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Économie Publié le samedi 17 septembre 2011 | Le Temps

Relance économique et reconstruction post-crise de la Côte d’Ivoire : Les obstacles majeurs à surmonter pour réussir le challenge

C’est début novembre prochain, que le Conseil d’administration du Fonds monétaire International (Fmi) devra approuver la demande d’Appui au titre des Facilités élargies de crédits (Fec), pour le financement du dispositif macro-économique couvrant la période jusqu’à 2014 et évalué à 614 millions de dollars soit environ 300 milliards de Fcfa sur environ 4 ans. Un dispositif dont les détails sont pour l’instant gardés secrets, sur lequel le Fmi et les autorités ivoiriennes se sont entendus lors de la dernière mission conjointe Fmi, Banque mondiale et la Banque africaine de Développement (Bad) qui a pris fin le jeudi 15 septembre dernier à Abidjan. Toutefois, pour y arriver et même si le pari n’est pas intenable, il faudra compter avec deux inconnus majeurs: l’environnement sécuritaire et le politique. D’où, tout le sens et l’importance de cet extrait du communiqué de presse N°11 rendu public, à la fin de la mission conduite par Madame Doris Ross et qui a pris fin le 15 septembre 2011. Le communiqué dit entre autres: «Pour réaliser les objectifs fixés dans le programme, les autorités devront non seulement assurer une mise en œuvre robuste des réformes, mais aussi améliorer l’environnement sécuritaire, notamment en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes, et mener à bonne fin les élections législatives, actuellement prévues à la fin 2011. Pour atteindre le Point d’Achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte), les autorités doivent miser sur les grandes réformes, en particulier dans la filière café et cacao». En clair, les institutions de Bretton Woods et de la Bad dont les experts ont passé deux semaines sur les bords de la Lagune Ebrié et ont échangé avec de hauts «responsables et des représentants de la Société Civile, du secteur privé et de la communauté diplomatique», ont certainement recueilli des préoccupations et des exigences de ceux-ci. Mais aussi et surtout des réactions et les craintes du citoyen Lambda non seulement sur l’environnement sécuritaire caractérisé par une montée en puissance du grand banditisme avec l’avènement des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dont le comportement et exactions rebutent et agacent désormais, même ceux qui les avaient applaudis en avril dernier. Mais aussi le braquage et le racket à gros bouillon dont sont victimes de paisibles opérateurs économiques. Ces derniers ne demandent qu’à travailler dans un environnement sécuritaire et juridique des plus stables et transparents. Si tel n’est pas le cas, il va falloir s’attendre à une autre période agitée au cas où les prochaines législatives ne se déroulaient pas dans des conditions propices et où toutes les forces politiques y compris l’opposition (les pro-Gbagbo) de la scène politique nationale ne pourraient se trouver contraintes d’aller et venir sur toute l’étendue du territoire nationale. Des observateurs nationaux et internationaux qui suivent de près l’évolution du processus de réconciliation nationale tant proclamé par le Président Ouattara, estiment avec force qu’il faut donner sa chance à ce processus qui ne devrait exclure aucun fils de la Côte d’Ivoire. En saluant en cela les bonnes intentions du Président de la Commission Vérité et Réconciliation (Crv), Charles Konan Banny quand ce dernier dit: «Personne ne peut exclure Gbagbo et j’irai voir mon frère». Le temps que le train de la réconciliation se mette en branle vers Korhogo où le Président Gbagbo est en résidence surveillée depuis sa défaite par les armes le 11 avril 2011, la Banque mondiale a approuvé un appui budgétaire de 150 millions de dollars et un don de 50 millions de dollar, soit 75 milliards de Fcfa. Pour le financement d’un projet en faveur de l’emploi des jeunes. En plus, commentant l’évolution de l’économie ivoirienne depuis la fin de la dernière crise post-électorale, le ministre ivoirien de l`Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, très optimiste, a salué le redressement progressif de l’économie, avec un "niveau de récession qui a été ramené en 100 jours à -5,8%, avec un gain de 0,70% en 3 mois. La descente aux enfers a été freinée, notre économie réagit bien". Le Régime Ouattara soutenu par le Rhdp si pressé à aller aux élections alors que les Frci ne sont pas encasernées devront donc mettre tout en œuvre pour ramener la sécurité et se pencher sur certaines préoccupations majeures de l’opposition. Dans un climat sociopolitique apaisé, la tension va tomber et le grand gagnant sera la Côte d’Ivoire.
Bamba Mafoumgbé, bamaf2000@yahoo.fr
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