Le général de brigade Guiai Bi Poin a été transféré jeudi dernier à la Maison d'Arrêt et de correction d'Abidjan (Maca). Et serait détenu dans le bâtiment des assimilés. L'information a été confirmée, hier, de sources proches du parquet. L'officier supérieur était l'ancien commandant de l'école de la gendarmerie. Il a surtout dirigé le Cecos, unité spéciale qui fut l'un des bras sécuritaires du régime de l'ancien président Laurent Gbagbo mais qui a été dissouts au lendemain de l'arrestation de celui-ci en avril 2011. Guiai Bi Poin avait été arrêté samedi 20 août dernier, après la découverte d'ossements humains enterrés dans la cour de l'école de gendarmerie à Abidjan. Il a été d'abord détenu en préventive dans le camp de gendarmerie de Koumassi à Abidjan. Me Djè Noël, substitut du procureur, a confirmé hier l'inculpation de l'ancien patron du Cecos pour "crimes économiques". Plus largement, le général ivoirien serait poursuivi pour "vol à mains armées avec violence, effraction, détournement de deniers publics, concussion, atteinte à l'économie publique, pillage et complicité desdites infractions", selon une source proche de ses avocats. Ces derniers entendent d'ailleurs dénoncer lundi prochain l'inculpation de leur client. Ils disent ne pas comprendre qu'il soit surtout poursuivi à la fois devant le tribunal militaire et devant celui de droit commun. En effet, l'ancien patron du Cecos avait été auparavant mis en mandat de dépôt, puis relâché par le procureur militaire Ange Kessi. L'un des avocats de Guiai Bi Poin qui est une figure bien connue des cours d'assises, a requis l'anonymat pour le moment. De même qu'il a préféré garder le silence sur la contre-attaque qu'il prépare avec deux autres de ses collègues qui étaient, jusqu'à vendredi, hors du pays.
Benoit HILI
Benoit HILI
