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Société Publié le jeudi 1 septembre 2011 | Le Nouveau Réveil

61e session du comité régional de l`Oms à Yamoussoukro / Pr N’dri-Yoman Thérèse (ministre de la Santé) : “C`est la preuve que la santé demeure une priorité en Côte d’Ivoire”

© Le Nouveau Réveil Par DR
61e session du comité régional de l`Organisation mondiale de la sante (OMS): les travaux se poursuivent à Yamoussoukro
Mercredi 31 aout 2011. Yamoussoukro. Fondation Felix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix. La ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, Pr N`dri-Yoman Thérèse, présidente du comité d`organisation, a co-animé une conférence de presse en compagnie du directeur régional de l`Oms, Dr. Luis Sambo Gomes et la directrice générale de l`Oms, Dr Margarette Chan
Au troisième jour des travaux de la 61ème session du comité régional Afrique de l`Oms, la ministre de la Santé et de la lutte contre le sida, Pr N`dri-Yoman Thérèse, présidente du comité régional de cette réunion de la 61ème session, a co-animé une conférence de presse en compagnie du directeur régional de l`Oms, Dr. Luis Sambo Gomes et la directrice générale de l`Oms, Dr Margarette Chan. Les échanges ont principalement porté sur le financement de la santé, les objectifs du millénaire pour le développement et le document cadre du fonds africain pour les urgences de santé publique. Avant d`évoquer ces points majeurs, la ministre de la Santé, Ndri-Yoman, a situé la place de la santé dans la politique gouvernementale. Pour la ministre de la santé, "le fait que la Côte d`Ivoire ait accepté d`organiser cette 61ème session régionale de l`Oms à Yamoussoukro, malgré cette période difficile de post-crise, marque un signal fort de ce que la santé demeure une priorité pour le gouvernement de Côte d`Ivoire".

Cette 61ème session est plus qu`importante pour la Côte d`Ivoire qui l`abrite. Raison pour laquelle, "Nous avons profité de cette occasion pour faire un plaidoyer auprès des partenaires essentiels qui ont toujours aidé la Côte d`Ivoire à assurer le financement de son système de santé. Nous avons rencontré le Fonds mondial, avec son directeur exécutif qui était là pour ce qui concerne le financement du Vih, la tuberculose et le paludisme. Nous avons rencontré le Fonds GAVI en ce qui concerne le financement de la vaccination de routine, et je pense qu`ils ont compris nos préoccupations", s`est réjoue Pr Ndri-Yoman.

"Nous allons tirer des retombées de cette réunion en ce sens que si les conditions sont vraiment réunies, et c`est ce que nous allons nous atteler à faire pour que ces décaissements reprennent. Donc la santé demeure une priorité pour le gouvernement. Dans la matrice d`actions gouvernementales, la santé est en bonne position. Et nous allons œuvrer pour que nos populations puissent être traitées convenablement en ce qui concerne les pathologies les plus graves", a en substance, fait remarquer la ministre de la Santé ivoirien.

Un besoin de 50 milliards

L`un des points clés de cette 61ème session a été la mise en œuvre du document cadre du fonds africain pour les urgences de santé publique. Au cours de cette même conférence de presse, la ministre Ndri-Yoman a déclaré : "Le comité technique qui a travaillé sur le dossier du Fonds africain d`aide pour les urgences de santé publique a fait une proposition de 100
millions de dollars. Ce montant a été discuté en assemblée plénière et certains pays ont suggéré qu`on revoie un peu à la baisse ce montant". Il faut faire remarquer que déjà lors de la réunion de Malabo, l`idée du fonds avait été adoptée. Il ne restait plus que la définition du montant. Selon le Pr Ndri-Yoman, "les discussions se poursuivent et rien n`a été arrêté en ce qui concerne le montant exact alloué à ce Fonds, donc pour le moment, nous pensons que nous avons les 100 millions de dollars à discuter et je pense que d`ici la fin des travaux, nous aurons quelque chose de précis". Concernant l`engagement de la Côte d`Ivoire, elle a
indiqué : "nous savons que le financement du système de santé est une préoccupation. Mais aujourd`hui à cette réunion historique de la 61ème session, les ministres de la Santé des Etats africains de la zone Oms-Afrique ainsi que les ministres de l`Economie et des finances présents ont cherché à voir si on pouvait promouvoir une certaine rupture dans le financement du système de la santé". Donnant plus de précisions, la ministre a souligné : "Nous avons constaté que tous les pays d`Afrique dépendent, en ce qui concerne le financement de la santé, des partenaires extérieurs, et on a l`impression que nous favorisons la politique de la main tendue. C`est pourquoi, il était important de penser à un financement qui permette une contribution adéquate des pays africains eux-mêmes". Les ministres de la Santé ont jugé utile de mettre en place ce Fonds. Et la Côte d`Ivoire qui va, dans le sens de l`autonomie financière du système de la santé, fera un plaidoyer pour la mise en place effective de ce Fonds d`urgence.

Jean Prisca
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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