La Côte d’Ivoire a obtenu le 3 septembre 2010, à Malabo, en Guinée Equatoriale, lors de la soixantième session du comité régional de l’Organisation mondiale pour la santé (Oms), la tenue de sa 61e session en Côte d’Ivoire. Malheureusement, compte tenu de la crise, cette session a été délocalisée à Brazzaville, au Congo, siège de la région Afrique de cette organisation. Finalement cette rencontre se tiendra du 29 août au 2 septembre, prochain à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire. L’information a été donnée mercredi par le Professeur Thérèse N’Dri Yoman, ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida. Il s’agira pour les 46 ministres africains en charge des questions de santé, sous la direction de Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’Oms de plancher sur plusieurs points dont, la stratégie pour l’élimination de la rougeole dans la région africaine d’ici 2020. Ils plancheront également sur le programme du budget pour la période biennale 2012-2013 et des orientations pour sa mise en œuvre dans la région. Le point focal de cette 61e session de l’Organisation du comité régional de l’Oms pour l’Afrique sera sans nul doute la présence de la vingtaine de ministres à charge des questions des finances et de l’économie du continent. Qui, participeront à une table-ronde sur le thème « Financement de la santé : partage d’expérience en matière de mobilisation des fonds pour réaliser les objectifs nationaux de développement sanitaire ». En effet, cette présence des ministres de l’Economie et des Finances se justifie du fait de la décision prise par les Chefs d’Etat du continent, qui à l’occasion d’un de leurs sommets, à Abuja, au Nigeria, ont pris l’engagement de consacrer au moins 15% de leur budget national aux soins de santé. Ce, afin de permettre aux populations de bénéficier des soins. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Rares sont ces pays signataires qui appliquent cette décision, y compris la Côte d’Ivoire, pays hôte de cette 61e session du comité régional de l’Oms qui ne consacre que 5% de son budget national à la santé. Pour le Professeur Thérèse N’Dri Yoman, la participation des ministres à charges de l’Economie et des Finances à cette rencontre va consacrer un nouveau départ dans le financement des programmes liés à la santé de la population. Car, selon elle, si les gouvernements financent les programmes sanitaires, les populations bénéficieront des soins gratuits pour un développement durable.
Joseph Atoumgbré (attjoseph@yahoo.fr)
Joseph Atoumgbré (attjoseph@yahoo.fr)