A l’initiative de la Fédération nationale des victimes de la crise postélectorale (Fenavipel-ci), des sinistrés d’Abobo Pk 18 ont eu droit à une séance de sensibilisation le week-end dernier. A l’issue de cette cérémonie, Coulibaly Soromidjo, président de la Fenavipel-ci, a tenu un point de presse pour situer les enjeux de cette vaste opération de recensement des victimes qui a cours dans la zone. Pour lui, son association ne vise pas un autre objectif que l’indemnisation de toutes les victimes de la crise postélectorale. ‘’Nous attendons que l’Etat nous indemnise pour les pertes subies. Donc conformément au vœu du ministre des Droits de l’Homme, nous nous sommes mis en association puis en fédération afin d’être plus forts pour la défense de nos intérêts’’, a confié M. Soromidjo à la presse. Pour parvenir à la réparation des préjudices subis, la fédération que dirige Coulibaly Soromidjo procède d’abord au recensement des victimes en fonction de la nature du préjudice. Il appartient, selon ses explications, à la victime d’apporter la preuve de ce qu’il a perdu, le tout accompagné d’une pièce d’identité et de deux photos d’identité. À en croire le conférencier dont la fédération couvre l’ensemble du territoire, ce sont plus de 4.000 victimes qui ont été répertoriées à ce jour dans les communes de Yopougon et d’Abobo. Ces personnes identifiées se répartissent, selon lui, en victimes corporelles et en victimes de dégâts matériels. Il veut croire à la bonne disposition des autorités étatiques à faire face au dossier de l’indemnisation des victimes. ‘’Nous avons l’assurance que nos dossiers seront suivis et analysés par les plus hautes autorités’’, a terminé Coulibaly Soromidjo qui était soutenu pour l’occasion par la mairie d’Abobo.
S.Débailly
S.Débailly