Aimond William, président de la Fondaci : ‘’Il faut mettre de l’ordre pour que nous bénéficiions des fruits de notre travail’’
« Ils est important que les artistes, dont les gens attendent beaucoup, sachent comment se comporter en cette période de sortie de crise, de réconciliation et de paix. Les gens attendent beaucoup d’eux. Ce n’est pas aujourd’hui le moment de se livrer en spectacle. Que les vieilles pratiques soient mises dans le placard pour emprunter le train du développement. Pour ne pas que nous soyons laissés-pour-compte. Le ministre qui est entouré d’éminents juristes a pris une décision. C’est lui l’autorité. Il faut que les artistes s’alignent au lieu d’en faire un problème. Le Burida est certes une maison qui appartient aux artistes mais, comme toute autre société, elle fonctionne ainsi et il faut évidemment des gens spécialisés pour la gérer. Par le passé, Mme Viera a géré le Burida. C’est par incompréhension qu’elle et Tantie Oussou ont été suspendues ! Ce n’est pas pour mauvaise gestion (Ndlr ; Mme Viera). Alors il ne faut pas faire d’amalgames. Si cette femme est allée se spécialiser dans la gestion des droits collectifs, elle est de retour, pour un moment bien précis, pour normaliser les choses, où en est le mal ? Je pense que la décision est sage. Et, il est mentionné dans les textes qu’en cas de dysfonctionnement, l’Etat prend des mesures ! Il faut aller dans le sens de la construction du pays. Nous avons aujourd’hui besoin des artistes responsables pour travailler et qui ne se livrent pas en spectacle. Notre lutte devrait être d’interpeller les autorités sur les cassettes piratées que l’on trouve à chaque carrefour. Cela doit être notre rôle. Il faut mettre de l’ordre pour que nous bénéficiions des fruits de notre travail”.
Antoinette Konan, présidente coalition des femmes de côte d’ivoire : ‘’Mme Viera pourrait nous être d’une grande aide’’
“Je pense que Mme Viera est un bon choix parce que, loin de tout ce qui s’est passé jusque-là, elle s’est bien imprégnée de la maison. Donc, elle pourrait nous être d’une grande aide par rapport à la crise interminable qui secoue le Burida. Je ne dis pas qu’elle est la panacée. Elle s’est perfectionnée en droit d’auteur et c’est très important. Maintenant, c’est à nous, cette fois-ci, de l’aider à réussir. Parce que, par le passé, on l’a empêchée de fonctionner comme il se devait. C’est à nous de montrer qu’on a grandi et qu’on veut que les choses changent véritablement dans cette maison orange… Pour les voix discordantes qui se font entendre, on ne peut l’éviter. Les artistes, ça toujours été comme ça. Je connais la dame. Etant donné que j’ai pratiqué d’autres et que je n’accepte pas certaines choses, je dis qu’elle fait bien l’affaire et qu’on fait bien de la mettre là où elle est actuellement… Si elle me permet de collaborer avec elle, je le ferai avec plaisir”.
Fadal Dey, artiste-chanteur : “Le ministre fait de l’abus de pouvoir”
“Mon avis ne concerne pas la personne de Mme Viera. Que ce soit Mme Viera ou X, le ministre n’a pas le droit de nommer un DG au Burida. C’est une décision que contestons. Cette décision, je ne la partage pas. Le texte est clair, un appel à candidatures est lancé, un DG est désigné par la suite et le ministre qui entérine. Le ministre veut faire main basse sur le Burida car c’est seulement à lui que le DG nommé rendra compte. Or, le Burida n’est pas une société de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est une société de type privé. Donc autonome même si nous travaillons sous la tutelle du ministère de la Culture. La personne de Mme Viera ne me dérange en rien ! Mais, il n’est pas du droit du ministre de nommer qui que ce soit au Burida. C’est illégal. Il n’est là que pour entériner les décisions du conseil d’administration. Le ministre est hors-la-loi, il vient de violer la loi. C’est de l’injustice. Il n’y a pas eu de dysfonctionnement. L’on constate qu’il y a dysfonctionnement quand il y a une grave crise au sein de la maison. Il n’y a pas de crise. Le ministre fait de l’abus de pouvoir. Depuis qu’il est arrivé, il ne fait que créer des problèmes plutôt que d’en résoudre. Tout le monde voit ce que Anne Ouloto fait sur le terrain. Mais, sous Bandaman, les pirates se sont installés à nouveau à la gare d’Abobo, à la pharmacie Siporex, au carrefour Académie, etc. Ces précisions, parce que je vois et je sais”.
