Deux semaines après le départ du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Young-Jin Choi, son successeur n’a pas encore déposé ses valises à Abidjan. Sur les raisons de cette absence, le porte-parole adjoint de la représentation onusienne en Côte d’Ivoire, Kenneth Blackman a invoqué des questions administratives, au cours d’une conférence de presse qu’il a animée hier à Aboisso. « Toute nomination est suivie par un processus administratif. Il est en cours et lorsqu’il sera terminé, on aura un nouveau représentant spécial », a-t-il justifié. Choi, faut-il le rappeler, a été remplacé par Albert Gérard Koenders depuis le mois de mai. En principe, après le départ de Choi dans le mois d’août, son successeur devait reprendre le flambeau. Malheureusement, il n’est pas encore là pour des questions administratives, selon le porte-parole adjoint de l’ONUCI. Par ailleurs, Kenneth Blackman est revenu sur les journées de l’ONUCI organisées en Côte d’Ivoire au profit des populations. Il s’agit des journées meublées de forums d’échanges entre des délégations onusiennes et les autorités locales sur la réconciliation. L’ONUCI profite également de ces journées pour lancer des messages de paix et de réconciliation. Des soins gratuits sont également prodigués aux populations pour les aider. Toujours selon Kenneth Blackman, à Aboisso, depuis le début des journées de l’ONUCI le mercredi 14 septembre dernier, près de 6000 personnes ont bénéficié de consultations gratuites. Et ce, grâce au contingent onusien déployé dans la zone. En tout cas, ce jeudi, nous avons pu voir la logistique déployée par les soldats de la paix dans le département d’Aboisso. « Nous avons eu plusieurs rencontres avec les autorités administratives et le roi du Sanwi à Krinjabo. Ici, les autorités nous ont rappelé le rôle qu’elles ont joué pendant la crise post-électorale où Aboisso a accueilli des dizaines de milliers de déplacés », a rapporté Kenneth Blackman qui a relevé le rôle qu’entend jouer les casques bleus dans la sécurisation des élections législatives. Pour ces élections, a-t-il noté, le général Gnakoudé Béréna, commandant de la force militaire de l’ONUCI parcoure les régions de la Côte d’Ivoire pour sensibiliser ses troupes. Pendant cette tournée, il rappelle aux soldats onusiens la politique de la tolérance zéro appliquée par l’ONU en ce qui concerne les abus sexuels. L’ONUCI, comme on peut le constater, met tout en œuvre pour aider les nouvelles autorités à recoller le tissu social qui s’est fortement détérioré pendant la crise post-électorale. Elle sillonne la Côte d’Ivoire pour aider les Ivoiriens à soigner leurs blessures.
Y.DOUMBIA (envoyé spécial)
Y.DOUMBIA (envoyé spécial)