Les Bakoué et Baoulé de Méagui ont décidé de faire la paix, après les douloureux événements de la crise post-électorale.
Le grand mur de méfiance né de la crise post-électorale lors du passage des mercenaires libériens entre Baoulé et leurs tuteurs Bakoué est tombé. En effet, à l’initiative du député de Méagui, Saré Poly, les deux communautés ont scellé la paix au cours d’une cérémonie traditionnelle selon les us et coutumes en pays Bakoué. C’était les dimanche et lundi derniers à Krohou et à Ahoutoukro. Pour Saré Poly, la situation entre Bakoué et Baoulé était devenue plus que préoccupante, tant les divergences étaient profondes et chaque communauté croyait avoir raison. « Le passage des mercenaires libériens dans la sous-préfecture de Méagui a fait des morts dans le village baoulé de Ahoutoukro avec de nombreux Baoulé exilés, créant du coup une vive tension entre les bakoué et les baoulés », a-t-il introduit ses propos. Puis de poursuivre en ces termes : « le fait que les mercenaires se soient attaqués exclusivement aux Baoulé (tous les assassinés sont d'ethnie baoulé) a fait voir aux Baoulé des mains bakoué derrière cette barbarie, et la conclusion est vite tirée surtout qu’au même moment la majorité des populations bakoué avait trouvé refuge dans la forêt avec l’arrivée des Frci et la suspicion de part et d’autre avait contraint les deux communautés à se regarder en chiens de faïence prêtes à en découdre à la moindre étincelle ». Aussi, en tant qu’élu de la circonscription, il a pris la décision de parer au plus pressé en prenant langue avec les chefs des différentes communautés pour aplanir d’abord les incompréhensions mais surtout sceller la paix entre les deux communautés afin que, dans la sérénité, chacune d’elles puisse vaquer sereinement à ses occupations. « Il fallait que les Baoulé reviennent d’exil et que les Bakoué retrouvent leur village», a-t-il ajouté. Après donc plusieurs séances de concertation, il a été décidé d’organiser une cérémonie traditionnelle de purification, selon les us et coutumes bakoué. « La crise ayant entraîné mort d’hommes sur le sol des Bakoué , il fallait une cérémonie de purification pour laver la souillure du sang versé. C’est ce que nous venons de faire et j’ai pris sur moi de supporter entièrement les frais de cette cérémonie de purification indispensable au retour de la cohésion et de la paix dans cette zone ; car c’est la coutume bakoué qui veut les choses ainsi », a insisté le député. C’est ainsi que, dimanche dernier, les deux communautés se sont retrouvées à Krohou, un village bakoué, pour le rituel de purification fait par le chef de terres bakoué avant de se retrouver le lendemain à Ahoutoukro pour raccompagner les Baoulé et s’incliner sur les tombes des victimes de la barbarie des mercenaires libériens. Visiblement touchés par cette démarche de Saré Poly, les deux chefs de communautés l’ont remercié et félicité avant de prendre l’engagement de tout mettre en œuvre afin que ce genre de situation ne se reproduise plus.
K M Nadège à Soubré
Le grand mur de méfiance né de la crise post-électorale lors du passage des mercenaires libériens entre Baoulé et leurs tuteurs Bakoué est tombé. En effet, à l’initiative du député de Méagui, Saré Poly, les deux communautés ont scellé la paix au cours d’une cérémonie traditionnelle selon les us et coutumes en pays Bakoué. C’était les dimanche et lundi derniers à Krohou et à Ahoutoukro. Pour Saré Poly, la situation entre Bakoué et Baoulé était devenue plus que préoccupante, tant les divergences étaient profondes et chaque communauté croyait avoir raison. « Le passage des mercenaires libériens dans la sous-préfecture de Méagui a fait des morts dans le village baoulé de Ahoutoukro avec de nombreux Baoulé exilés, créant du coup une vive tension entre les bakoué et les baoulés », a-t-il introduit ses propos. Puis de poursuivre en ces termes : « le fait que les mercenaires se soient attaqués exclusivement aux Baoulé (tous les assassinés sont d'ethnie baoulé) a fait voir aux Baoulé des mains bakoué derrière cette barbarie, et la conclusion est vite tirée surtout qu’au même moment la majorité des populations bakoué avait trouvé refuge dans la forêt avec l’arrivée des Frci et la suspicion de part et d’autre avait contraint les deux communautés à se regarder en chiens de faïence prêtes à en découdre à la moindre étincelle ». Aussi, en tant qu’élu de la circonscription, il a pris la décision de parer au plus pressé en prenant langue avec les chefs des différentes communautés pour aplanir d’abord les incompréhensions mais surtout sceller la paix entre les deux communautés afin que, dans la sérénité, chacune d’elles puisse vaquer sereinement à ses occupations. « Il fallait que les Baoulé reviennent d’exil et que les Bakoué retrouvent leur village», a-t-il ajouté. Après donc plusieurs séances de concertation, il a été décidé d’organiser une cérémonie traditionnelle de purification, selon les us et coutumes bakoué. « La crise ayant entraîné mort d’hommes sur le sol des Bakoué , il fallait une cérémonie de purification pour laver la souillure du sang versé. C’est ce que nous venons de faire et j’ai pris sur moi de supporter entièrement les frais de cette cérémonie de purification indispensable au retour de la cohésion et de la paix dans cette zone ; car c’est la coutume bakoué qui veut les choses ainsi », a insisté le député. C’est ainsi que, dimanche dernier, les deux communautés se sont retrouvées à Krohou, un village bakoué, pour le rituel de purification fait par le chef de terres bakoué avant de se retrouver le lendemain à Ahoutoukro pour raccompagner les Baoulé et s’incliner sur les tombes des victimes de la barbarie des mercenaires libériens. Visiblement touchés par cette démarche de Saré Poly, les deux chefs de communautés l’ont remercié et félicité avant de prendre l’engagement de tout mettre en œuvre afin que ce genre de situation ne se reproduise plus.
K M Nadège à Soubré
