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Économie Publié le lundi 12 septembre 2011 | Le Journal De L’Economie

Afrique : l’alimentation en eau et l’assainissement, clés du progrès

Alors que les puissances mondiales débattent des moyens de relever les défis économiques, l’Afrique de l’Est est confrontée à une menace plus grave : l’une des pires sécheresses des dernières décennies a provoqué une famine généralisée et des pertes de vies humaines, de récoltes vivrières et de bétail. Même sans la sécheresse, 564 millions et 326 millions d’Africains, respectivement, sont privés d’accès à une meilleure hygiène et à l’eau potable. Les femmes sont plus touchées que les hommes parce qu’elles passent des heures à aller chercher de l’eau ou des équipements sanitaires au lieu d’aller en classe ou de travailler. Le manque d’accès à l’eau et aux services d’assainissement accroît également la mortalité féminine pendant les premiers mois de la vie et la petite enfance.
Accroître l’accès
En 2000, les pays d’Afrique et d’autres régions se sont fixés pour objectif de réduire de moitié le nombre de personnes privées d’accès à ces services de base. Certains ont une chance d’y parvenir. Dans les zones rurales du Rwanda, où près de 4 millions de personnes ont eu accès à des équipements sanitaires améliorés entre 1990 et 2008, le taux de desserte a augmenté plus vite que dans tout autre pays de la région. De fait, selon un nouveau rapport du programme Eau et assainissement de la Banque mondiale publié cette semaine pour coïncider avec la réunion annuelle des spécialistes mondiaux de l’eau, en Suède, l’accès aux services améliorés d’alimentation en eau et d’assainissement s’est sensiblement amélioré en Afrique subsaharienne.
Les progrès réalisés depuis 1990 sont dus à plusieurs facteurs, mais l’essentiel est que les pays se chargent eux-mêmes de mettre en place les dispositifs et les compétences nécessaires pour coordonner la fourniture des services au niveau national.
« Les pays africains qui sont prêts à prendre en main la fourniture de services de distribution d’eau potable et d’assainissement aux millions de personnes non desservies ont une occasion sans précédent de réduire considérablement le nombre de laissés pour compte d’ici à 2015 », indique l’auteur du rapport et spécialiste financier senior Dominick de Waal.
Consacrer davantage de ressources au secteur
Le rapport ajoute que, pour accélérer les progrès, les niveaux actuels de financement devront augmenter d’au moins 6 milliards de dollars par an, en accroissant à la fois les apports intérieurs et ceux des bailleurs de fonds dans le secteur.
Les pays ont plus de possibilités et plus de raisons que jamais de prendre en main la prestation des services. Une plus grande stabilité politique, la croissance économique, les allégements de dette et l’accroissement du volume de l’aide, qui ont permis la reprise en main des services dans d’autres secteurs en Afrique, peuvent produire un impact plus positif qu’il ne l’a été ces derniers temps.
Améliorer la qualité de la vie
L’élargissement de l’accès améliorera la qualité de vie de millions de personnes. Selon une étude distincte sur l’Asie de l’Est publiée cette semaine par le programme Eau et assainissement, les ménages qui investissent dans des équipements d’assainissement de base récupèrent près de sept fois leur investissement initial, en termes d’avantages économiques, d’amélioration de la santé et d’accès.
En dépit des difficultés économiques mondiales, les pays africains ont aujourd’hui une occasion sans précédent de passer à la vitesse supérieure pour fournir des services d’alimentation en eau et d’assainissement aux millions de personnes qui en sont encore privés.

Banque Mondiale, expert-comptable gérant de IRF PROMO COMPTA
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