La charte d’éthique imposée par le Président de la République, Alassane Ouattara à l’équipe gouvernementale doit se désagréger au niveau de tous les services de l’administration publique. C’est ce qu’a proposé hier l’assistance, au cours de la cérémonie de présentation des conclusions des missions d’évaluation du secrétariat technique permanent du Document de Stratégie de Réduction de la auvreté (DRSP). En fait, cet indicateur de bonne gouvernance est perçu comme un élément nouveau, fondamental dans la gestion des affaires de l’Etat. Il pourrait prendre la forme de variable d’éthique dans les administrations. « Il y a nécessité de prendre cela en compte car les ressources humaines sont au cœur du développement », a soutenu le directeur de cabinet adjoint du ministère d’Etat, ministère de Plan et du Développement, Lacina Kouakou Kouamé. C’est pourquoi, les techniciens voudraient qu’il soit un volet à intégrer dans le DSRP. Le moment semble opportun. En effet, les concepteurs du document sont en pleine phase d’actualisation du document. Il s’agit selon le secrétaire technique permanent du DSRP, Lanciné Diaby, de prendre en compte les nouvelles réalités du pays. Le DSRP actualisé doit donc d’abord tenir compte des nouveaux défis après la crise. Ensuite, il est impératif de se référer au programme présidentiel et enfin, il est apparu nécessaire d’y associer les acteurs porteurs de croissance. Pour réussir cette mission, M. Lacina K. Kouamé annonce qu’une méthode a été adoptée. Du 13 au 30 juillet dernier, des missions ont été envoyées dans les 10 pôles de développement. Elles ont pu mettre les informations à jour. Et c’est la consolidation des données collectées qui faisait d’ailleurs, l’objet de l’atelier de présentation des conclusions ce jeudi 25 août. En guise d’illustration, le secrétaire technique permanent, Lanciné Diaby a livré les résultats sur l’éducation et la santé. Il ressort qu’à ce jour, 154 écoles (préscolaire et primaire) sont encore fermées. L’ouest regroupant une forte concentration de ces écoles. Dans le secondaire, trois collèges n’ont pas encore rouvert. Ils sont localisés à l’ouest, à Yopougon et à San Pedro. Les causes sont en majorité liées aux déplacements des élèves, dans 65% des cas. Ce sont plus de 100.000 élèves qui n’ont pas repris le chemin de l’école après la crise. Au chapitre de la santé, les missions ont noté 49 structures sanitaires non fonctionnelles. Sans compter l’effondrement du système de surveillance épidémiologique et la rupture de l’approvisionnement en médicaments. Ce sont, entre autres, ces nouvelles données qu’il faudra insérer dans la nouvelle version du DSRP. Pour cela, le secrétariat technique a conçu un agenda. Dès ce 26 août, il est demandé à tous les ministères qui ne l’ont pas encore fait, de finaliser les travaux concernant leur département. L’équipe de M. Diaby leur enverra les conclusions des missions sur le terrain pour qu’ils rattrapent ou corrigent les informations. Après cette étape, les spécialistes s’enfermeront du 2 au 15 septembre en séminaire résidence, à Grand-Bassam. Objectif, mettre en musique toutes les observations, données, propositions sur le DSRP. Les nouveaux challenges seront du coup croisés avec le programme présidentiel. M. Diaby de donner un exemple : « dans le programme présidentiel, il peut être exprimer la volonté d’avoir un certain nombre d’instituteurs, mais quand nous regardons le nombre de Cafop ouverts, on pourrait apporter une réponse adéquate ». C’est seulement à la suite de tous ces exercices que sortira la nouvelle mouture du DSRP. Le DSRP actualisé qui sera validé le 20 septembre. Une table ronde des bailleurs de fonds pour la mobilisation des ressources est alors prévue pour mi-octobre, de sorte à donner vie au contenu du document. Rappelons-le, le DSRP est un instrument d’appréciation pour le décrochage du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvres très endettés (Ppte).
Politique Publié le mercredi 7 septembre 2011 | PME-PMI Magazine