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Politique Publié le lundi 22 août 2011 | Soir Info

Situation sécuritaire en Côte d’Ivoire : Le général Guiai Bi Poin mis aux arrêts

© Soir Info Par Prisca
Croix-Rouge / Séminaire de formation des formateurs du Cecos sur les Droits humains: Le général Guiai Bi assiste à la remise des diplômes
Lundi 7 juin 2010. Abidjan. Siège du Centre de commandement des opérations de sécurité. Photo: Le général Guiai Bi Poin Georges, commandant du Cecos
Le général de brigade de la gendarmerie de Côte d’Ivoire Georges Guiai Bi Poin a été mis aux arrêts et placé en détention au camp commando dans la commune de Koumassi, à quelques pas de la base militaire de la Force française Licorne. Ce général qui a porté, militairement à bout de bras, le régime Laurent Gbagbo jusqu’à sa chute le 11 avril 2011, a été arrêté le samedi 20 août 2011 par des éléments du colonel-major Vako Bamba, commandant adjoint de la gendarmerie, dans le cadre d’une enquête sur un charnier qui aurait été découvert à l’école de la gendarmerie. Celui que l’on présente comme « l'un des hommes forts » du régime de l'ex-président Laurent Gbagbo, cumulait les fonctions de commandant de Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) et de directeur de l’Ecole de la gendarmerie. "Le général Guiai Bi Poin est actuellement incarcéré au camp commando de Koumassi. Nous l'avons arrêté parce qu'il est soupçonné dans l'affaire du charnier découvert à l'Ecole de gendarmerie", a déclaré à l'AFP le colonel-major Vako Bamba, commandant adjoint de la gendarmerie nationale. Une source proche de l'état-major de l'armée a indiqué qu'il avait été arrêté à la mi-journée. Aucune information supplémentaire n'a été donnée sur le "charnier" découvert à l'Ecole de gendarmerie d'Abidjan. Le général Guiai Bi Poin dirigeait cette Ecole et surtout le redouté Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), une unité d'élite créée par M. Gbagbo et dédiée à la sécurisation de la capitale économique. Le Cecos fut un des piliers sécuritaires du régime déchu, et a été accusé par ses détracteurs de nombreuses exactions. Le Cecos, une force hybride, composée, notamment, des militaires de l’armée de terre, des gendarmes et des policiers étaient aux avant-postes de la défense d’Abidjan lorsque les Forces nouvelles, proches d’Alassane Ouattara, lançaient l’assaut sur Abidjan «pour chasser Laurent Gbagbo du pouvoir». Gbagbo tombé le lundi 11 avril 2011, le général Guiai Bi Poin, a fait allégeance au nouveau chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Il fait l’objet d’une procédure judicaire devant le Tribunal militaire d’Abidjan devant lequel il avait été convoqué, puis laissé en liberté le mois dernier. « Ce n’est pas parce qu’il n’a rien fait que nous l’avons laissé repartir, mais parce qu’il présente une garantie de représentativité », avait notamment déclaré le procureur miliaire Ange-Bernard Kessi Kouamé. Une soixantaine de militaires, dont les généraux Dogbo Blé et Vagba Faussignaux, ont jusque-là été inculpés 40 sont incarcérés dans des camps militaires à Korhogo et Abidjan.

Armand B. DEPEYLA
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