Le compte à rebours a commencé pour le colonel Yao N'guessan, commissaire de la marine ivoirienne, selon lebanco.net, un journal ivoiro-américain en ligne. Son sort sera très bientôt connu. Il pourrait écoper d'une peine de dix ans d'emprisonnement. L’envoyé de l’ex-président Laurent Gbagbo avait tenté d'exporter illégalement des armes et des munitions, des Etats-Unis vers la Côte-d'Ivoire. En effet, le pré-trial (la procédure préliminaire) qui était prévu pour le mardi 23 août prochain sera probablement reporté au mardi 4 octobre 2011, au palais de justice de Santa Clara, en Californie. Selon Mme Garcia, un des greffiers du tribunal, le jugement proprement dit aura certainement lieu le mardi 17 octobre 2011. Retour sur cette affaire qui avait, en son temps, fait dire à l’ex-président que "si on t’envoie, il faut savoir t’envoyer". Pour mémoire, l'officier supérieur de la marine ivoirienne avait été mis aux arrêts, en août 2010, à New-York, par des agents américains des services de l'immigration et de la Douane, puis transféré à la prison de la région de Santa Clara, au nord de la Californie. Le colonel qui s’était "mal envoyé" avait bénéficié d'une liberté sous caution d'un montant de 100.000 dollars, payés cash par le fils du sergent-chef Koudou Zèpè (environ 50 millions de CFA), le lundi 15 novembre 2010. Le colonel Yao ne sera pas pour autant libre de tous ses mouvements. Il lui est interdit de sortir de l'Etat de la Californie et il est contraint de se déplacer avec un bracelet électronique à la cheville. L’ex-président Laurent Gbagbo, bien qu’ayant payé la caution pour sa liberté provisoire, l’avait traité de vaurien et d'incompétent. Parce que, selon lui, «quand on t'envoie, il faut savoir t'envoyer. C'est dans la manière de t'envoyer toi-même que tu peux rencontrer des problèmes sur le terrain... ». Faut-il rappeler, le colis saisi du colonel Yao N'guessan aux Usa était composé de 4000 pistolets, 200.000 minutions et 50.000 grenades lacrymogènes. Cette tentative de transfert d'armes est non seulement une violation de la législation américaine, mais aussi de l'embargo des Nations Unies sur la Côte-d'Ivoire. Et si l'infortuné Yao N'guessan (qui était à un an de la retraite) est reconnu coupable, il pourrait écoper d'une peine de dix ans d'emprisonnement.
GUY TRESSIA
GUY TRESSIA