Alan Bill, vice-président des artistes zouglou de Côte d’Ivoire: ‘’Le conseil d’administration a été incapable’’
“J’approuve le choix du ministre de la Culture. Parce que, aujourd’hui, nous avons eu un conseil d’administration qui a été incapable d’assumer. S’il avait été capable, selon les textes, on n’en serait pas arrivé là. Car, le ministre agit en fonction des textes. Il y a l’article 67 qui lui permet de prendre toute décision quand il y a un dysfonctionnement. Quand le ministre (Ndlr ; Bandaman) est arrivé et avant qu’il ne prenne une décision pour suspendre Gadji Céli et Baroan, cela s’est fait par une résolution du conseil d’administration. Mais, comme ce conseil n’était pas solidaire, chacun voulant avoir un poste, ils sont tombés dans le piège. Et le ministre qui est intervenu, appliquant l’article 67, a suspendu les deux éléments. Après avoir lancé un appel à candidatures, le verdict était attendu pour faire connaître les trois noms désignés à la candidature du directeur général du Burida. Le ministre qui aura une séance de travail avec le conseil, va leur demander de procéder à une enquête de moralité à la préfecture de police, sur les trois personnes choisies. Ce qui n’a pas été fait ! Mais, à la suite d’une rencontre au Cercle du rail avec le cabinet de recrutement – pour faire n’importe quoi, un courrier sera transmis au ministre, par le conseil, pour le maintien de Assiélou (Ndlr ; DG révoqué). Ce qui ne saurait l’être ainsi. S’il est vrai qu’un problème est intervenu entre le conseil et le cabinet (Ndlr ; Global Search), le premier aurait pu plaider auprès du ministre pour faire entendre qu’ils sont certes hors délai, mais en attendant la fin du mandat de Assiélou qui prend fin le 15 septembre, «n’est-il pas possible de le prolonger pour un mois». Le temps de procéder à un autre appel à candidatures auprès d’un autre cabinet. Le ministre qui est un artiste, est notre chef et j’approuve toutes ses décisions. Il y a un seul organe qui a le plein pouvoir au Burida, c’est l’assemblée générale. On ira à l’assemblée générale (l’organe suprême) le 15 octobre, comme l’a désigné le ministre. C’est cette assemblée qui approuvera ou non Mme Viera qui, pour le moment, est intérimaire pour un mois avant la tenue de l’assemblée. Les mêmes textes qui recommandent un appel à candidatures, si Mme Viera veut être directrice du Burida, il faut qu’elle soit candidate à l’appel à candidatures’’.
Noël Dourey, artiste chanteur : ‘’Les vrais sociétaires applaudissent des deux mains’’
‘’Madame Viera est une femme qui pense beaucoup au Burida. D’abord, au niveau professionnel et au niveau organisationnel. Puis, au niveau de la manière de traiter les droits d’auteur. C’est une femme qui a du caractère et du charisme. Et je pense qu’elle peut apporter beaucoup aux artistes. Concernant, les décisions du ministre de la Culture et de la Francophonie, je pense qu’il a raison parce que le conseil d’administration aujourd’hui n’a plus vocation à travailler pour les artistes. Le conseil d’administration a démissionné. Il n’est pas rentré dans le délai. Je crois que c’est une décision salutaire et je crois que tous les artistes, les vrais sociétaires applaudissent des deux mains’’.
