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Politique Publié le lundi 22 août 2011 | L’expression

Procès des anciens dirigeants : Une patate chaude entre les mains de Ouattara

© L’expression Par Prisca
Présidentielle 2010 : Laurent Gbagbo au QG de campagne de LMP
Mardi 9 novembre 2010. Abidjan, Quartier général de campagne de LMP à Cocody. Le candidat Laurent Gbagbo anime une conférence de presse
L’ex couple présidentiel n’est plus en résidence surveillée au Nord de la Côte d’Ivoire.

Laurent Gbagbo et son épouse, Simone sont depuis jeudi en détection préventive à Korhogo et à Odienné après leur inculpation pour ‘’vol aggravé, détournement de deniers publics’’ par le tribunal d’Abidjan. L’accusation des deux ‘’gros poissons’’ de l’ex-régime marque le point de départ d’une vague de poursuites judiciaires contre les barons du pouvoir des ‘’profs’’ déchu le 11 avril 2010. La justice ivoirienne est très attendue sur ces grands procès qui s’annoncent comme une patate chaude entre les mains du régime Ouattara. De belles batailles juridiques sont en perspective. Ces actions enclenchées par le procureur de la République, Simplice Kouadio Koffi, cristallisent les débats et le peuple ivoirien dans son ensemble suit avec intérêt l’évolution des choses. L’inculpation de l’ex président, Laurent Gbagbo et son épouse, Simone Ehivet fait déjà jaser sur les bords de la lagune ébrié. Si pour certains, la justice de Côte d’Ivoire est en train de prendre ses responsabilités vis-à vis des Ivoiriens et de l’histoire, elle est en plein dérapage pour d’autres. Le ton de la polémique est donné. Les deux camps ne manquent pas d’arguments pour ‘’convaincre’’. Selon les partisans et les avocats du ‘’Machiavel des lagunes’’, l’inculpation de leur champion ne respect pas le droit. «On est en face d’une situation de non droit qui continue (…) On est juste dans une situation de règlement de compte politique avec, semble-t-il, une instrumentalisation de la justice ivoirienne», a estimé sur Rfi Me Abiba Touré, au nom du collectif des avocats pour la défense de l’ex couple présidentiel. A en croire les avocats, leurs clients doivent tous deux bénéficier d’un régime spécial au regard de la loi ivoirienne. L’époux, ont-ils souligné, en tant qu’ancien chef de l’Etat et l’épouse, un ex député. Seule, réclament-ils, la haute cour de justice, est habilitée à juger l’ancien chef de l’Etat. Le Fpi, l’ex parti au pouvoir donne aussi de la voix. Dans une déclaration, son secrétaire national à la communication, Augustin Géhoun, a affirmé que son parti a pris acte des charges retenues contre le couple Gbagbo mais attend les preuves de ces accusations.

Le procureur de la République n’a pas attendu longtemps pour répliquer. En fait, pour lui Laurent Gbagbo est un citoyen ordinaire depuis la prestation de serment de son successeur, Alassane Ouattara, le 4 décembre 2010. «Le Conseil constitutionnel version Yao N’dré a reconnu que ce serment est valable. Gbagbo peut tout au plus revendiquer le statut d’ancien chef de l’Etat. Mais un ancien président de la République est un citoyen ordinaire comme tout autre même si la loi de 2005 prévoit une procédure spéciale. L’article 54 de cette même loi prévoit que quand les infractions ont été commises à l’occasion des élections, on peut faire l’économie de cette procédure», a-t-il expliqué. L’appareil judiciaire ivoirien guidé par le garde de sceaux, ministre de la justice, Ahoussou Jeannot, veut jouer la carte de la transparence et de la crédibilité. Il est attendu et suivi sur le dossier des anciens ‘’maitres’’ d’Abidjan.

Lacina Ouattara
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