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Économie Publié le mardi 23 août 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Burkina Faso / Aide au financement : Plaidoyer pour les petites entreprises nationales

Le Burkina Faso est un petit pays d’Afrique de l’ouest complètement enclavé et aux ressources naturelles très modestes. Mais, à l’aune de l’observance, c’est un pays qui s’impose ces vingt dernières années sur la scène internationale en raison notamment de sa gestion rigoureuse et rationnelle desdites ressources. Toutes choses qui lui valent bien des lauriers, mieux, de compter dans l’escarcelle des bailleurs de fonds, retenant ainsi utilement l’attention de grands pays comme les Etats-Unis d’Amérique. Avec pour résultat probant et fort encourageant son élection, par le Millenium Challenge Account (MCA), au groupe de pays à programme bénéficiant d’une importante enveloppe financière au titre de l’aide publique au développement. C’est, importe-il de le signaler, dans cette optique que le MCA-Burkina vient de lancer un avis d’appel d’offres international pour les travaux de construction de la route Dédougou-Nouna, frontière du Mali (y compris la bretelle de Nouna) pour une longueur totale de 143,7 km de bitume. Comme il se doit, les entreprises burkinabé, très expertes en la matière, restent libres d’y participer. Elles en ont même fermement l’intention puisqu’elles ont été créées pour ça, mais elles ne le peuvent à cause d’une seule clause qu’aucune d’elles ne pourra honorer. En effet, cette clause stipule que pour être éligible, l’entreprise soumissionnaire doit justifier d’un chiffre d’affaires annuel moyen des activités d’un montant de quarante-cinq millions (45.000 000 de dollars des Etats-Unis d’Amérique, soit la contre-valeur d’environ 22,5 milliards de Francs Cfa.). La balle semble donc désormais dans le camp des pouvoirs publics nationaux, (le Président du Faso, Blaise Compaoré en tête, le Premier ministre Luc Adolphe Tiao ensuite, enfin le ministre des Infrastructures, Jean Bertin Ouédraogo). Mieux que les entrepreneurs nationaux, ils peuvent convaincre les autorités américaines et nos amis du MCA de revoir à la baisse le montant du chiffre d’affaires annuel pour permettre aux entreprises de soumissionner à cet appel d’offres.
Alors, wait and see...
P.C Ouedraogo
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