La Côte d’Ivoire qui sort progressivement de la crise a besoin d’un budget énorme pour financer son développement. S’il est vrai que toutes les institutions financières sous-régionales et africaines ou même planétaires ont promis un soutien pour la reconstruction post-crise, il est également juste de noter que ces appuis budgétaires n’auront sûrement pas – en raison des défis à relever - d’impacts véritables, si la dette extérieure n’est pas réduite ou annulée. C’est dans le cadre des mécanismes d’annulation de cette dette, autrement dit, de l’admission de la Côte d’Ivoire à l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte), qu’une forte délégation du Fonds monétaire international (Fmi) séjourne à Abidjan jusqu’au 14 septembre. Que faut-il donc attendre de cette mission de haut niveau dirigée par Doris Ross, sous-directrice du département Afrique du Fmi? D’abord l’on est sûr que la Côte d’Ivoire n’est pas encore au point d’achèvement du processus fortement compromis par la crise vécue. Mais avec les discussions qui vont tourner autour d’un nouveau programme économique et financier triennal pouvant être inscrit dans la Facilité élargie de crédit (Fec), c’est sûr que le pays va faire un pas important vers le point final pour espérer l’annulation de la dette extérieure. Le peuple ivoirien attend beaucoup de cette deuxième mission de l’institution de Bretton Woods. Les Ivoiriens ont des raisons d’espérer, surtout que les échanges mettront l’accent sur les perspectives économiques et la stratégie de développement prévues par l’article IV des statuts du Fmi.
Hans Konan
hanskonan@yahoo.fr
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