S’il est établi que ce sont des instruments d’intégration économique et de rapprochement des usagers, force est de constater que les infrastructures aéroportuaires de l’intérieur du pays ne jouent quasiment plus ce rôle. En effet, depuis la crise sociopolitique de 2002, de nombreux aérodromes sont tombés en ruine. Une situation qui s’est aggravée durant ces dernières années. Au moment où le pays amorce sa reconstruction après les effets néfastes du conflit post-électoral qui a duré 5 mois, Nord-Sud Quotidien fait l’état des lieux de ces différentes infrastructures nécessaires pour la relance du transport aérien national.
Korhogo : plus d’un milliard de dégâts. Construit dans les années 1980, l’aéroport de Korhogo, autrefois symbole de la vitalité de la région, est aujourd’hui, réduit à sa plus simple expression. Depuis plus d’une dizaine d’années, cet aéroport situé à 10 kilomètres de la ville, sur l’axe Korhogo-Karakoro, n’existe plus que de nom. Aux heures de gloire, il recevait en moyenne trois vols par semaine. Des touristes, des hommes d’affaires, des élites locales, des commerçants et quelques particuliers faisaient partie de la clientèle de la flotte aérienne. A cause de l’inexistence de vols domestiques, à caractère commercial, la piste d’atterrissage a pris un sacré coup. Rendant la tâche difficile à la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam) qui a en charge la gestion de l’ouvrage. Les locaux de cette structure qui ont été construits sur le premier site de l’aéroport (l’ancien) se trouvent à 15 km de l’actuel site. Les pompiers et le personnel d’entretien du matériel et de la piste parcouraient cette distance chaque jour. Avec la rareté de vols, cette tâche devenait de plus en plus difficile à gérer. Car, la société d’exploitation vit en grande partie des recettes générées par le trafic. La crise et son corollaire de pillage systématique ont mis hors d’usage non seulement ses locaux, mais aussi le matériel servant à assurer la sécurité des avions pour les vols intérieurs et extérieurs. Les balises de marquage de jour et de nuit sont désormais inexistantes. Conséquences, l’équipe des sapeurs-pompiers et le reste du personnel en service à la Sodexam, une trentaine environ, ont été délocalisés par la direction générale sur les autres plates-formes en exploitation. A l’occasion des visites d’Etat, le matériel et le personnel arrivent d’Abidjan ou de Yamoussoukro. Quant aux installations météorologiques, elles n’ont guère été épargnées. Toutes les données, efforts de plusieurs années de recherches, ont disparu. Les postes pluviométriques installés un peu partout dans le département, ont également reçu la visite des pilleurs. Le préjudice financier se chiffrerait à plus d’un milliard Fcfa, selon une source proche de la gestion de l’aéroport. La présence des forces onusiennes sur le site de l’aéroport a permis de limiter les dégâts. En effet, à la faveur de la crise, les forces de l’Onuci basées à Korhogo y ont installé du matériel logistique, pour le transport de leur personnel et de celui des personnalités signataires des accords de Linas-Marcoussis et de l’Apo.
Cheick Timité à Korhogo
Korhogo : plus d’un milliard de dégâts. Construit dans les années 1980, l’aéroport de Korhogo, autrefois symbole de la vitalité de la région, est aujourd’hui, réduit à sa plus simple expression. Depuis plus d’une dizaine d’années, cet aéroport situé à 10 kilomètres de la ville, sur l’axe Korhogo-Karakoro, n’existe plus que de nom. Aux heures de gloire, il recevait en moyenne trois vols par semaine. Des touristes, des hommes d’affaires, des élites locales, des commerçants et quelques particuliers faisaient partie de la clientèle de la flotte aérienne. A cause de l’inexistence de vols domestiques, à caractère commercial, la piste d’atterrissage a pris un sacré coup. Rendant la tâche difficile à la Société d’exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (Sodexam) qui a en charge la gestion de l’ouvrage. Les locaux de cette structure qui ont été construits sur le premier site de l’aéroport (l’ancien) se trouvent à 15 km de l’actuel site. Les pompiers et le personnel d’entretien du matériel et de la piste parcouraient cette distance chaque jour. Avec la rareté de vols, cette tâche devenait de plus en plus difficile à gérer. Car, la société d’exploitation vit en grande partie des recettes générées par le trafic. La crise et son corollaire de pillage systématique ont mis hors d’usage non seulement ses locaux, mais aussi le matériel servant à assurer la sécurité des avions pour les vols intérieurs et extérieurs. Les balises de marquage de jour et de nuit sont désormais inexistantes. Conséquences, l’équipe des sapeurs-pompiers et le reste du personnel en service à la Sodexam, une trentaine environ, ont été délocalisés par la direction générale sur les autres plates-formes en exploitation. A l’occasion des visites d’Etat, le matériel et le personnel arrivent d’Abidjan ou de Yamoussoukro. Quant aux installations météorologiques, elles n’ont guère été épargnées. Toutes les données, efforts de plusieurs années de recherches, ont disparu. Les postes pluviométriques installés un peu partout dans le département, ont également reçu la visite des pilleurs. Le préjudice financier se chiffrerait à plus d’un milliard Fcfa, selon une source proche de la gestion de l’aéroport. La présence des forces onusiennes sur le site de l’aéroport a permis de limiter les dégâts. En effet, à la faveur de la crise, les forces de l’Onuci basées à Korhogo y ont installé du matériel logistique, pour le transport de leur personnel et de celui des personnalités signataires des accords de Linas-Marcoussis et de l’Apo.
Cheick Timité à Korhogo