Le sous-préfet central aux chefs de villages d’Odienné : « N’acceptez plus des billets de10 mille francs »

Rencontrant la quarantaine de chefs de village de la sous-préfecture d’Odienné, hier, dans la salle de réunion de la sous-préfecture, Narcisse Sépy Yesso, sous-préfet central d’Odienné, n’a pas fait de cadeau aux potentiels candidats au parlement ivoirien. « Bientôt, a-t-il indiqué, ce sera la campagne électorale. Beaucoup de personnes passeront dans vos villages pour vous demander de voter pour elles. Ce qui est normal. Mais sachez que vous êtes d’abord des chefs de villages et non des membres de partis politiques ». « Vous devez, a-t-il poursuivi, recevoir tous les candidats avec courtoisie mais ne vous laissez pas tromper. Exigez d’eux des actes et non des promesses. Posez-leur vos problèmes et demandez qu’ils trouvent des solutions immédiates. Surtout, n’acceptez pas les billets de 10.000 francs Cfa qu’ils passeront partager dans chaque village. Faites preuve de discernement dans vos choix ». Le sous-préfet central qui a installé officiellement la plupart de ces chefs de villages, en leur remettant des actes de nomination, leur a demandé de prendre conscience de leur rôle. « Vous, avec vos conseils de villages êtes désormais les seules autorités de vos villages respectifs. Vous ne devez donc pas vous laisser intimider par qui que ce soit », a-t-il précisé. Parlant de la dissolution de la centrale des Forces nouvelles, le commandant Sépy a expliqué que le président Alassane Ouattara a pris une décision pour que personne ne paye plus rien aux Frci. « Le préfet de police est là, les policiers ont déjà été affectés. Les impôts et la douane vont suivre dans les semaines à venir », a-t-il souligné avant d’indiquer que ces régies financières seront installées en présence du Premier ministre. Durant cette réunion, les chefs de villages ont tour à tour pris la parole pour évoquer les problèmes qui les assaillent, à savoir les écoles et les centres de santé à construire ou à réhabiliter, les problèmes de personnels, de lotissements, les conflits relatifs au foncier, les conflits agriculteurs-éleveurs. La plupart de ces villages ont indiqué qu’ils ne bénéficient pas des ressources exploitées sur l’espace territorial de leurs villages, à savoir l’exploitation d’or, de bois, de sables, de gravier et les antennes de compagnie de téléphonie mobile. Répondant à ces doléances, l’administrateur civil a dit toute sa disponibilité à accompagner les villages dans leur auto-organisation.

Tenin Bè Ousmane à Odienné