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Politique Publié le lundi 22 août 2011 | L’expression

Arrestation du général Guai Bi Poin : La chute du faucon rouge

© L’expression Par Gendarmerie nationale
Maintien de l`ordre à Abidjan : le Cecos se prépare pour les élections
Vendredi 8 octobre 2010. Adiaké. Le général de division Guiai Bi Poin Georges (photo), supervise les manoeuvres du Centre des commandement des opérations de sécurité (Cecos), en prévision des élections du 31 octobre prochain
Il les avait prévenus : « Si je tombe, vous tombez ». Quatre mois après l’arrestation de Laurent Gbagbo par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, un des hommes forts du régime déchu, réalise aujourd’hui le sens profond de cette mise en garde. Georges Guiai Bi Poin a été arrêté samedi et détenu au camp commando de Koumassi après la découverte d’un charnier à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan. Le ‘‘Rougeot’’ et son Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) ont été épinglés de nombreuses fois par les organisations de défense des droits de l’Homme. Cela n’a pas empêché Laurent Gbagbo de faire sa promotion au sein de la hiérarchie militaire.

Novembre 2004 : Commandant de l`Ecole de gendarmerie d`Abidjan, le colonel Georges Guiai Bi Poin est au côté des « Jeunes patriotes » de Charles Blé Goudé lors des manifestations hostiles à la France après le bombardement d`un cantonnement de l`armée française à Bouaké. Cette attaque réalisée par des hélicoptères MI 24 et Sukkoï avait entraîné, en riposte, la destruction de l`aviation ivoirienne. Le Rougeot commandait les soixante gendarmes déployés ce jour-là devant l`hôtel Ivoire pour contenir le flot des manifestants. Face à lui, se trouvait le colonel D`Estremon qui commandait les troupes françaises rassemblées dans le complexe. Guiai Bi Poin sera bombardé général de division après cet épisode pour avoir, disait-on dans les couloirs du palais, fait « échouer la tentative de l’armée française de renverser Gbagbo.»

Décembre 2010 : Guiai Bi Poin et des hauts gradés de l’armée prêtent serment d`allégeance à Laurent Gbagbo après son hold-up électoral face à Alassane Ouattara, candidat élu par la majorité des électeurs ivoiriens. Ce parti pris flagrant des officiers généraux et supérieurs de l’armée débouche sur la reprise des combats entre les soldats restés fidèles à l’ex-dictateur et les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, pro-Ouattara. Ces dernières prennent rapidement le contrôle des villes de l’intérieur, conquièrent le reste du pays en quelques jours car 60 % de l’armée avaient pris la fuite ou rallié le camp adverse laissant les positions de combat sans défense. Abidjan est encerclée le 31 mars. Philippe Mangou, le chef d`état-major des armées, se réfugie à l`ambassade d`Afrique du Sud à Cocody. Les généraux Guiai Bi Poin, commandant du CeCos et Dogbo Blé Brunot, commandant de la Garde républicaine, n’ont pas oublié la terrible boutade : « Si je tombe, vous tombez » du « machiavel des Lagunes ». Les fidèles parmi les fidèles l’ermite du bunker de Cocody se chargent de la défense d`Abidjan avec leurs unités. Nantis d’armes lourdes et de guerre, ils réussissent, tant bien que mal, à repousser les offensives des Frci.

Il a fallu la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu l`intervention d`unités de l’armée française, Licorne, et des soldats de l’Onu. Une pluie d’obus s’abat sur l’arsenal du dictateur au palais présidentiel au Plateau et de la résidence de Cocody-Ambassade. Le 11 avril, sous le coup de 13 H, Laurent Gbagbo, son épouse Simone ainsi que des proches sont arrêtés par les hommes de Touré Hervé dit « Vétcho », d’Issiaka Ouattara dit « Wattao », de Koné Zakaria et conduits au Golf hôtel, entre les mains du président Ouattara. 11 avril 2011-20 août 2011, quatre mois après la capture de son patron chef, intervient la chute du « faucon rouge ». L’ancien patron de l’Ecole de gendarmerie devra expliquer devant les tribunaux l’origine du « charnier découvert » sur le site de cet établissement, destiné à former l’élite militaire.

Guiai Bi Poin digest :

Commandement : Général de division
Faits d’armes : Organisation de la défense d`Abidjan avec son unité d’élite, le CeCos.

Distinctions : Officier de l’ordre national, officier du mérite de l’éducation nationale, médaille de la défense française échelon or et argent, médaille de Miceci.

Jean-Roche Kouamé
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