Après sa réhabilitation en 2007 à la faveur de la Flamme de la paix, l’aéroport de Bouaké, auparavant occupé par l’ex-rébellion, a passé la main à l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Les locaux, la tour de contrôle, le tarmac et la piste d’atterrissage sont en bon état, bien entretenus et exploités par la mission internationale. «L’entretien est assuré par l’Onuci parce qu’elle exploite le site. C’est donc elle qui procède à l’entretien de la piste, au nettoyage et au désherbage des lieux», explique un employé onusien sous couvert de l’anonymat. D’ordinaire, cette tâche revient à la Sodexam (Société d’exploitation et de développement aéroportuaire aéronautique et météorologique), structure habilitée à le faire. «Néanmoins, nous sommes obligés de faire ce travail parce qu’on utilise les pistes. Sinon le premier responsable c’est la Sodexam», ajoute-t-il. Approchés, Adama Sory et Sylvain Kouakou, deux vigiles employés par la société aéroportuaire qui assurent la sécurité des locaux au sein de l’aéroport de Bouaké, expliquent que leurs employeurs viennent quelquefois dans la capitale de la paix pour des visites. Et la dernière visite remonte aux préparatifs de l’investiture du président de la République, Alassane Ouattara, à Yamoussoukro. Cela rentrait dans le cadre d’une mission d’expertise et d’évaluation, racontent Adama Sory et Sylvain Kouakou. A un moment donné, la Sodexam était représentée par le commandant Assamoi qui a été réaffecté à l’aéroport de Yamoussoukro sans avoir véritablement pris fonction à l’aéroport de Bouaké. Pour l’heure, en plus de l’exploitation du site, la sécurité de tout le périmètre est aux mains de l’Onuci qui y a déployé du matériel lourd.
Denis Koné à Bouaké
Denis Koné à Bouaké