrer afin que la Côte d’Ivoire ratifie dans les meilleurs délais le statut de Rome de la CPI.
La France est attachée à la lutte contre l’impunité, comme à la réconciliation des Ivoiriens meurtris par une décennie de violences et de déchirements. Elle considère qu’il appartient au gouvernement ivoirien de définir les modalités et voies judiciaires qu’il entend emprunter pour atteindre ces objectifs.
(…) » ,a fait savoir l’Elysée dans un courrier publié sur son site Internet. C’est donc le plus naturellement du monde que Fatou Bensouda, le procureur adjoint de la CPI est arrivée à Abidjan le jeudi 23 juin dernier. Elle a déclaré à la presse: «(…) Je suis venue pour évaluer la situation sur le terrain et préparer les activités futures». Luis Moreno Ocampo. Elle ajouté en outre que les 3000 personnes qui sont mortes dans la crise post-électorale l’ont été «le plus souvent en raison de leur ethnicité, ou de leur affiliation politique, sous ordres de personnes qui se croyaient au-dessus de la loi». C’est pourquoi, elle a martelé qu’il faut en finir avec le vicieux cercle de l’impunité.» Tout un message.
Yves-M. ABIET