"Côte d'Ivoire 2040 : le défi du meilleur". Il s'agit d'une étude prospective que la Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire (CGECI) propose aux autorités ivoiriennes dans le cadre de la relance économique post-crise. Ce document réalisé par la CGECI a fait l'objet d'une présentation hier mercredi 24 août 2011, à l'occasion d'une séance de travail avec le président du Conseil Economique et Social CES), Marcel Zadi kessy. « Il s'agit de dégager à travers cette étude, une vision économique de la Côte d'Ivoire et de faire des projections », a justifié le président de la CGECI, Jean Kacou Diagou. L'étude révèle en effet que le sous-sol ivoirien est riche mais reste inexploité. De même, le niveau de création de richesse par habitant est resté fortement limité après les années 1980. Ainsi, selon les statistiques produites par la CGECI, en 1980, il y avait 4 millions de personnes en âge de travailler pour 2,5 millions d'emplois disponibles. Aujourd'hui, les chiffres donnent environ 5 millions de personnes en âge de travailler qui flottent entre le chômage et le secteur informel avec très peu d'emplois créés. La Côte d'Ivoire, selon le classement "Doing business" de la Banque mondiale, occupe la 169ème place sur 183 pays. La preuve que les conditions d'implantation d'entreprises en Côte d'Ivoire sont très difficiles. La Confédération Générale des Entreprises de Côte d'Ivoire à travers l'étude prospective qu'elle propose, vise donc la reconstruction des fondamentaux de l'économie lvoirienne, la révolution industrielle et la valorisation du potentiel extractif. « Si on n'a pas d'orientation stratégique, on ne sait pas ce qu'il faut développer. Les autorités peuvent récupérer cette étude prospective et l'enrichir pour disposer d'un plan de développement complet », a affirmé le président Diagou. Pour lui, il s'agit d'une sorte de boussole qu'ils proposent aux autorités ivoiriennes. "Un plan stratégiqué" bien structuré. Ce n'est pas nous mettre à la place du gouvernement. Mais, c'est un déclencheur que nous proposons. C'est de faire en sorte qu'en Côte d'Ivoire, on vive bien et qu'on soit toujours en train de chercher le meilleur », a insisté le président de la CGECI. Il a saisi cette occasion pour réitérer les préoccupations du secteur privé qui se résument entre autres aux questions de sécurisation de l'environnement des affaires. Le président du CES a suivi avec beaucoup d'intérêt cette présentation et a promis d'être le porte-voix de la CGECI. Marcel Zadi Kessy a noté que l'indépendance d'un pays, "c'est la manière de gérer avec des résultats nets. Vous avez besoin de stabilité, de sécurité et de sérénité. C'est important". Il faut noter que la CGECI, c'est plus de 500 grandes entreprises à travers neuf groupements professionnels et, plusieurs commissions qui travaillent pour le bien-être de ses membres. Il s'agit de la commission des affaires juridiques et fiscales, de la commission des affaires économiques et financières, de la commission Douane, intégration sous-régionale, sécurité et environnement. Cette organisation représente elle seule 85% de l'assiette fiscale du pays.
Société Publié le mercredi 7 septembre 2011 | PME-PMI Magazine