Propos recueillis par Koné Saydoo
« Ils est important que les artistes, dont les gens attendent beaucoup, sachent comment se comporter en cette période de sortie de crise, de réconciliation et de paix. Les gens attendent beaucoup d’eux. Ce n’est pas aujourd’hui le moment de se livrer en spectacle. Que les vieilles pratiques soient mises dans le placard pour emprunter le train du développement. Pour ne pas que nous soyons laissés-pour-compte. Le ministre qui est entouré d’éminents juristes a pris une décision. C’est lui l’autorité. Il faut que les artistes s’alignent au lieu d’en faire un problème. Le Burida est certes une maison qui appartient aux artistes mais, comme toute autre société, elle fonctionne ainsi et il faut évidemment des gens spécialisés pour la gérer. Par le passé, Mme Viera a géré le Burida. C’est par incompréhension qu’elle et Tantie Oussou ont été suspendues ! Ce n’est pas pour mauvaise gestion (Ndlr ; Mme Viera). Alors il ne faut pas faire d’amalgames. Si cette femme est allée se spécialiser dans la gestion des droits collectifs, elle est de retour, pour un moment bien précis, pour normaliser les choses, où en est le mal ? Je pense que la décision est sage. Et, il est mentionné dans les textes qu’en cas de dysfonctionnement, l’Etat prend des mesures ! Il faut aller dans le sens de la construction du pays. Nous avons aujourd’hui besoin des artistes responsables pour travailler et qui ne se livrent pas en spectacle. Notre lutte devrait être d’interpeller les autorités sur les cassettes piratées que l’on trouve à chaque carrefour. Cela doit être notre rôle. Il faut mettre de l’ordre pour que nous bénéficiions des fruits de notre travail”.
Antoinette Konan, présidente coalition des femmes de côte d’ivoire : ‘’Mme Viera pourrait nous être d’une grande aide’’
“Je pense que Mme Viera est un bon choix parce que, loin de tout ce qui s’est passé jusque-là, elle s’est bien imprégnée de la maison. Donc, elle pourrait nous être d’une grande aide par rapport à la crise interminable qui secoue le Burida. Je ne dis pas qu’elle est la panacée. Elle s’est perfectionnée en droit d’auteur et c’est très important. Maintenant, c’est à nous, cette fois-ci, de l’aider à réussir. Parce que, par le passé, on l’a empêchée de fonctionner comme il se devait. C’est à nous de montrer qu’on a grandi et qu’on veut que les choses changent véritablement dans cette maison orange… Pour les voix discordantes qui se font entendre, on ne peut l’éviter. Les artistes, ça toujours été comme ça. Je connais la dame. Etant donné que j’ai pratiqué d’autres et que je n’accepte pas certaines choses, je dis qu’elle fait bien l’affaire et qu’on fait bien de la mettre là où elle est actuellement… Si elle me permet de collaborer avec elle, je le ferai avec plaisir”.
Fadal Dey, artiste-chanteur : “Le ministre fait de l’abus de pouvoir”
“Mon avis ne concerne pas la personne de Mme Viera. Que ce soit Mme Viera ou X, le ministre n’a pas le droit de nommer un DG au Burida. C’est une décision que contestons. Cette décision, je ne la partage pas. Le texte est clair, un appel à candidatures est lancé, un DG est désigné par la suite et le ministre qui entérine. Le ministre veut faire main basse sur le Burida car c’est seulement à lui que le DG nommé rendra compte. Or, le Burida n’est pas une société de l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est une société de type privé. Donc autonome même si nous travaillons sous la tutelle du ministère de la Culture. La personne de Mme Viera ne me dérange en rien ! Mais, il n’est pas du droit du ministre de nommer qui que ce soit au Burida. C’est illégal. Il n’est là que pour entériner les décisions du conseil d’administration. Le ministre est hors-la-loi, il vient de violer la loi. C’est de l’injustice. Il n’y a pas eu de dysfonctionnement. L’on constate qu’il y a dysfonctionnement quand il y a une grave crise au sein de la maison. Il n’y a pas de crise. Le ministre fait de l’abus de pouvoir. Depuis qu’il est arrivé, il ne fait que créer des problèmes plutôt que d’en résoudre. Tout le monde voit ce que Anne Ouloto fait sur le terrain. Mais, sous Bandaman, les pirates se sont installés à nouveau à la gare d’Abobo, à la pharmacie Siporex, au carrefour Académie, etc. Ces précisions, parce que je vois et je sais”.
Alan Bill, vice-président des artistes zouglou de Côte d’Ivoire: ‘’Le conseil d’administration a été incapable’’
“J’approuve le choix du ministre de la Culture. Parce que, aujourd’hui, nous avons eu un conseil d’administration qui a été incapable d’assumer. S’il avait été capable, selon les textes, on n’en serait pas arrivé là. Car, le ministre agit en fonction des textes. Il y a l’article 67 qui lui permet de prendre toute décision quand il y a un dysfonctionnement. Quand le ministre (Ndlr ; Bandaman) est arrivé et avant qu’il ne prenne une décision pour suspendre Gadji Céli et Baroan, cela s’est fait par une résolution du conseil d’administration. Mais, comme ce conseil n’était pas solidaire, chacun voulant avoir un poste, ils sont tombés dans le piège. Et le ministre qui est intervenu, appliquant l’article 67, a suspendu les deux éléments. Après avoir lancé un appel à candidatures, le verdict était attendu pour faire connaître les trois noms désignés à la candidature du directeur général du Burida. Le ministre qui aura une séance de travail avec le conseil, va leur demander de procéder à une enquête de moralité à la préfecture de police, sur les trois personnes choisies. Ce qui n’a pas été fait ! Mais, à la suite d’une rencontre au Cercle du rail avec le cabinet de recrutement – pour faire n’importe quoi, un courrier sera transmis au ministre, par le conseil, pour le maintien de Assiélou (Ndlr ; DG révoqué). Ce qui ne saurait l’être ainsi. S’il est vrai qu’un problème est intervenu entre le conseil et le cabinet (Ndlr ; Global Search), le premier aurait pu plaider auprès du ministre pour faire entendre qu’ils sont certes hors délai, mais en attendant la fin du mandat de Assiélou qui prend fin le 15 septembre, «n’est-il pas possible de le prolonger pour un mois». Le temps de procéder à un autre appel à candidatures auprès d’un autre cabinet. Le ministre qui est un artiste, est notre chef et j’approuve toutes ses décisions. Il y a un seul organe qui a le plein pouvoir au Burida, c’est l’assemblée générale. On ira à l’assemblée générale (l’organe suprême) le 15 octobre, comme l’a désigné le ministre. C’est cette assemblée qui approuvera ou non Mme Viera qui, pour le moment, est intérimaire pour un mois avant la tenue de l’assemblée. Les mêmes textes qui recommandent un appel à candidatures, si Mme Viera veut être directrice du Burida, il faut qu’elle soit candidate à l’appel à candidatures’’.
Noël Dourey, artiste chanteur : ‘’Les vrais sociétaires applaudissent des deux mains’’
‘’Madame Viera est une femme qui pense beaucoup au Burida. D’abord, au niveau professionnel et au niveau organisationnel. Puis, au niveau de la manière de traiter les droits d’auteur. C’est une femme qui a du caractère et du charisme. Et je pense qu’elle peut apporter beaucoup aux artistes. Concernant, les décisions du ministre de la Culture et de la Francophonie, je pense qu’il a raison parce que le conseil d’administration aujourd’hui n’a plus vocation à travailler pour les artistes. Le conseil d’administration a démissionné. Il n’est pas rentré dans le délai. Je crois que c’est une décision salutaire et je crois que tous les artistes, les vrais sociétaires applaudissent des deux mains’’.
Propos recueillis par Koné Saydoo